Bon comportement en Islam
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Les excès de la langue
Celui qui croit en Dieu et au jour du Jugement, qu’il dise le Bien ou qu’il garde le silence » (Bukhari)
La langue, utilisée dans le contexte de la parole, doit faire l’objet d’une attention particulière, car elle est l’élément principal de communication et de relation avec l’autre. Elle est également un moyen d’adorer notre Seigneur chaque jour et de multiples façons, un outil donc à la fois important et dangereux dans la mesure où il faut apprendre à en prendre soin, à la contrôler et à en faire bon usage afin de ne pas en devenir la victime. Si en islam les mises en garde contre les excès de la langue sont innombrables, force est de constater qu’une grande majorité des musulmans cède encore trop facilement à la tentation de celle-ci. Cet article revient sur les risques d’une langue trop pendue. « C'est la moisson de la langue qui le plus souvent jette les gens dans l'Enfer » (Muslim)
C’est ainsi que notre maître le Prophète mettait en garde les fidèles contre les excès de la langue. Parler peut être chose très facile, et pour beaucoup, des mots sont moins graves que des actes. L’erreur consiste ici à penser qu’accorder de l’importance à ce que nous disons reste secondaire et que l’utilisation de la langue, à tort et à travers, n’est pas en son sens très dramatique puisque « cela ne reste que de simples paroles ». Pourtant, on sait aussi que des mots peuvent être plus blessants que des coups car les mots, contrairement aux coups qui eux ne laissent que des traces physiques, atteignent sans détour l’état psychique et psychologique de la personne. C’est son intérieur et sa stabilité qui sont ainsi touchés. Le Prophète décrit le croyant comme « celui qui ne nuit pas aux autres ni par sa langue, ni par sa main » (Bukhari). Le musulman ne peut donc en aucun cas se permettre de négliger ce qui sort de sa bouche. Dieu nous a ordonné la justesse et la véracité même dans nos paroles lorsqu’il dit « Et dit à mes serviteurs de dire les meilleures paroles car le diable veut semer entre eux la dissension et il est pour l’homme un ennemi déclaré » (s.17 v.53). C’est pourquoi il faut être vigilant, réfléchir avant de parler et apprendre à mesurer le poids de chacun de ses mots. Bien souvent le silence est meilleur. Nul doute que sous-estimer les dégâts que peut causer notre langue se traduit par une chute vers mal dont l’accès est particulièrement aisé en cette époque. C’est pourquoi le Prophète a dit : « Celui qui me garantit ce qu’il y a entre ses maxillaires et ce qu’il y a entre ses cuisses, je lui garantis le paradis » (Muslim). Tenir sa langue et peser ses propos peut dès lors apparaître assez difficile. Fort heureusement, aucun vice ne résiste face à l’éducation. Mensonge, médisance, calomnie
Ces trois mots résument les pires habitudes qui occupent bien des discussions. Trois choses qui ne peuvent qu’éloigner du Seigneur. En effet, pour ce qui est des mensonges, Allah dit : « que la malédiction d’Allah soit sur les menteurs » (s.3 v.61) et le Prophète rajoute : « Prenez garde contre le mensonge car certes le mensonge mène à la perversion et la perversion à l’enfer. L’homme se mettra à mentir jusqu’à finir par être considéré auprès d’Allah comme étant un menteur » (Bukhari). Quoi de plus détestable en effet pour celui qui se revendique musulman de ne pas prendre le parti de la vérité alors que le Coran nous dit : « Ô vous qui avez cru, craignez Allah et soyez parmi les véridiques » (s.9 v.119). En ce qui concerne la médisance, elle présente un caractère à la fois subtil et dangereux, qui très souvent porte à confusion car la médisance est telle qu’elle pousse les personnes qui la pratiquent à croire qu’ils ne font qu’énoncer une vérité, bien entendu dans le mal, sur un tiers en son absence. En effet, comme le dit le Prophète, médire, c’est : « Mentionner en l’absence d’un homme ce qui pourrait lui déplaire » (Muslim). Par méchanceté ou légèreté pour parvenir à évaluer à juste titre le fait de médire et ainsi comprendre à quel point l’acte est une abomination, il suffit de se référer au verset dans lequel Allah nous dit: « Et ne médisez pas les uns des autres. L’un de vous aimerait-il manger la chair du cadavre de son frère ? Cela vous répugne évidemment » (s.49 v.12). La calomnie enfin, consiste à inventer des choses sur une personne et à les raconter aux autres à ses dépends. La plus belle preuve de la vanité de la calomnie reste l’histoire de ‘Aicha, lorsqu'elle fut accusée d’avoir trompé le Prophète. C’est finalement Dieu lui-même qui l'a innocentée et a rétabli la vérité : « Vous attrapiez en effet ces calomnies avec vos langues et vous disiez de vos bouches ce dont vous ne saviez rien » (s.24 v.11-17). Perdre du temps à causer du tort aux autres, reste par-dessus tout indigne d’une personne qui dit vouloir cheminer vers Dieu. « L’Homme peut dire une petite parole à laquelle il n’accorde aucune considération alors que celle-ci le rapproche de l’enfer de soixante dix coudées » (Bukhari)
Chères lectrices, chers lecteurs, j’aimerais pour finir attirer votre attention sur les petits excès qui peuvent sembler insignifiants au quotidien mais qui n’en sont pas moins importants, et causent du tort aux autres, ainsi qu’à nous-mêmes. Nous citerons par exemple les insultes et les vulgarités en tous genres, qui ponctuent parfois toutes les phrases de ceux qui n’y accordent aucune considération. Les exagérations également, de ceux qui transforment la vérité pour attirer l’attention, et les paroles inutiles, qui ne renferment aucun bien et auxquelles il serait plus sage de privilégier le silence. Le manque de discrétion et de pudeur enfin, sont particulièrement d’actualité aujourd’hui. Le musulman doit être discret dans ses paroles, et ce surtout lorsqu’elles concernent la vie privée, ou les erreurs dont on n’a pas à se vanter. Il est malheureusement de nos jours, tout à fait commun de sortir et d’entendre ceux qui se disent croyants étaler sans honte leurs méfaits pour se faire remarquer.
On dit que le silence est d’or et qu’il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de s’exprimer, voilà pourquoi préserver la langue c’est certes tenir en laisse l'un des pires ennemis de l’homme
il y a 2 ans
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L'éducation de l'âme
« A réussi, certes, celui qui la purifie (l’âme), Et est perdu, certes, celui qui la corrompt » (s.91 v.9-10).
Ce verset, chers lecteurs et lectrices, parmi tant d’autres dans le noble coran remet l’homme face au but premier, celui qui consiste à s’affranchir de son égo et de toute attitude contraire à la notion de servitude et de dévotion dans lesquelles doivent s’inscrire tout aspirant à la spiritualité. L’âme donc, a besoin d’une alchimie afin de préserver sa nature première comme le dit Allah : « Dirige tout ton être vers la religion exclusivement (pour Allah), telle est la nature qu’Allah a originellement donné aux hommes, pas de changement à la création d’Allah. Voila la religion de droiture ; mais la plupart des gens ne savent pas » (s.30 v.30). Plus que jamais, l’heure est à la réforme des âmes, et le mois de Ramadan, par la grâce d’Allah, est une occasion unique dans son genre car comme le dit notre bien aimé le prophète (saws) : « Si ma communauté connaissait en réalité ce que renferme le mois de Ramadan, alors nul doute qu’elle souhaitera que tous les autres jours de l’année soient semblables à Ramadan » (Bayhaqi). Mais avant d’aller plus loin dans le sujet, il serait important pour nous de connaitre d’abord l’âme et ses réalités telles que décrites dans le coran.
Les trois âmes
En méditant sur les versets du coran, nous nous apercevons de l’existence d’une certaine forme de classification des âmes selon leurs rangs et leurs mérites. Certes, tout le monde n’est pas au même niveau moral ou spirituel, il y en a qui sont biens et d’autres qui le sont moins, certains qui sont très bien et d’autres meilleurs encore comme le dit Allah dans un verset du coran : « A chacun des rangs (des récompenses) selon ses œuvres. Or ton seigneur n’est pas inattentif à ce qu’ils font » (s.6 v.132). Ainsi le coran met en avant trois types d’âme :
L’âme dite « Al Ammara » c'est-à-dire l’égo. C’est l’âme qui ne conseille que le mal, les passions et les désirs. Allah dit : « Je ne m’innocente cependant pas, car l’âme est très incitatrice au mal, à moins que mon seigneur, par miséricorde, (ne la préserve du péché). Mon seigneur est certes pardonneur et très miséricordieux » (s.12 v.53). Ce type d’âme concerne ceux qui sont injustes vis-à-vis d’eux-mêmes car non seulement ils sont dans le mal mais l’assombrissement de leur clairvoyance fait qu’ils ne se rendent guère compte du niveau d’obscurité de leur station et donc, ils restent insensibles à toute forme de rappel « Ceux contre qui la parole de ton seigneur se réalisera ne croiront pas, même si tous les signes leur parvenaient, jusqu’à ce qu’ils voient le châtiment douloureux » (s.10 v.96-97).
L’âme dite « Al Lawama » c'est-à-dire qui regrette. Il y en a qui même, en vivant dans l’obscurité totale, gardent tout de même leur conscience qui ne les abandonne pas. Ils sont souvent sujets à l’autocritique et à la remise en question comme le dit Allah : « Et pour ceux qui, s’ils ont commis quelques turpitudes ou causé quelques préjudices vis-à-vis d’eux-mêmes (en désobéissant à Allah), ils se souviennent d’Allah et demandent aussitôt pardon pour leurs péchés, et qui est ce qui pardonne les péchés sinon Allah ? Et qui ne persistent pas sciemment dans le mal qu’ils ont fait » (s.3 v.135). Dans un autre verset Allah dit : « Ceux qui pratiquent la piété, lorsqu’une suggestion du diable les touche, ils se rappellent (du châtiment d’Allah) : et les voila devenus clairvoyants » (s.7 v.201), voilà ce que l’on peut qualifier de « conscience humaine ». S’il y a bien un blâme destiné à ce type d’individu, c’est bien le fait de raisonner après l’acte au lieu de le faire avant.
L’âme dite « Al Motma’inna » c'est-à-dire sereine. La sérénité de l’âme est le désir de tout spirituel. Elle n’est rien d’autre que la faculté divinement octroyée qui a pour effet de rendre l’individu solide dans ses principes, florissant dans ses actes et ne jamais se laisser perturber par aucune forme d’épreuves. Ces mêmes individus ne sont donc pas habités par une conscience trompeuse (Al Ammara) ni par une raison tardive (Al Lawwama). Et c’est avec gratitude que leur seigneur s’adresse à eux lorsqu’il dit : « Ô toi âme apaisée, retourne donc vers ton seigneur, satisfaite et agréée ; et entre dans mon paradis » (s.89 v.27-30). Voici donc, chers lectrices et lecteurs, les trois différents types d’âmes qui peuvent exister. Allah les résume dans un autre verset lorsqu’il dit : « Ensuite, nous fîmes héritiers du livre ceux de nos serviteurs que nous avons choisis. Il en est parmi eux qui font du tort à eux-mêmes, d’autres qui se tiennent sur une voie moyenne, et d’autres avec la permission d’Allah devancent (tous les autres) par leurs bonnes actions ; telle est la grâce infinie » (s.35 v.32).
Reste toi-même
Les maitres spirituels ont fait de la recherche des causes du péché comme étant une de leurs plus grandes priorités car abandonner le péché par le corps alors que le cœur en ressent le désir et le goût est certes signe d’une éventuelle rechute. D’où l’importance de s’attaquer au mal à ses sources. Ainsi, certains comme l’imam Abou Hamid Al Ghazali et bien d’autres, désignent quatre caractéristiques qui, parce que non compatibles avec la nature première de l’homme, sont souvent les causes de sa chute dans le monde des péchés :
Les attitudes du divin. C'est-à-dire qu’il y a des actes qui ne sont fait que pour le seigneur tel le pouvoir, la suprématie, l’éternité, l’orgueil, etc... . Nul besoin d’apprendre le coran pour savoir que ceux-ci restent l’exclusivité du divin, et lorsque l’homme veut se les approprier, le résultat est sans équivoque : « L’orgueil est mon manteau et ma fierté est mon pantalon, celui qui essaye de me le prendre, je le détruis » (Muslim) et d’ailleurs quelle fut la ruse qui fit sortir Adam du paradis ? «Puis le diable le tenta en disant « Ô Adam, t’indiquerai-je l’arbre de l’éternité et un royaume impérissable ? » (s.20 v.118).
Les caractéristiques du diable. L’homme, lorsqu’il veut s’acquérir de certaines caractéristiques qui relèvent totalement du divin, il s’égare tout comme lorsqu’il imite le diable dans ses vices c'est-à-dire la jalousie, les ruses, la haine, le racisme, sous estimer l’autre comme lorsque pour justifier son refus de se prosterner devant Adam, Satan dit : « Je suis meilleur que lui car tu m’as créé de feu et lui d’argile » (S.7 v.12) voilà bien ici du racisme et de la discrimination sous sa forme la plus authentique.
Les caractéristiques bestiales C'est-à-dire de n’avoir comme préoccupations que la recherche du désir et l’adoration des passions tel un animal dans sa quête de nourriture et d’accouplement démuni de toute raison. Et lorsque l’homme se laisse guider par ses pulsions au lieu de sa raison, il se rabaisse alors à un niveau plus bas que les bestiaux comme le dit Allah: « Nous avons destiné beaucoup de djinns et d’hommes pour l’enfer. Ils ont des cœurs, mais ne comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas. Ils ont des oreilles, mais n’entendent pas. Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore. Tel sont les insouciants » (s.7 v.179).
Les caractéristiques des prédateurs. C'est-à-dire tout ce qui relève de la colère, de l’injustice ou encore de la violation par force ou contrainte du droit de l’autre, d’où l’invitation prophétique faite aux hommes afin de les rendre maitre d’eux mêmes « Le fort n’est pas celui qui terrasse son ennemi mais c’est celui qui sait retenir sa colère » (Bukhari).
Ainsi donc, l’homme ne peut trouver sa place et ne réussir que dans l’humanisme.
Il existe dans la spiritualité islamique des moyens très efficaces qui en quelques sortes, sont le remède face à toutes ces maladies du cœur. D’où l’importance de s’en référer aux expérimentés de l’ésotérisme, qui ont su mettre en pratique la parole d’Allah « Certes, celui qui se rebelle et qui préfère la vie présente, la géhenne lui sera certes un refuge quant à celui qui redoute sa présentation devant son seigneur et qui interdit à son âme les passions, le paradis lui sera certes un asile » (s.79 v.37-41).
il y a 2 ans
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Bague en or pour l’homme
L’imam ‘Ali, que Dieu l’agrée, rapporte qu’un jour notre maître le prophète, paix et salut sur lui, a mis de la soie dans sa main droite et de l’or dans sa main gauche puis il dit : « Voilà deux choses interdites aux hommes de ma communauté. » (Abou Daoud). Le droit islamique interdit ainsi à l’homme d’avoir une bague, une montre ou tous autres bijoux en or. Il faut noter que cette interdiction ne concerne pas les femmes.
il y a 2 ans
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Epilation des sourcils
Il est rapporté par Bukhari et Muslim que notre maître le prophète, paix et salut sur lui, a interdit formellement l’épilation des sourcils. Ce qui est unanimement reconnu chez les différentes écoles. Exception faite pour tout acte d’épilation rectificatrice dans le sens propre du mot, en d’autres termes lorsqu’il y a un défaut manifeste tel les deux sourcils qui se joignent ou qui poussent anormalement. Il faut comprendre par là que l’islam est adepte de la beauté naturelle et refuse la chosification du corps humain.
il y a 2 ans
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Port de la perruque
Sauf pour des raisons de santé ou liées à des contraintes, le port de perruque est proscrite en islam car selon Seyidna Ibn ‘Omar, que Dieu l’agrée, comme le rapporte Boukhari et Muslim, notre maître le prophète, paix et salut sur lui, a maudit celles qui portent une perruque et celle qui se posent des extensions de cheveux.
il y a 2 ans
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Se teindre les cheveux
L’imam Muslim rapporte selon Seyidna Jabir, que Dieu l’agrée, que lors de la prise de La Mecque on amena Seyidna Abou Qouhafa, le père de Seyidna Abou Bakr, que Dieu les agrée. Ses cheveux et sa barbe étaient blancs comme la neige. Notre maître le prophète, paix et salut sur lui, dit alors : « Changez cette blancheur et évitez la couleur noire ». Ce hadith est la source qui permet aux juristes d’affirmer trois choses concernant le fait de se teindre les cheveux :
Il est recommandé de se teindre les cheveux lorsqu’ils sont tous blancs.
Toutes les couleurs peuvent être utilisées sauf le noir.L
Les personnes âgées sont invitées à accepter ce qu’ils sont et à ne pas tricher en se faisant passer pour ce qu’ils ne sont pas.
il y a 2 ans
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Tatouage
Le tatouage sous toutes ses formes est banni par l’islam aussi bien pour l’homme que pour la femme selon Seyidna Ibn Mas’ud, que Dieu l’agrée, notre maître le prophète, paix et salut sur lui, a dit : « Que Dieu maudisse ceux qui tatouent et ceux qui se font tatouer ». (Bukhari)
il y a 2 ans
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Port du voile
Le port du voile est une prescription divine comme il est rapporté d’une manière claire dans le verset 59 de la sourate 33 : « Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leur grand-voile : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux ». De ce fait, s’en tenir à cette prescription divine ne dépend ni de près ni de loin de son mari. En effet, il n’a ni le droit ni le pouvoir d’imposer à sa femme de ne pas porter ou de porter le voile. Notre Maître le Prophète, paix et salut sur lui, dit : « point d’obéissance à la créature au point de désobéir au Créateur » (Bukhari). Et Allah L’exalté dit : « point de contrainte dans la religion » s.2 v256. Mais il se peut que dans des situations, la femme se voit contrainte de choisir entre un divorce et garder l’harmonie au sein de sa famille avec ses enfants, dans ce cas-là, l’union des familles est prioritaire face au port du voile.
il y a 2 ans
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Piercing sur le nez et nombril ?
Il n’existe aucune source claire interdisant le piercing sur le nez ou le nombril, ainsi plusieurs savants laissent cette pratique au goût de la culture et des coutumes de chaque peuple même si personnellement, nous ne penchons pas vers cette pratique.
il y a 2 ans
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Parfum chez la femme
Rien n’interdit à la femme tout comme à l’homme de se parfumer et de prendre soin de son corps. Les sources, qui relatent certaines restrictions, condamnent tout simplement l’abus qui a pour but d’attirer le regard ou l’attention sur soi.
il y a 2 ans
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La pudeur
« La pérennité des communautés ne dépend que de la sauvegarde de la moralité ».
Cette parole de l’imam Shafi’i donne la clef de la réussite communautaire à savoir le respect de la morale. Une bonne morale englobe forcément des règles élémentaires de pudeur et de décence. La pudeur est un trait caractéristique qui se travaille d’abord individuellement. Lorsqu'une personne possède ce trait de caractère, il se répercute sur tous ses faits et gestes. Ici, il n’est pas seulement question de la tenue vestimentaire mais aussi de la manière de parler, de se tenir et d’aborder autrui. Allah Le-très-Haut décline la pudeur pour chacun de nos actes et chacune de nos paroles. Il détaille précisément la manière dont elle doit se traduire : dans l’intonation de la voix: « Baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c'est bien la voix des ânes » s.31 v.19 ; dans notre manière de marcher : « Et ne foule pas la terre avec arrogance : car Allah n'aime pas le présomptueux plein de gloriole et sois modeste dans ta démarche » s.31 v.18-19 ; dans la manière de regarder : « Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C'est plus pur pour eux » s.24 v.30. La pudeur s’inscrit dans un mode de vie à part entière. Qui plus est être pudique revient à respecter son être et n'engendre que du bien comme le Prophète l’affirmait : « La pudeur, dans tous ses aspects, est un bien » (Muslim). En revanche, il ne faut surtout pas confondre pudeur et fausse pudeur. Il s’agit nullement de se renfermer sur soi-même, de faire preuve de faiblesse ou de timidité. Bien au contraire, la vraie pudeur se conjugue parfaitement avec l’affirmation de sa personnalité et le fait d’assumer ses actes. A ce propos, la mère des croyants, Aicha, disait : «Quelles excellentes femmes que les femmes des Ansars, la pudeur ne les empêchait pas de comprendre leur religion » (Muslim).
Malheureusement, aujourd'hui, la pudeur est devenue obsolète au point d’être répertoriée comme un défaut. Pourtant plus que jamais, un retour aux valeurs et à la spiritualité s’impose au péril de l’humanité. Chacun d’entre nous doit débuter ce travail d’introspection puis l’étendre à sa famille, à commencer par nos enfants synonyme de l’avenir.
La pudeur et la foi
La pudeur se définit en islam comme tout ce qui nous empêche de nous adonner à des actes répréhensibles, blâmables, aux turpitudes dont la finalité ne causera que de la gêne et de la honte. Exhorter à la pudeur revient donc à écarter toutes formes d'indécences. Afin de mieux saisir l'importance que revêt la pudeur au sein de cette religion et sa place, nous vous invitons à vous attarder quelques instants sur la parole de notre noble Prophète Mohammed, paix et bénédiction de Dieu sur Lui : « Chaque religion a une éthique et l’éthique de l’islam, c’est la pudeur ».
Il faut savoir que la pudeur est innée chez l’Homme, au fur à mesure du temps soit il la conservera et la fortifiera soit il l'abandonnera par défaut d'éducation. Notre bien-aimé le Prophète disait : « Parmi les paroles prophétiques que les gens ont saisi, on compte: Si tu n’as pas de pudeur alors fais ce que tu veux ». Sans doute cherchait-il à interpeller l’Homme sur le fait que sans pudeur, Il s’adonnerait à des faits et gestes détestables et répugnants détestés d’Allah, Son messager et des hommes de bonnes manières. Notre Maître bien-aimé disait aussi: « Lorsque Dieu, Exalté soit-Il, veut anéantir un serviteur, il ôte de lui la pudeur. Lorsqu’il ôtera de lui la pudeur, il ne sera que détestable et odieux, et, la loyauté sera ôtée de lui. Lorsque la loyauté sera ôtée de lui, il trahira et sera soupçonné de trahison. Lorsqu’il trahira et sera soupçonné de trahison, la miséricorde sera ôtée de lui. Lorsque la miséricorde sera ôtée de lui, il ne sera qu’un maudit lapidé. Lorsqu’il sera ainsi, l’islam sera retiré de lui ». D’autre part, Il dit aussi soulignant ainsi le caractère indissociable entre la foi et la pudeur : « La pudeur et la foi vont de paire, lorsque l’une des deux disparaît l’autre disparaît également » (Bukhari) et: « La foi compte soixante-dix et quelques branches et la pudeur est une branche de la foi » (Muslim). Autrement dit, la pudeur fait partie de la foi donc plus l'Homme fortifie sa pudeur et plus sa foi augmente. La réciproque s’applique également : plus sa foi augmente et plus Il accroît sa pudeur. En récompense, Allah dit : « Craignez Allah, alors Il vous enseignera » s.2 v.282. En acquérant la pudeur, le croyant s’octroie les plus nobles qualités de la foi. Ceci n’est pas négligeable car rappelons que la foi est l'essence de la vie du croyant et surtout que sa vie dans l'au-delà en dépend. D’ailleurs, cette parole prophétique en témoigne : « La pudeur est un signe de la foi. Or, la foi mène au paradis. Tandis que l’obscénité est un tort et le tort causé à autrui mène à l’enfer ».
La pudeur envers soi-même
Bien qu’elle soit considérée comme une humiliation voir une indignation pour certains, la tenue vestimentaire de la femme musulmane demeure du domaine de la pudeur. L'islam applique la prescription divine: « Elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées ». Précisons entre parenthèse que cette pratique ne fait nullement exception par rapport aux autres religions monothéiste contrairement à l’opinion générale. Mais là n’est pas le propos, ce qui nous importe, ici, c’est de souligner que la femme musulmane ne doit pas se résumer à son foulard ! D’autant plus que la tendance actuelle tournée vers la mode trahit de fausses intentions. L’exemple le plus probant est celui de celle qui porte un voile avec un jean extra-moulant et qui en plus de cela ne respecte absolument pas son intimité dévoilant ses péchés les plus obscènes, alors que Dieu les avait cachés. N’est-ce pas le comble du paradoxe ?
Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Tous les Musulmans obtiendront la rémission de leurs péchés à l’exception de ceux qui exhibent leurs méfaits. Faire exhibition de ses méfaits consiste à s’exclamer le lendemain, après avoir commis une faute durant la nuit, alors que Dieu n’a rien dévoilé : « Ô un tel, j’ai fait ceci et cela… ». Tandis que Dieu avait voilé son action toute la nuit, le voilà qui le matin vient exhiber le secret de Dieu à son encontre» (Boukhari).
Chers lectrices, chers lecteurs, ce qui fait l'Homme qu'il soit riche ou pauvre, grand ou petit, jeune ou âgé, c'est : sa moralité. Ainsi fut loué notre Prophète par Le Créateur : « Tu es certes doté de nobles qualités ». Parmi celles-ci, celle que le Prophète a considéré comme l'éthique de l'islam : la pudeur.
il y a 2 ans
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La notion du bonheur
Celui parmi vous qui se réveille le matin en totale sécurité dans son « sirb », en bonne santé et ayant sa subsistance journalière, c’est comme si le bonheur de ce bas-monde lui a été servi dans sa totalité. » (Tirmidhi)
Cette sagesse, chères lectrices et lecteurs, fait partie des trésors prophétiques. Notre bien-aimé le Messager d’Allah, paix et salut sur lui, en a fait don à l’humanité afin d’attirer leur attention sur l’essentiel des bienfaits d’Allah. En effet, celui qui veut aller de l’avant doit apprendre à observer ceux qui l’ont précédé parmi les illustres hommes afin de marcher sur leurs traces. Toutefois, pour ne pas tomber dans l’obscurantisme qui consiste à ignorer les bienfaits d’Allah à notre égard, il est important de s’en remettre à l’essentiel. Le croyant se doit donc de regarder celui qui est au dessus de lui pour progresser et celui qui est en dessous afin de remercier son Seigneur et être reconnaissant. C’est dans ce sens là que notre bien-aimé le Prophète dit à notre maître Abu Dharr : « regarde plutôt celui qui est en dessous de toi ! Cela est plus à même de te permettre d’éviter de minimiser les bienfaits d’Allah sur toi. » (Al Hakim) Ainsi donc, ce hadith prophétique vient attirer l’attention des aspirants à la notion de bonheur terrestre. Et comme toute chose, elle (la notion du bonheur) peut être amenée à être augmentée ou diminuée. De ce fait, notre maître Salama Ibn Oubeydillah Ibn Nihsan Al Khatmy, comme nous le rapportent l’imam Bukhari dans Al Adab Al Mufrad et Tirmidhi, déclare avoir entendu son père rapporter de notre bien-aimé le Prophète cette parole suivante : « Celui parmi vous qui se réveille le matin en totale sécurité dans son « sirb », en bonne santé et ayant sa subsistance journalière, c’est comme si le bonheur de ce bas-monde lui a été servi dans sa totalité. » Notre bien-aimé met ainsi l’accent sur trois tenants du bonheur que sont la paix et sécurité, la santé et le minimum de subsistance.
La paix et la sécurité
La notion de paix, de stabilité et de sécurité est un principe très cher à notre religion. Ainsi, notre Seigneur s’est donné comme attribut la Paix, Il dit : « C'est Lui, Allah. Nulle divinité que Lui; Le Souverain, le Pur, La Paix, Le Rassurant, le Prédominant, Le Tout Puissant, Le Contraignant, L'Orgueilleux. Gloire à Allah ! Il transcende ce qu'ils Lui associent. » (59; 23). Il a fait de la salutation du croyant une invocation souhaitant la paix à son prochain. De même qu'à la fin de chaque prière, la paix est notre ultime invocation : « que la paix soit avec vous ». Face au Seigneur, « Paix » sera également notre première salutation le Jour Dernier. Dans ce sens Allah dit : « Leur salutation au jour où ils Le rencontreront sera : "Salam" [paix], et Il leur a préparé une généreuse récompense. » (33; 44). D’autre part, notre maître le Messager d’Allah Yusuf n’a trouvé que la paix et la sécurité à souhaiter à sa famille venue vivre à ses côtés en Egypte. Le Coran nous dit : « Lorsqu'ils s'introduisirent auprès de Joseph, celui-ci accueillit ses père et mère, et leur dit : "Entrez en Egypte, si Allah le veut, en toute sécurité! ». (12: 99) Tout ceci pour appuyer la thèse selon laquelle aucune réussite, aucun bonheur, aucun projet ne peut voir le jour s’il n’y a pas de paix, de sécurité et de stabilité sociale. Et il y a comme preuve de la véracité de ces dires, les guerres et l'instabilité qui règnent dans certaines parties du globe. Des populations déplacées, certains retranchés chez eux, d’autres tués, torturés ou encore terrorisés, quelle place y a-t-il alors pour le bonheur ? Cependant, lorsque le Prophète dit : « Celui parmi vous qui se réveille le matin en totale sécurité dans son sirb », il a usé d’une grande sagesse. D’ailleurs, la complexité du mot « sirb » et l’immensité des sens qu’il englobe m’ont poussé à ne pas le traduire, afin de ne pas restreindre le hadith, car en effet, ce mot englobe quatre significations différentes dans la langue arabe. Il désigne la personne, la famille, le chemin et la route ainsi que la maison. Comme si notre bien-aimé le Prophète voulait nous montrer par le choix de ce mot là, les moments où la sécurité est encore plus appréciée à savoir se sentir en sécurité en soi, au milieu de sa famille, ne pas craindre l’insécurité alors que l’on est sur le chemin et la route qui mène là où nous espérons gagner quelque chose et enfin au cœur de sa maison et de son intimité. Ce hadith est alors la preuve de la véracité de la prophétique déclaration « mon Seigneur m’a accordé la largesse dans la parole » (Muslim), c’est à dire qu’en peu de mots il exprime d’innombrables sens. Chers lectrices et lecteurs, lorsque notre bien-aimé le Prophète met l’accent sur la sécurité, c’est aussi un appel à tout croyant de faire de la paix et la sécurité son combat. A côté de la sécurité extérieure, Allah nous promet la paix intérieure et spirituelle. Il dit : « Ceux qui ont cru et n'ont point troublé la pureté de leur foi par une injustice (association), ceux-là ont la sécurité; et ce sont eux les bien-guidés ». (6:82)
La santé
Le deuxième fondement du bonheur terrestre n’est rien d’autre que la santé dans la considération prophétique. La santé est un moteur qui permet à l’Homme de gagner sa vie et de se rapprocher de son Seigneur. Nul ne peut travailler pour gagner sa vie en toute sérénité face à la maladie. Nul aussi ne peut s’acquitter avec facilité des obligations religieuses dites « corporelles » sans la santé. Ainsi donc, la santé est un don qu’il faut préserver mais c’est aussi un but qu’il faut rechercher, et, dans ce sens, notre bien-aimé le Prophète nous met sur cette piste à diverses occasions. Il dit : « Profite de ta santé avant la maladie » (Al Hakim). Dans un autre hadith il appelle à l’hygiène alimentaire afin de préserver cette santé. Il dit dans ce sens : « Le fils d’Adam ne peut remplir un récipient pire que son ventre. S’il est obligé de le faire, alors qu’il consacre un tiers à la nourriture, un second tiers à la boisson et le dernier tiers à sa respiration. » (Ahmad)
La subsistance journalière
Le dernier pilier du bonheur terrestre tel qu’il est décrit par notre bien-aimé le Prophète n’est rien d’autre que les moyens financiers. En effet, vivre dans la dignité sans tendre la main à personne doit être accessible à tous. Le Coran regorge de versets qui, à maintes reprises appellent à rétablir les inégalités sociales, la dignité humaine, la solidarité et le partage pour tous les individus. D’ailleurs, pour ce fait, un pilier de l’islam, à savoir la zakat, a été consacré à ce but. Lorsque l’on parle de vivre, nous ne voulons pas dire par là les futilités, le gâchis, et tout ce qui n’a comme finalité que de plonger les sociétés dans le matérialisme aveugle. Le Coran n’a-t-il pas dit : « Sachez que la vie présente n'est que jeu, amusement, vaine parure, une course à l'orgueil entre vous et une rivalité dans l'acquisition des richesses et des enfants. Elle est en cela pareille à une pluie : la végétation qui en vient émerveille les cultivateurs, puis elle se fane et tu la vois donc jaunie; ensuite elle devient des débris. Et dans l'au-delà, il y a un dur châtiment, et aussi pardon et agrément d'Allah. Et la vie présente n'est que jouissance trompeuse. » (57:20)
Chères lectrices et lecteurs, notre bien-aimé avait pour habitude de dire : « Ô Seigneur, préserve moi de la faim, car c’est un mauvais compagnon de route et protège moi de la trahison car c’est une mauvaise conseillère » (Abu Dawoud). C’est ainsi qu’il considère le danger pour la société; de laisser la pauvreté prospérer et gagner du terrain ainsi que la dégradation des valeurs. Cependant, le vrai croyant n’est pas celui qui, face à un manque, désespère ou cherche à l’assouvir par n’importe quel moyen légal ou illégal. Le vrai croyant est celui qui sait que dans ce bas-monde on ne peut combler tous ses désirs et la porte de l’épreuve est toujours ouverte et ne sera fermée pour les croyants qu’après le retour vers leur Seigneur. Dans ce sens le Coran dit : « Pensez-vous entrer au Paradis alors que vous n'avez pas encore subi des épreuves semblables à celles que subirent ceux qui vécurent avant vous ? Misère et maladie les avaient touchés; et ils furent secoués jusqu'à ce que le Messager, et avec lui, ceux qui avaient cru, se fussent écriés : "Quand viendra le secours d'Allah ? " - Quoi ! Le secours d'Allah est sûrement proche. » (2:214) Il dit aussi : « Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint : "Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons". Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés. » (2:155/157)
Et mille salutations à notre maître le Messager d’Allah qui face à l’épreuve fut meilleur exemple : « Et rappelle-toi Job, Notre serviteur, lorsqu'il appela son Seigneur : "Le diable m'a infligé détresse et souffrance". Frappe [la terre] de ton pied : voici une eau fraîche pour te laver et voici de quoi boire. Et Nous lui rendîmes sa famille et la fîmes deux fois plus nombreuse, comme une miséricorde de Notre part et comme un rappel pour les gens doués d'intelligence. "Et prends dans ta main un faisceau de brindilles, puis frappe avec cela. Et ne viole pas ton serment". Oui, Nous l'avons trouvé vraiment endurant. Quel bon serviteur ! Sans cesse il se repentait. » (38:41/44)
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
La purification
La purification se traduit par «tahara» en langue arabe et signifie littéralement : enlever une impureté.
La jurisprudence islamique distingue deux aspects : l’impureté et l’état d’impureté. La purification consiste à se débarrasser d’une impureté et à changer un état dit d’impureté en référence à la pureté corporelle et la pureté spirituelle. Notons que l’impureté (matérielle) souille uniquement trois éléments : le corps, les vêtements et le lieu d’adoration. En arabe, le mot «wudu» signifie littéralement la pureté (ou la beauté). Il est employé pour désigner les petites ablutions (cf. §3.1 et §3.2). Juridiquement, les petites ablutions consistent à purifier à l’aide de l’eau des membres bien déterminés, lavés pour certains ou sur lesquels on passe ses mains humides.
Les mérites
Concernant les mérites de la purification, on note l’agrément d’Allah en premier lieu puisqu’Il affirme dans la sourate 2 au verset 222 aimer ceux qui se repentent et qui se purifient. En outre, notre maître bien-aimé le Prophète a dit : « Celui qui fait ses ablutions et qui les embellit, tous ses péchés quitteront son corps jusqu’à sortir même de ses ongles ». Il a également affirmé qu’Allah n’accepte aucune prière effectuée sans les ablutions d’où l’importance de la purification.
Les différentes ablutions
Les ablutions humides
Comment effectuer les ablutions humides ?
Les ablutions humides (avec de l’eau) se composent de plusieurs étapes, les voici dans l'ordre :
Se brosser les dents si possibles
Évoquer le nom d’Allah : « Bismillahi rahmani rahim »
Se tenir en direction de la Mecque si possible
Si on utilise un récipient ouvert, se placer à la droite du récipient
N’utiliser que le strict minimum nécessaire en eau
Laver ses mains jusqu’aux poignets à trois reprises
Laver sa bouche à l’aide de son index à trois reprises
Se laver les narines par inspiration et expiration de l’eau trois fois
Se laver le visage trois fois
Se laver les avant-bras jusqu’aux coudes inclus trois fois en débutant par la droite puis la gauche.
Passer ses mains mouillées sur ses cheveux
Passer ses mains mouillées simultanément sur ses oreilles
Laver ses pieds jusqu’aux genoux
Prononcer la «shahada» pour clôturer les ablutions
Il est toléré de passer sa main mouillée sur ses chaussures, lors d'une prochaine ablution, à condition de les avoir portées aussitôt après ses ablutions humides. Cet acte peut être renouvelé autant de fois que nécessaire pendant trois jours pour le voyageur et une journée pour le résidant seulement si on ne s’est pas déchaussé. Auquel cas, il faudra avant refaire ses ablutions humides.
Quant aux personnes qui ont des pansements sur un des membres concernés par les ablutions, trois choix s’offrent à eux: soit ils font leurs ablutions normalement en excluant le membre couvert de pansement, soit ils passent symboliquement leur main au-dessus ou enfin ils recourent aux ablutions sèches.
L’annulation des ablutions
Il est important de connaître les éléments qui annulent les ablutions pour éviter de se retrouver en état d’impureté par ignorance.
Les éléments qui annulent les ablutions sont les suivants
Le vomi
La mécréance
La perte de raison ou la crise épileptique
L’évanouissement
La sortie de toutes substances ou gaz par les deux orifices
Le plaisir sexuel
Le sommeil lourd
Le contact avec une personne du sexe opposé (chez l’école Chafiite)
Le doute
Le sang
L'important gargouillement du ventre
L'attouchement de son sexe (sauf chez l’école Hanafite)
Tout ce qui rentre puis ressort du corps
Les ablutions sèches
Appelé «tayamum», les ablutions sèches consistent à effectuer les petites ou les grandes ablutions sans l’utilisation d’eau. Elles peuvent se faire uniquement en cas d’absence d’eau ou de circonstances rendant impossible ou très difficile l’utilisation d’eau.
Comment effectuer les ablutions sèches ?
Le procédé est simple, il suffit de :
Passer ses main sur un élément terrestre conservé sous sa forme naturelle (sable, roche, etc.)
Puis de Passer ses mains sur son visage et de les frotter chacune jusqu’aux poignets
Il existe une autre méthode pratiquée par les malikites et les hanbalites
Passer ses mains sur un élément terrestre conservé sous sa forme naturelle (sable, roche, etc.)
Passer ses mains sur son visage
Repasser ses mains sur l’élément utilisé précédemment
Enfin passer ses mains sur ses avant-bras jusqu’aux coudes
Ces deux visions sont valables puisqu’elles sont rapportées par le Prophète.
A noter : Dans le cas où on se rend compte qu’il y a la possibilité de faire ses ablutions avec de l’eau alors que l’on était en train d’effectuer la prière avec les ablutions sèches, on doit interrompre la prière puis la refaire après avoir fait les ablutions humides.
Les grandes ablutions
Dieu dit : « Et si vous êtes en état d’impureté, alors purifiez-vous » (S.5 v.6). Les grandes ablutions sont effectuées à la suite d'une des causes suivantes :
La mort, on parle alors de lavage mortuaire.
Après ou avant de se convertir au choix.
Après l’arrêt total des règles ou des lochies pour les femmes.
Après l'éjaculation et ce quel que soit les circonstances.
Après toute pénétration même si elle n’est pas suivie d’une éjaculation.
En dehors de ces cas, il y a des circonstances où il est souhaitable pour le croyant de faire ses grandes ablutions comme:
Après avoir effectué un lavage mortuaire.
Avant la prière du vendredi et celle des deux grandes fêtes.
Avant de se mettre en état de sacralisation pour le pèlerinage.
A noter : Il n’est pas nécessaire de refaire les ablutions (humides ou sèches) après les grandes ablutions car elles les remplacent. Certains rituels sont interdits lorsqu’on est en état d’impureté majeure : la prière ou la tawaf autour de la Kaaba et réciter le Coran ou le toucher selon certains oulémas.
Comment faire les grandes ablutions ? Il existe deux manières de faire ses grandes ablutions. La première, la plus simple, consiste à passer de l’eau sur tout son corps bien-entendu avec l’intention de le faire pour le rituel de l’ablution majeure. L’inconvénient de cette méthode est l’obligation de faire tout de même ses petites ablutions avant de prier. La deuxième manière est en quelque sorte une combinaison entre se doucher et faire ses ablutions mineures. De cette manière, on peut accomplir la prière sans refaire ses ablutions mineures. Voici la façon dont il faut procéder :
Laver ses mains jusqu’aux poignets.
Laver la partie de son corps qui se situe entre le nombril et les genoux à l’avant et à l’arrière
Laver une fois sa bouche, son nez, son visage, ses mains jusqu’aux avant-bras
Laver ses cheveux trois fois en veillant à bien les mouillés puis ses oreilles
Laver tout son corps en débutant par le côté droit puis le gauche
Laver ses pieds et entre ses orteils
Enfin prononcer la «shahada»
Le lavage mortuaire
Le lavage du défunt est une obligation. Il doit être réalisé le plus rapidement possible. Il se déroule exactement comme les ablutions majeures. En revanche, on doit au préalable fermer les yeux du défunt, lui couper les ongles, lui raser les poils pubiens et ceux des aisselles, le placer de préférence sur un plan surélevé, enfin le dévêtir en laissant couvertes ses parties intimes. A la fin du lavage, on peut tresser la chevelure du défunt si nécessaire.
La purification après ses besoins
Il est obligatoire de se nettoyer les parties intimes après avoir fait ses besoins par n’importe quel moyen, du papier toilette par exemple, mais il est préférable d’avoir recours à l’eau pour une meilleure hygiène (rien n’empêche d'utiliser les deux). Certaines règles sont à respecter : prendre son temps, débuter par le lavage des parties génitales avant de laver l’anus dans le cas des selles, se laver avec la main gauche. Pour l’homme ne pas toucher ses parties génitales avec la main droite lorsqu’il urine.
La propreté corporelle
La propreté corporelle autrement dit l’entretien de la pousse des ongles et des poils demeure une recommandation prophétique. Elle consiste à veiller à s’épiler régulièrement les aisselles, les poils pubiens, à diminuer sa moustache ou sa barbe, à se couper les ongles et enfin se circoncire.
A noter : L’épilation des sourcils est interdite. Par contre, l’épilation des jambes, du dos, de la poitrine, des mains et des pieds ne fait pas l’objet d’une interdiction pour la femme. Chez l’homme, elle peut représenter un manque de virilité.
Fréquence d'épilation : Anas dit : « Une périodicité de 40 nuits nous a été fixée pour la diminution de la moustache, la coupe des ongles, l’enlèvement des poils des aisselles et le rasage des poils du pubis » (Rapporté par Muslim, Ibn Madja, Ahmad, Al-Tarmidhi, an-Nassaï et Abou Dawoud)
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
La véracité
Chers lectrices et lecteurs, la moralité est incontestablement le fondement essentiel de la religion musulmane et le but premier pour lequel nous a été envoyé la meilleure des créatures, paix et salut sur lui. Le prophète dit : «Je n'ai été envoyé que pour parfaire les nobles caractères » Tabarani. D’ailleurs, la valeur d’un homme, en islam, se mesure, non pas par ses dires et paroles, faits et gestes, mais bien pour sa moralité.
Dans ce sens, le prophète dit : « Parmi les meilleurs d’entre vous, ceux qui ont la plus haute moralité et le meilleur caractère » Bukhari. Parmi ces qualités faisant la noblesse de l’homme, déterminant la grandeur de ses convictions et la pureté de ses intentions vs à vis de son Seigneur, la véracité. Il faut cependant, afin de la saisir dans toute sa dimension, ne pas se tromper quant à la compréhension du mot véracité. En effet, cette vertu ne se limite pas tout simplement à dire une parole véridique, mais bien au-delà, la véracité est l’acte de mettre en concordance nos actes apparents à ceux dissimulés. L’extérieur de l’homme, ce qu’il laisse apparaître aux autres individus, ne doit pas trahir ses convictions les plus intimes. La véracité est bien là, un état de pureté total, un équilibre moral dépourvu de toutes formes d’impuretés dans ses intentions et de tout comportement indigne de ce que revendique la foi. En ayant compris cela, nous pourrons ainsi concevoir l’idée que sera et restera menteur celui qui affirme une parole véridique sans pour autant être convaincu de ce qu’il dit. Allah dit dans le coran: « Quand les hypocrites viennent à toi, ils disent : "Nous attestons que tu es certes le Messager d'Allah"; Allah sait que tu es vraiment Son messager; et Allah atteste que les hypocrites sont assurément des menteurs ». (s.63 v.1) Tel est le jugement d'Allah, les hypocrites ne mentent pas sur leur attestation que notre maître Muhammad est le messager de Dieu, mais leurs cœurs ne partagent pas cette réalité affirmée par leur langue.
En méditant dans le coran, nous pouvons nous apercevoir qu’Allah a fait de cette qualité, la véracité, une de ses caractéristiques et attributs divins, Il dit : « Et qui est plus véridique qu'Allah en parole ? » (s.4 v.87). En plus d’être La Vérité, Allah a attribué cette qualité indispensable à ses prophètes et messagers. La véracité est même une de leurs qualités principales dont Allah ne manque pas de rappeler à plusieurs reprises dans le coran au moment de les citer :« Et mentionne dans le Livre, Abraham C'était un très véridique et un Prophète»" (s.19 v.41), ou encore « Et mentionne Idris, dans le Livre. C'était un véridique et un prophète.» (s.19 v.56) A la tête de ces nobles messagers, il y a le Prophète Muhammad, celui dont sa véracité a été reconnue bien avant sa prophétie lorsque les quraychis le surnommait « Le véridique et digne de confiance » et réaffirmée lors de la bataille des Coalisés lorsque les croyants, après avoir vu l'ennemi arriver de la même manière que le prophète leur avait prédit. Ils ont dit: « Voilà ce qu'Allah et son messager nous en promis et Allah et Allah et son messager ont certes été véridiques». (s.33 v.22)
En outre d’être un attribut divin, une caractéristique des nobles messagers, la véracité est également une qualité indéniable des véritables croyants, Allah dit a leur sujet : « Ceux qui ont cru en Allah et en Ses messagers ceux-là sont les grands véridiques». (s.57 v.19) Parmi ces personnages dont la véracité fut un de leurs signes distinctifs, Seydatouna Mariam, cette noble femme unique en son genre, qui a marqué l’humanité et qui fait partie des quatre reines du paradis, Allah a résumé son comportement en un seul qualificatif: «Le Messie, fils de Marie, n'était qu'un Messager. Des messagers sont passés avant lui. Et sa mère était une véridique.» (s.5 v.75). Lorsque l’on sait que le prophète a dit : « Certes la véracité mène vers la piété et certes la piété mène au paradis. Un homme ne cesse d'être véridique jusqu'à ce qu'il soit écrit comme étant un véridique » Bukhari, nous ne pouvons qu’agir dans le seul but de combattre le mensonge afin que la vérité apparaisse. Du reste, lorsque l’on accorde un peu de méditation à la parole divine, nous remarquons très rapidement que la récompense et la satisfaction d’Allah ne seront accordées qu'aux véridiques, c'est dans ce sens qu'Allah dit: « Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été véridiques dans leur engagement envers Allah. Certain d'entre eux ont atteint leur fin, et d'autres attendent encore; et ils n'ont varié aucunement (dans leur engagement); afin qu'Allah récompense les véridiques pour leur véracité». (s.33 v.23/24) Quant au jour de la résurrection, Allah nous fait savoir que la protection contre le châtiment ne sera justifiée que par cette noble qualité: «Voilà le jour où leur véracité profitera aux véridiques» (s.5 v.119). Tous ces versets coraniques appelant à la bonne moralité et plus particulièrement à la véracité sont soutenus par d’innombrables hadiths qui vont tous dans le même sens. Parmi ceux là, celui dans lequel le prophète dit: « O Muadh sache qu'aucune créature n'attestera qu’il n ‘y a d’autre divinité à part Allah et que Muhammad est Son serviteur et Son envoyé, d’un cœur véridique, sans qu’il ne soit préservé du Feu». Le prophète dit dans un autre hadith rapporté par Oubad: «Garantissez-moi six choses de votre part et je vous garantis le paradis : Soyez véridiques lorsque vous parlez, ne manquez pas à vos promesses lorsque vous promettez, rendez ce qui vous est confié, préservez votre sexe de tout rapport interdit, baissez le regard et ne causez pas du tort aux gens». Ahmad
Chers lectrices et lecteurs, parmi les multiples exemples attestant de la grande moralité de notre prophète, le témoignage venant de ses ennemis. Abu Sofiane, fervent compagnon ayant combattu jadis le prophète, raconte : « lorsque je fut encore dans l'ignorance, à l'époque où j’avais pour ennemi le prophète, je suis parti à la rencontre, sous la demande de Quraysh, du roi de Byzance cherchant chez lui le soulèvement contre le prophète. A peine ais je fini de prononcer mes paroles, le souverain byzantin me posa la question suivante: " Etait il connu parmi vous avant ce jour, comme étant un menteur? C’est à dire dans le passé s'adonnait il au mensonge? Je lui répondis que non, il était véridique et digne de confiance et ce jusqu'à qu'il dit avoir reçu le message de Dieu. Là le souverain mécréant lui répondit: " Cet homme est dans le vrai car il est impossible qu'un homme qui ne ment pas sur le dos des gens puisse proférer des mensonges sur son Seigneur». Cela confirme l’adage : "la vérité sort parfois de la bouche de ses ennemis".
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
Le flirt
A l’heure actuelle, certains s’interrogent sur la place de la religion dans ce monde moderne. La religion est-ce un frein ou un moteur ? Cette question prend toute son importance quand on aborde la sexualité ou plutôt la relation homme femme d’une manière générale. Entre chercher à se connaitre et rester pudique ou encore échanger ou forniquer la différence est parfois très subtile pour certains.
Dans cet article, il est question d’aborder le flirte d’un angle islamique. L’islam bannit-il le flirte ou le régit il ? Le flirte est-il nécessaire à la construction d’un projet commun de complicité et d’amour ou est-ce tout simplement une jouissance précoce avant l’heure ? Avant de répondre à toutes ces questions, il est nécessaire de rappeler ici une règle de base à laquelle l’islam est particulièrement attaché lorsqu’il s’agit de relations amoureuses à savoir que le seul et unique régime qui puisse régir le partage sentimental des deux sexes reste le mariage. Et la voie qui doit mener à celui-ci ne doit non plus le défaire de tout son sens.
Le flirte : la clé de la tentation ?
On se rencontre, on se plait, on pense que c’est elle ou lui l’élu de notre cœur, alors on n’hésite pas à franchir certains paliers. Du regard tendre et amoureux en passant par la douce caresse, on se laisse glisser vers les baisers, qui pour les moins audacieux seront la dernière étape, mais qui, pour les plus volontaires, ouvrira d’autres portes plus passionnelles que raisonnables. Et là, l’idylle merveilleuse prend un autre visage, la pluie remplace le beau temps et on s’aperçoit que l’on est trop différent ou qu’on ne pourra jamais s’entendre. Alors on décide de mettre fin à cette histoire, qui donnera naissance à une nouvelle histoire qui elle donnera naissance à une autre jusqu'à ce qu’enfin on se résout à se demander si l’on ne passait pas pour une chose beaucoup plus qu’un être digne d’amour et de respect.
Et c’est justement pour combattre la chosification des êtres et la soumission aux passions que la foi nous appelle à la raison par ces termes : « Et n'approchez point la fornication. En vérité, c'est une turpitude et quel mauvais chemin! »S17 V32. Au lieu de « Ne forniquer pas », la formule « N’approchez point la fornication » laisse à méditer. Manquer à certaines hygiènes de vie peut malheureusement devenir une spirale envoutante dont on aura du mal à se défaire. Alors, prétendre que cette voie permet de mieux connaître la personne et garantir une meilleure durabilité de l’union future est purement utopique. D’ailleurs, selon une étude réalisée par INED le taux de divorce en France est en constante augmentation, il a atteint une moyenne d’environ 45% et s’élevait au nombre de 127 578 en 2009 contre une moyenne de 20 000 en 1914. Ceci à l’heure ou les générations présentes se réjouissent de la tombée du mur de la pudeur, mais diaboliser la vertu ne mènera en rien à une moralisation du vice : « Dis le mal et le bien ne s’égalent point même si l’ampleur du mal t’étonne ». S.5 V.100
Le flirte positif ?
Ceci dit, il y’a tout de même une question qui s’impose à savoir comment faire pour apprendre à connaître l’âme sœur ou sommes nous condamnés au mariage sans s’aimer ? Et si il doit y’avoir amour sentimental avant mariage alors comment le construire ? A ce sujet il est important de comprendre que pour l’islam, il est inconcevable qu’une entreprise d’une grande importance telle le mariage puisse se fonder sur les bases de doute ou de méconnaissance. Sinon quelle serait la porté de la divine parole : « Afin que vous vous entre-connaissez ». Ainsi l’islam, dans sa démarche d’assainissement moral, permet aux personnes de sexes opposés désireuses de s’unir de chercher d’abord à se connaître et d’apprendre à s’aimer. Ceci, en respectant les vertus morales qui ont été fixées à ce sujet. Les imams Ahmad, Abou Daoud et Hakim rapportent selon Jabir que notre maître le Prophète, paix et salut sur lui, a dit : « Si vous voulez vous marier avec une femme alors, si vous pouvez, regardez en elle ce qui pourrait vous séduire pour le mariage », puis Jabir rajoute : « Et lorsque j’ai voulu me marier avec une femme je me cachais pour l’observer jusqu’à voir en elle ce qui m’a encouragé à l’épouser puis je l’ai fait ». Les imams Ahmad, Abou Daoud, Tirmidhi, Ibn Majah et Nasai rapportent selon Moughira ibn Shou’bah que celui-ci voulait se marier avec une femme et que notre maître le Prophète, paix et salut sur lui, lui dit : « Cherche à la voir car c’est ce qui est plus à même de mettre l’entente entre vous par la suite ».
Toutes ces sources démontrent qu’il n’y a rien de mal à chercher à connaître sa future âme sœur tout en sachant que d’autres sources déterminent la manière, les lieux et les limites de cette démarche. Par contre, les obligations de la pudeur et de notre foi ne permettent pas de commencer par la fin.
Les limites du flirte.
Se rencontrer, échanger, travailler ensemble, apprendre à mieux se connaître ou encore montrer son attachement à l’autre ne constituent nullement une offense pour notre foi. Et le fait de prôner la stricte séparation entre l’homme et la femme est d’une part utopique et illusoire, et d’autre part n’est rien d’autre que le fruit d’un excès de zèle dans l’approche qu’on peut avoir de la religion. Néanmoins, cette relation doit être encadrée par les principes de la moralité, qui sont fondés sur certaines règles de bases afin de garantir la pureté et la sérénité, telles que :
La pudeur : Que cela soit dans les paroles ou actes, Allah Le Très Haut dit dans le Noble Coran : « Si vous craignez votre Seigneur ne soyez pas trop complaisant dans votre langage afin que la convoitise ne se saisisse pas du cœur de celui qui est malade et tenez un langage décent » S.33 V32 et notre maître le Prophète, paix et salut sur lui, dit : « Si tu n’es plus pudique alors fait ce que tu veux ! » (Bukhari)
Ne pas s’isoler : c’est à dire se retrouver dans trois circonstances : Etre seul, dans une pièce fermée, à l’abri des regards.
Il est tout de même important de rappeler que le croyant doit éviter toutes situations même publiques qui pourraient le conduire à enfreindre les lois de la moralité et de la foi sans pour autant, tomber dans une forme de fanatisme ou d’extrémisme qui, en aucun cas, ne peuvent conduire à une quelconque réussite : « la pratique de la religion est chose facile et la rendre difficile conduit à la perte » (Bukhari).
Chers lecteurs et lectrices, le respect de la dignité humaine et la sacralité de la raison doivent être le meilleur rempart qui empêche à l’homme de succomber à la tentation et de devenir esclave de ses pulsions. Et quel bel appel à la raison que la parole de notre Seigneur : « Celui qui se rebelle et qui privilégie ce bas monde la géhenne est certes son refuge. Quand à celui qui craint le jour ou il sera debout face à son seigneur et interdit à l’âme ses passions, le paradis sera certes son asile ».S.79 V.37 à 41
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
L'humain
« Nous avons honoré les fils d’Adam, nous les avons transportés sur la terre et sur la mer, leur avons attribués de bonnes choses, et Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créations » s.17 v.70
C’est par ces mots que le Coran définit, avec précision, la position qu’occupe l’Homme et le rang qui lui est attribué parmi les autres créatures. En méditant sur ce verset, nous nous apercevons de quatre donations divines attribuées aux enfants d’Adam. La première faveur concerne sa dignité, son statut : « Nous avons honoré les fils d’Adam » . La deuxième est en rapport avec sa liberté de mouvement, son espace de vie : « Nous les avons transportés sur la terre et la mer » . La troisième est relative au pourvoir de détention : « Nous leur avons attribués de bonnes choses » . Et enfin, la quatrième fait référence à sa suprématie et à sa sacralité, qui le placent au-dessus de toutes autres créatures : « Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créations » . Telle est la place de l’Homme. Bien avant que des voix ne s’élèvent pour défendre la liberté, la dignité, le droit et la sacralité de l’être humain, le Coran par la voix de Son Seigneur et la démonstration du Messager avaient illustrés ce que doit être le combat des hommes pour les hommes.
Nous avons honoré les fils d’Adam
A la lecture de ce verset, on peut être amené à s’interroger sur la manière dont Allah a honoré l’Homme. La réponse se résume en trois points : Le Seigneur l’a honoré en lui donnant la vie. En effet, le fait juste d’avoir permis à l’homme d’exister prouve un droit inaliénable à la vie et au respect de ses choix. Notre Prophète, paix et salut sur lui, avait pour habitude de dire l’homme est l’œuvre de Dieu et malheur à celui qui porte atteinte à l’œuvre de ce dernier. Le Coran va même encore plus loin en décrétant que celui qui tue une âme ou qui sème la terreur sur terre, c’est comme s’il avait tué l’humanité entière et celui qui permet à une âme de vivre dans la dignité, c’est comme s’il avait donné vie à l’humanité entière.
Le don de raison
Pour revenir sur l’honneur divin fait à l’Homme nous pouvons citer la raison dont il lui fit don. Ce qui le différencie bien sûr des animaux, comme on le dit : « L’homme est un animal réfléchi ! ». D’autre part, Allah dans le Coran a tant blâmé ce qui ne font pas travailler leur intelligence, Il dit : « Nous avons assigné à la fournaise bon nombre de djinns et d’humains car ils ont des cœurs avec lesquels ils ne raisonnent pas, des yeux avec lesquels ils n’observent pas, et des oreilles avec lesquelles ils n’entendent pas. Voilà ceux qui sont semblables aux bêtes voir plus égarés. Voilà certes les inattentifs » s.7 v.179. Justement nous répondrons à ceux qui soutiennent la théorie selon laquelle : il faut croire sans se poser de questions, que le Coran a considéré la raison comme justificatif de la foi et ceci dans plus d’une centaine de versets. D’ailleurs l’expression « Ne raisonnez vous donc pas » a été répétée douze fois dans le coran et sept fois avec la formule « Afin que vous puissiez raisonner ». Et y a-t-il meilleure réponse que le Prophète, qui affirme que : « la foi est exemptée pour toutes personnes qui n’ont plus la raison » (Muslim). En revanche, comme le recommandent les maîtres spirituels, il est important de demeurer vigilant afin que les passions ne prennent le dessus sur la raison.
Le libre arbitre
Le troisième honneur n’est autre que le libre arbitre. Les choix de l’homme doivent être respectés tant qu’ils ne nuisent pas à l’intérêt général et n’empiète pas sur la liberté des autres. Personne ne peut donc forcer quelqu’un à faire quoique ce soit, et surtout pas à croire ou à ne pas croire. Contrairement aux anges, qu’Allah a conçu afin qu’ils se soumettent à Sa volonté (de manière innée et automatique), il a laissé à l’homme le choix. Allah dit dans le Coran : « Quiconque est libre de croire et qui le souhaite de mécroire » s.18 v.29. Il dit aussi « Nous l’avons guidé sur le chemin, soit il est reconnaissant ou soit il est ingrat » s.76 v.3. Sans nul doute, il est préférable à une foi aveugle, une croyance désirée et choisie. Permettez-moi d’ajouter que l’islam est beaucoup trop digne pour s’imposer aux hommes. Il ne transparaît dans la vie des fidèles qu’à la mesure de leur implication. Rappelons-le ce sont les hommes qui ont besoin d’un Seigneur et non l’inverse ! Et à tous ceux qui se prennent pour les ministres du Divin et qui cherchent à imposer leur doctrine aux autres, nous laissons le Coran leur répondre par ces versets : « Seul la transmission t’incombe et le jugement nous revient » s.13 v.41, « tu n’as pas à contraindre les gens pour qu’ils soient croyants » s.10 v.99. Cette contrainte ne doit même pas être morale et le refus d’un homme à la foi ne justifie pas le refus de l’assister : « Et si un associateur te demande l’asile, alors accorde-la lui » s.9 v.6.
Chers lecteurs et lectrices, il n’y a aucun bien en une doctrine, fût-elle même religieuse, si elle ne permet pas à l’homme d’éveiller l’humanité qui sommeille en lui. N’appartient pas à la foi celui qui ne donne pas d’estime à l’œuvre de Dieu. Nous avons certes, le meilleur exemple en notre Messager Muhammad, paix et salut sur lui, lorsque voyant un cortège funèbre passer devant lui, il s’est levé dignement en marque de respect et de compassion pour la douleur de celui à qui l’on prend un être cher. Et lorsque ses compagnons lui firent remarquer que ce défunt n’était point musulman il leur répondit, avec insistance : « N’est ce pas une âme ? ». Et lors de la victoire de La Mecque, il ne fit que dire à ses ennemis d’hier : « Partez vous êtes libres ».
L’humanisme c’est aussi la moralité !
Pour conclure, je tiens à partager avec vous un hadith de notre bien-aimé, le Prophète, paix et salut sur lui, dans lequel s’adressant à ses disciples, ceux qui ont embrassé la foi, il leur explique l’identité morale que tout croyant doit construire en lui: « Mon Seigneur m’a ordonné neuf grandes qualités : la sincérité en public et en privé, la véracité dans la joie et la colère, la modestie dans la richesse et la pauvreté, de pardonner à celui qui me fait du tort, de partir vers celui qui refuse de venir vers moi, et de donner à celui qui jadis m’a refusé son soutien, de faire de mes paroles un acte d’adoration, de mon silence une méditation et de mon regard une observation ». (At Tabarani)
Nous espérons qu’au terme de cet article nous saisirons davantage la sacralité de l’Homme et que nous joindrons nos efforts, tous ensemble, pour que notre combat soit : de rendre à l’homme ce qui lui revient. Tel est le combat de l’islam. « La seule obligation de l’homme c’est d’être humain ».
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
Les serviteurs du Tout Miséricordieux
Chers lectrices et lecteurs, c’est avec plaisir que nous nous retrouvons aujourd'hui dans ce rappel du vendredi pour voir ensemble l'identité du croyant telle qu’elle est définie par le Coran. La personnalité de ceux dont notre Seigneur a qualifié d'honorables leurs actions et de véridique leur attestation de foi.
Ce thème est important dans la mesure où il tend à mettre la lumière sur la définition de l’engagement du musulman envers la religion à une époque où, malheureusement, l’humanité vit sans aucun doute une heure sombre de son histoire. Nous vivons certes une époque marquée par la dégringolade des valeurs humaines et la perte d’orientation. Le mal est devenu honorable et le bien sujet à l’accusation. Cependant comme le dit si bien notre Seigneur : « le bien et le mal ne sont point semblables même si l’ampleur du mal t'étonne ». (s.5, v.100)
Ainsi, en méditant sur les versets du Coran, et plus particulièrement sur la sourate "Le discernement", nous voyons qu'elle est clôturée par une quinzaine de versets qui n’ont pour but que d’apporter clarifications et discernement entre les serviteurs du Tout Miséricordieux et les serviteurs de la passion. Car il est temps de reconnaître que prétendre avoir la foi ne signifie pas avoir la foi. En méditant sur les derniers versets de la sourate « Le discernement » nous voyons le Seigneur attribuer aux croyants véridiques dans leur engagement quinze qualificatifs dont aucun ne peut se soustraire à la globalité.
Avant de rentrer dans l’analyse de ces attributs moraux regardons d’abord ensemble la beauté de ce texte.
« Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui foulent la terre avec humilité et lorsque les ignorants s’adressent à eux, ils disent paix. Ceux qui passent les nuits prosternés et debout devant leur Seigneur ; ceux qui disent : Ô Seigneur, écarte de nous le châtiment de la Géhenne, son châtiment est certes durable, et quel mauvais lieux de séjour ! Ceux qui lorsqu’ils dépensent ne gaspillent ni ne sont avares mais se tiennent dans le juste milieu. Ceux qui n’invoquent aucune autre divinité avec Allah et qui ne tuent pas l’âme qu’Allah a rendu sacrée sauf à bon droit, et qui ne forniquent pas- celui qui s’adonne à cela encourra une punition. Le tourment lui sera doublé, le jour de la Résurrection et il y demeurera éternellement couvert d’ignominie. Hormis ceux qui se sont repentis et qui ont fait de bonnes œuvres, voilà ceux dont Allah changera leurs mauvaises actions en bonnes, Allah est certes Grand Pardonneur et Très Misericordieux. Celui qui se repent et qui fait le bien, c’est vers Dieu qu’aboutira son retour. Ceux qui ne donnent pas de faux témoignage et qui, lorsqu’ils passent devant les futilités, passent dignement ; ceux qui lorsqu’on leur rappelle les signes de leur Seigneur, ne deviennent ni sourds, ni aveugles. Ceux qui disent : « Ô Seigneur donne nous dans nos épouses et descendants la joie des yeux et fais de nous des guides pour les pieux. Ceux-là seront récompensés par un lieu élevé du Paradis en raison de leur endurance et ils seront accueillis avec salutations et paix. Ils y demeureront éternellement. Quel beau lieu de repos et de séjour ! » (s.25, v.63-76)
Chers lectrices et lecteurs, voilà les versets qui mettent en exergue les quinze attributs qui font l’identité du croyant.
L'humilité
« Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui foulent la terre avec humilité». Fouler la terre avec humilité, comme il est cité dans ce verset, ne signifie en aucun cas faire attention tout simplement à sa démarche, il va bien au-delà de cela, c’est une manière de dire que les vrais croyants sont ceux qui ne se laissent pas corrompre ni tenter par le culte de l’égo, ils sont humbles dans leurs rencontres, humbles au travail, humbles dans les raisons de leurs déplacements et les moyens de ceux-ci, humbles parce que la grandeur de la terre leur rappelle sans cesse la petitesse de leur être. Dans ce sens, Allah dit dans un autre verset : « Tu ne sauras fendre la terre ni atteindre les montagnes de grandeur » (s.17, V.37), et rien ne peut inviter plus à l’humilité que de savoir que de terre nous fûmes créés, dans la terre nous retournerons et de celle-ci nous ressortirons.
Le croyant ne perd pas on temps
« et lorsque les ignorants s’adressent à eux, ils disent paix». C’est une invitation faite aux croyants pour les raisonner sur les méfaits des polémiques stériles, surtout lorsque cela tourne en dialogue de sourds dont l’interlocuteur n’est rien d’autre qu’un ignorant. Ce n’est pas un appel à mépriser l’ignorant, mais une invitation à se prémunir des risques que peuvent engendrer ceci. Et le meilleur moyen de se prémunir de l’ignorance des autres c’est d’incarner un seul mot : la paix. Une manière de dire : laisse à l’ignorant le soin d’appeler à la haine, et combat sa haine en prônant la paix ; laisse-lui son plaisir à polémiquer, et préserve jalousement ton bonheur à garder la quiétude.
L'ascétisme
« Ceux qui passent les nuits prosternés et debout devant leur Seigneur. » N’est-ce pas là une invitation à l’islam de la contemplation des cœurs, l’islam de jouissance de l’âme, l’islam du bonheur spirituel, comme le disait si bien notre bien-aimé le Prophète : « mon bonheur à moi se trouve dans la prière ». Il est très étonnant de voir que dans le monde d’aujourd’hui, la pratique de l’islam s’arrête tout simplement à indexer l’autre et à se comparer aux plus démunis moralement , oubliant ainsi la grande part de la communion entre l’humain et divin pour laquelle les religions ont été statuées.
Non à l’humiliation future
« ceux qui disent : Ô Seigneur, écarte de nous le châtiment de la Géhenne, son châtiment est certes durable, et quel mauvais lieux de séjour !». Ils ne demandent protection contre l’enfer et ne le craignent que parce qu’elle est le reflet de l’insatisfaction divine et la colère du Seigneur. De même, ils ne désirent le paradis que parce qu’il est le reflet de la satisfaction et de l’amour de leur Seigneur. Vu sous cet angle, on peut comprendre alors que le croyant peut vivre sur terre l’enfer ou le paradis, selon ses liens avec son Seigneur.
Non à la démesure
« Ceux qui lorsqu’ils dépensent ne gaspillent ni ne sont avares mais se tiennent dans le juste milieu». Il n’y a pas que deux voies entre luxure et avarice, il y a la mesure, cette mesure qui n’est rien d’autre que la balance qui permet au croyant de discerner le poids de chaque chose et la part qui doit lui être attribuée.
Le culte pur
« Ceux qui n’invoquent aucune autre divinité avec Allah». L’erreur dans laquelle tombent la majeure partie des musulmans aujourd’hui, c’est de penser que l’associationnisme se résume à se prosterner pour une statuette, oubliant que notre bien-aimé le Prophète nous met en garde contre ce qu’il aime appeler l’associationnisme subtil. Il disait d’ailleurs dans ce sens : « la plus petite portion d’ostentation est de l’associationnisme car celui qui fait cela a mis les humains au rang d’un divin qui mérite qu’on Lui voue nos actes. »
Halte au sang
« et qui ne tuent pas l’âme qu’Allah a rendu sacrée sauf à bon droit». Car ils ont compris que l’Homme est sacré car étant l’œuvre d’Allah, et maudit soit celui qui s’attaque à l’œuvre d’Allah. Dans un autre verset du Coran, Allah nous fait savoir que tuer une âme équivaut a rayer toute l’humanité de l’existence.
La chasteté
« et qui ne forniquent pas ». Si Allah interdit cet acte, c’est pour donner une hygiène morale à l’humanité, garantir la filiation et la stabilité d’une vie fondée sur la fidélité et l’amour mutuel.
La véracité
« Ceux qui ne donnent pas de faux témoignage». Ce verset soulève une question doctrinale, à savoir : comment juger de la recevabilité de celui qui atteste de l’unicité d’Allah, si la légèreté avec laquelle il aborde le sens du témoignage dans sa vie de tous les jours est avérée?
Nulle futilité
« et lorsqu’ils passent devant les futilités, passent dignement». Les oulamas abordent ce verset en lui donnant comme explication tout ce qui peut être considéré comme dégâts de la langue, tels que la médisance et la calomnie, mais ce verset montre aussi la hauteur et le dépassement avec lesquels le croyant doit répondre au blâmable.
La sensibilité
« ceux qui lorsqu’on leur rappelle les signes de leur Seigneur, ne deviennent ni sourds, ni aveugles. » Nombreux sont ceux qui prétendent la foi, mais lorsque celle-ci fait face à leurs passions et désirs, se comportent tels des sourd s qui n’ont pas entendu la parole, ou un aveugle qui n’a jamais vu les signes. Tel n’est pas le croyant.
Commence par ta famille
« Ceux qui disent : « Ô Seigneur donne nous dans nos épouses et descendants la joie des yeux ». Pour arriver à cette joie des yeux, il est important d’avoir recours à deux choses : le bon choix de l’âme-sœur et la bonne transmission des valeurs à nos enfants.
L’exemplarité
« et fais de nous des guides pour les pieux». Le croyant doit toujours être le meilleur exemple, où qu’il se trouve, dans sa moralité, sa servitude face à son Seigneur, lorsqu’il agit et lorsqu’il s’abstient, il doit toujours être une source d’inspiration pour les âmes en quête de discernement.
Chères lectrices et lecteurs, faites de la sourate « Le discernement » la balance qui permet de mesurer le degré de votre islamité, en implorant le Seigneur de nous accorder tous les jours la force de nous en tenir à la droiture.
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
Les héritiers du Livre
En ayant fait don de la guidée aux hommes, notre Seigneur a une fois de plus montrer le besoin de tout un chacun d’avoir une lueur divine pour donner du sens à la lueur intérieure qui est en nous, c'est-à-dire la foi. Ainsi, la foi seule ne suffit pas si on ne lui donne pas un cadre dans lequel elle peut évoluer et s’épanouir. Ce cadre n’est rien d’autre que le message islamique représenté par le coran et la sunna.
Chaque croyant doit, à cet effet, se réjouir d’avoir été choisi pour être un des bénéficiaires de ce message hors du commun. En effet, c’est bien du choix d’Allah dont il est question. Dans ce sens, Allah dit : « Ensuite, Nous fîmes héritiers du Livre ceux qui de Nos serviteurs que Nous avons choisis.» (35 : 32). Comme le stipule ce verset, les hommes ne réagissent pas de la même manière face à la réception de ce message divin. Certains ont été plus réceptifs et ont donc ont connu la félicité. Certains autres, l’ont accueilli avec moins d’engouement tandis que d’autres, par la faiblesse de leur engagement se sont retrouvés face à eux-mêmes et donc face à une perte certaine, si ce n’est la grâce de leur seigneur qui les rattrape. Ainsi Allah l’affirme clairement : « Ensuite, Nous fîmes héritiers du Livre ceux qui de Nos serviteurs que Nous avons choisis. Il en est parmi eux qui font du tort à eux-mêmes, d'autres qui se tiennent sur une voie moyenne, et d'autres avec la permission d'Allah devancent [tous les autres] par les bonnes actions; telle est la grâce infinie ». (35 : 32) C’est avec clarté et en tout explicité qu’Allah, par ce verset, met le doigt sur un élément fondamental à savoir la diversité des réactions de tout un chacun face à la guidée. Ainsi, le Seigneur nous montre les trois voies différentes qui ont été empruntées par ses créatures. La première réaction exprimée dans ce verset est celle d’un individu qui se fait du tord à lui-même «Il en est parmi eux qui font du tort à eux-mêmes». La seconde «qui se tiennent sur une voie moyenne», sont eux qualifiés d’être moyen. Quant à la troisième catégorie, c’est celle de l’élite.
L’injuste envers lui-même
Pour revenir à la première catégorie, « Il en est parmi eux qui font du tort à eux-mêmes », désignée en premier lieu dans ce verset est celui qui est injuste envers lui-même. Ce dernier est le détenteur de l’âme dite « Ammara », c'est-à-dire que son malheur réside dans sa conscience qui ne remet jamais en cause et, plutôt que de la remettre en cause, il l’enfonce dans son égarement comme il est dit dans le coran : « l'âme est très incitatrice au mal » (12 : 53). En réalité, celui qui se trouve dans cette situation, se retrouve sans repère spirituel ou moral, même si à longueur de journée il ne cesse de revendiquer son appartenance à la communauté de la foi. Combien sont ceux qui par leur agissement, n’ont jamais cessé de démontrer le paradoxe flagrant entre ce qu’ils sont et ce dont ils se revendiquent. Cependant, le seigneur ne les a pas cité pour les condamner mais, bien au contraire, le Tout Miséricordieux les a cité afin de les aider à y voir mieux sur ce qu’ils sont et ce qu’ils doivent être. Il n’y a donc pas de place au fatalisme ou au désespoir et comme le dit Muhammad Al Boussiri : « O l’âme, ne désespère point à cause de la grandeur de tes fautes car les péchés face à l’ampleur du pardon du Seigneur perdent leur poids ». Mieux encore, il dit aussi : « plutôt que de désespérer, soit convaincu que les parts de miséricorde distribuées se feront selon le besoin de chacun. »
Le « moyen »
Quant à la deuxième catégorie, après les injustes envers eux-mêmes, le coran les qualifie comme étant des gens moyens. Plus clairement, ils sont au juste milieu entre l’élite et leur contraire. Si les injustes envers eux-mêmes s’abstiennent à l’appel de la pratique, le « moyen », lui, s’acquitte de toutes ses obligations concernant sa religion. Il fait en sorte de se comporter de la manière la plus exemplaire mais sa principale caractéristique qui lui vaut la note « passable », c’est que de temps à autres, il faiblit, il fléchit et se laisse influencer par la tentation. Mais cela ne l’empêche pas aussitôt de se ressaisir et manifester son regret avant de se remettre dans le droit chemin. A ce sujet, Dieu dit : « Ceux qui pratiquent la piété, lorsqu'une suggestion du Diable les touche se rappellent [du châtiment d'Allah]: et les voilà devenus clairvoyants. » (7 : 201). Différemment de l’injuste qui lui, voit sa conscience lui jouer de mauvais tours, le « moyen » ne voit de faiblesses que dans ses actes ; au fond de lui, il est toujours appelé à l’adoration par sa conscience. D’ailleurs, c’est pourquoi Allah dans le coran l’appelle « l'âme qui ne cesse de se blâmer » (75 : 2). La preuve de son appartenance à cette catégorie a été clairement exprimée dans le verset cité de la sourate Imran et qui regroupe trois conditions : le repentir après l’acte, se souvenir d’Allah après les moments d’insouciance et enfin, une fois la raison revenue, ne jamais recommencer le péché. Dieu dit : « et pour ceux qui, s'ils ont commis quelque turpitude ou causé quelque préjudice à leurs propres âmes (en désobéissant à Allah), se souviennent d'Allah et demandent pardon pour leur péchés - et qui est-ce qui pardonne les péchés sinon Allah? - et qui ne persistent pas sciemment dans le mal qu'ils ont fait. Ceux-là ont pour récompense le pardon de leur Seigneur, ainsi que les Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement. Comme est beau le salaire de ceux qui font le bien! ». (3 : 135/136)
Celui qui concoure dans le bien
Chers lectrices et lecteurs, le verset de la sourate Fatir, comme nous l’avons vu, a montré la positon de chacun face à la droiture. Il a qualifié certains d’être injustes envers eux-mêmes, d’autres de « moyens », puis vient la troisième catégorie de personnes : « et d'autres avec la permission d'Allah devancent [tous les autres] par les bonnes actions », et « celui qui concoure dans le bien » n’est rien d’autre que celui qui n’a de préoccupation ni d’aspiration que de mériter l’agreement de son Seigneur. Le chemin emprunté par ce dernier, c’est la voie de l’excellence. Là où certains ne savent plus où ils en sont et que d’autres s’entretiennent dans la constance, les hommes de l’excellence s’épanouissent dans le bonheur d’une dévotion sans faille et inconditionnelle face à leur seigneur. Et quel meilleur exemple pour illustrer ces gens qu’Abu Bakr, celui qui au milieu des compagnons, le prophète demanda : « Qui parmi vous jeûne aujourd’hui ? » Personne ne répondit par l’affirmative excepté Abou Bakr. Le Prophète demanda : « Qui parmi vous a rendu visite à un frère malade aujourd’hui ? » Omar répondit : « Ô Messager d’Allah, nous venons à peine de finir la prière de l’aube. Comment peut-on l’avoir fait ? » Abou Bakr répondit avec humilité : « Moi, ô Messager d’Allah. J’ai appris que `Abd Ar-Rahmân Ibn `Awf était malade et je me suis rendu chez lui avant de venir à la mosquée. » Le Prophète demanda : « Qui parmi vous a versé une aumône aujourd’hui ? » `Omar répondit : « Ô Messager d’Allah, nous venons tout juste d’accomplir la prière et n’avons pas encore quitté nos places. Où pourrions-nous avoir croisé un pauvre pour l’aider ? » Abou Bakr répondit : « Sur mon chemin vers la mosquée, j’ai croisé un besogneux. Trouvant un morceau de pain dans les mains de mon petit-fils, je le lui ai donné. » Le Prophète dit : « O Abou Bakr, c’est toi l’homme qui dépasse tout le monde en concourant dans le bien, le Paradis t’est annoncé comme bonne nouvelle. » (Ibn Kathir)
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
Un conseil prophétique
Chers lectrices et lecteurs, nous nous retrouvons autour d’un hadith de notre bien aimé prophète, paix et salut sur lui. Ce hadith, rapporté par l’imam Tirmidhi, que Dieu lui accorde miséricorde, dans son recueil de Sahih, relate qu’un jour, le compagnon Abou Dhar Al Ghafari vint voir le Prophète, paix et salut sur lui, afin de lui demander un conseil. Abou Dhar dit alors : « Oh Messager de Dieu, conseilles-moi », le Prophète, paix et salut sur lui, lui répond : « Crains Allah ou que tu trouves, fais suivre tes mauvais actes par de bons afin d’effacer les mauvais, et comporte toi avec les gens de la meilleure des manières ».
Ce hadith, fait partie des hadiths dits « jawami’il kalim » ; cela signifie que le Prophète, paix et salut sur lui, s’adresse aux gens avec des phrases très riches en sagesse et utilisant peu de mots. Cette capacité est l’une des caractéristiques singulières du prophète. Ainsi il dit dans un hadith : « J'ai reçu six mérites par rapport aux autres prophètes: il m'a été donné les paroles concises ayant beaucoup de sens, j'ai été secouru par la peur, le butin m'a été permis, la terre m'a été donnée comme purification et lieu de prière, j'ai été envoyé à toute la création et c'est par moi que le nombre des prophètes s'est terminé » (Muslim).
« Crains Allah ou que tu trouves, fais suivre les mauvais actes par de bons, ainsi tu effaceras les mauvaises, et comporte toi avec les gens de la meilleure des manières ». Dans ce hadith, le Prophète enseigne à Abou Dhar le comportement que le musulman doit avoir tantôt avec son seigneur, tantôt avec lui-même et tantôt avec ses semblables.
Crains Dieu où que tu te trouves
Le prophète débute par la relation qui doit exister entre l’homme et son seigneur, il dit : « Crains Allah ou que tu trouves ». La crainte de Dieu se manifeste chez le croyant par la force lui permettant de mettre une barrière entre lui et la désobéissance de Dieu. S’il est tenté par le mensonge, il se souvient que Dieu dit : « Malheur ce jour-là, aux menteurs ». Si une femme passe devant lui, il se souvient de la parole de Dieu : « Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C'est plus pur pour eux. » (24 : 30). Lorsque ses parents lui font une remarque ou un reproche, il agira conformément au verset : « alors ne leur dis point : "Fi! " et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses, et par miséricorde; abaisse pour eux l'aile de l'humilité; et dis : "Ô mon Seigneur, fais-leur; à tous deux; miséricorde comme ils m'ont élevé tout petit" » (17 : 23/24). Ainsi la crainte de Dieu rime avec le sentiment de la présence divine à tout instant. La crainte d’Allah n’est pas une parole qui se revendique seulement ; mais c’est l’art de mettre une barrière entre toi et tout ce qui peut conduire à la colère d’Allah. En d’autres termes, nous pouvons dire que la crainte de Dieu est un compagnon ou un ami qui te guide toujours vers le meilleur comportement à avoir dans n’importe quelle situation. Par conséquent, si ce sentiment est enraciné au plus profond de l’homme, toutes les portes de la miséricorde, de subsistance, de connaissance, de bénédiction divines lui seront grandes ouvertes.
Fais suivre les mauvais actes par de bons
Dans la deuxième partie du hadith, le Prophète met en avant l’habitude que doit avoir tout détenteur de foi, lorsque les mauvais cotés de son âme prennent le dessus sur la raison, ou lorsqu’il a commis des excès vis-à-vis de lui-même. Cette habitude consiste à ne pas se laisser abattre par le désespoir et que la déception d’avoir commis des erreurs n’empêche pas de les rectifier. Dieu dit dans ce sens : « Et ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah. Ce sont seulement les gens mécréants qui désespèrent de la miséricorde d'Allah. » (12 : 87). En effet, l’attitude à avoir après avoir commis un péché n’est pas de s’apitoyer sur son sort. Il n’est pas question non plus de ne pas regretter le mal qu’il d’être fait. Mais au lieu de vivre dans le désespoir, l’homme se doit plutôt de rectifier son erreur en augmentant les actes de bien. Ainsi le Prophète dit : « Crains Allah, ou que tu te trouves », et lorsque tu fais du mal, fais le suivre par de bonnes actions, ainsi tu effaceras les mauvaises. Ainsi un homme à l’époque du Prophète, paix et salut sur lui, eut des agissements indignes d’un musulman vis-à-vis d’une femme. Puis, après être revenu à la raison et s’être rendu compte de la gravité de l’acte, il vint voir le Prophète en larmes et rempli de crainte, se plaignant de sa situation, ne sachant comment réagir. Allah fit alors descendre un verset de la Sourate Houd destiné à toutes personne cherchant à se racheter de ses péchés, Dieu dit : «Et accomplis la Salat aux deux extrémités du jour et à certaines heures de nuit. Les bonnes œuvres dissipent les mauvaises. Cela est une exhortation pour ceux qui réfléchissent. » (11 : 114)
Comporte-toi avec les gens de la meilleure des manières
Chers lectrices et lecteurs, quant à la troisième et dernière partie du conseil prophétique, elle concerne la relation qui doit exister entre l’homme et ses semblables ; le Prophète dit : « Comportes-toi avec les gens de la meilleure des manières ». Tels sont les enseignements de notre religion, car le musulman est celui dont son prochain n’est nuit ni par sa langue ni par sa main. Ainsi le Prophète dit : « Celui que j’aime le plus parmi vous et ceux qui seront le plus proche de moi le jour de la résurrection sont ceux qui auront les plus belles moralités » (Ahmad). Il dit dans un autre Hadith : « le musulman peut atteindre le plus grand degré d’adorateur parmi ceux qui jeunent et ceux qui veillent la nuit, tout simplement par la bonne moralité. » (Abu Daoud). Ceci nous rappelle la parle de l’émir des poètes, Ahmed Chawky lorsqu’il dit : « les communautés n’existent que par la bonne moralité, et lorsque celle-ci disparaît d’eux, elles disparaissent avec. »
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
Le cheminement spirituel
Lors du Ramadan, le simple fait de voir le nombre de musulmans augmenter dans les mosquées est une preuve de l’authenticité de la parole divine qui dit, en parlant du mois de ramadan et de ses caractéristiques : «le mois de Ramadan au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction». Et l’attachement ou la considération des Hommes pour leur religion fait partie de ces preuves claires de la guidée qui nous réconfortent pour toujours affirmer que tout le bien réside dans la réconciliation de l’Homme avec sa conscience.
Malgré tout ceci, cela ne nous empêche pas de nous poser quelques questions quant à cet engouement et cette ferveur qui gravitent autour de la venue du mois de ramadan. Est-ce réellement un point de départ qui coïncide avec une réelle volonté de cheminer vers Allah ? Ou bien est-ce une tromperie de l’âme, dans la mesure où tu consacres bien plus d’importance aux éléments secondaires au détriment de choses essentielles, tu te penches plus vers les branches que vers la racine ? Cette question est très pertinente alors que nous sommes dans une époque où les gens se précipitent plus pour faire la prière de tarawih ensemble à la mosquée, qu’ils ne le feraient pour les prières obligatoires de maghreb, icha, dhohr, asr, sans parler de la prière de fajr. Tout ceci montre une chose ; l’incompréhension des gens quant à la raison pour laquelle est venue le mois de Ramadan, la portée spirituelle du mois de Ramadan. C’est un mois d’abstinence, aussi bien de la nourriture que des bassesses morales. C’est un mois de rapprochement avec Allah et d’éducation morale afin de purifier nos âmes pour qu’elles soient meilleures qu’avant la venue de Ramadan et qu’elles continuent à s’améliorer après la fin de ramadan. Mais cela ne peut se concrétiser si nous ne revoyons pas les bases du cheminement vers Allah, ou comment faire pour appliquer au mieux le verset qui dit «fuyez vers Allah».
La première étape est de se repentir sincèrement envers Dieu, d’émettre la volonté sincère de ne plus jamais retomber dans les fautes passées. De telle sorte que tu ne peux concevoir le bonheur ou la réussite qu’après t’être repenti comme le dit Allah : «Et repentez-vous tous, Ô croyants, afin de connaître la réussite».
Si tu prends cet engagement, la deuxième étape consiste à respecter les choses obligatoires, non seulement à respecter mais aussi à embellir. Etape par étape. Une fois que tu fais tes prières à l’heure, mets devant toi la parole prophétique «l’homme ne sera récompensé de sa prière que les moments dans lesquels il fut concentré». Rien ne peut se construire ni se fortifier que si les bases ont été consolidées comme il se doit. Vous comprendrez alors que d’attacher plus d’importance aux actes surérogatoires qu’aux actes obligatoires n’est rien d’autre qu’une tromperie de l’âme, et négliger les actes obligatoires afin de répondre à la satisfaction d’un tel ou d’un tel est un manque total de discernement. Voilà pourquoi il est dit dans un hadith qudsi : «Mon serviteur ne s’est rapproché de Moi par un meilleur acte que ceux que je lui ai rendu obligatoires».
La troisième étape est de choisir des actes supplémentaires ou surérogatoires que non seulement tu respecteras, mais qui en plus de cela seront à la hauteur de tes défauts car le but de ces formes d’adorations est d’éduquer ton âme et de combattre tes défauts. Chaque acte est un médicament qui doit être choisi selon la maladie de tout un chacun. Ainsi, les compagnons posaient fréquemment la question au Prophète : «Quelle est la meilleure des adorations ?» ou «quelle est l’acte le plus aimé auprès d’Allah ?». Ce qui est intéressant de remarquer est le fait que le Prophète, paix et salut sur lui, donnait autant de réponses différentes qu’on ne lui posait de questions. Il dit à un compagnon : «c’est le fait d’être régulier dans tes actes», à un autre il dit : «le fait de faire rentrer la joie dans le cœur du musulman», à un autre il répond : «ne t’énerves pas». A un autre il dit : «Accomplir la prière à son heure», à un autre il répond : «le pèlerinage accepté». Toutes ces réponses pour une seule question : «quelle est la meilleure des action ?» D’où la nécessité de choisir le médicament selon celui qui la demande.
Enfin, après s’être conformé à la volonté divine, il reste une dernière chose: durer dans le temps. L’adoration ne se restreint pas au mois de Ramadan ; au contraire, si nous voulons savoir si le mois de Ramadan nous a été bénéfique, il faut regarder si aujourd’hui nous continuons à observer les adorations que nous faisions un mois auparavant. Le mois de Ramadan avait pour but d’habituer nos corps à jeûner, prier, invoquer, donner… afin d’en faire une habitude toute l’année durant. La régularité dans l’adoration est la principale caractéristique d’al istiqama. Elle détermine la volonté sincère du croyant ; il est certes facile de se réveiller une fois en plein milieu de la nuit et d'invoquer Dieu. Le faire régulièrement… c’est al istiqama. La quantité n’a pas d’importance, ce qui compte c’est la régularité. Pour résumer la manière dont le Prophète adorait Allah, Seydatuna Aicha disait : «Ses actes étaient réguliers et constants». Le Prophète, paix et salut sur lui, disait lui-même : «La meilleure œuvre auprès d’Allah est celle qui dure même si elle est de petite quantité».
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
Recommandations prophétiques
Dans le précédent article, nous avions vu ensemble les prémices du sermon d’adieu prononcé par le prophète, paix et salut sur lui, lors de son dernier pèlerinage. Après avoir évoqué l’importance de sa dernière recommandation, nous poursuivons dans la décortication de cet ultime message, constituant vraisemblablement le testament du messager d’Allah pour sa communauté.
Des comptes à rendre
« Souvenez-vous qu’en vérité, vous rencontrerez votre Seigneur et qu’effectivement, Il vous demandera compte de vos actes. »
A travers ce message, notre maître le prophète, paix et salut sur lui, rappelle aux Hommes l’inévitable rencontre avec leur Créateur. Ce rendez-vous marque le bilan de chaque individu dans la vie d’ici-bas, qui sera dressé au Grand Jour. Quelque soit le statut de l’Homme dans cette vie, l’équité divine sera la balance de ses actes penchant soit pour une vie de jouissance éternelle si le bien l’animait, ou soit pour le châtiment symbolisé par le courroux divin si le mal l’emportait sur son œuvre. Dans ce bas monde, il arrive que l’Homme puisse échapper à la justice, car celle-ci est menée par les Hommes eux-mêmes. Des familles victimes d’atrocités de la part de criminels peuvent donc être lésées par la sanction prise par la justice. Parfois même, l’auteur de crimes peut échapper à la sentence par manque de preuves requises ou absence de témoins. C'est un fait, l’Homme n’est pas parfait. Mais ce ne sera pas le cas le jour des comptes. Les témoins, ce jour-ci, ne seront pas manquants. Allah avait en effet assigné à toute personne deux anges chargés de d’inscrire et de témoigner de ses actions. « Quand les deux recueillants, assis à droite et à gauche, recueillent. Il ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l'inscrire. » (50 : 17/18). Chacun des faits et gestes sera sujet au Jugement. Allah dit en ce sens : « Ce jour-là, les gens sortiront séparément pour que leur soient montrées leurs œuvres. Quiconque fait un bien fût-ce du poids d'un atome, le verra, et quiconque fait un mal fût-ce du poids d'un atome, le verra. » (99 :6/8) Toutes ces mises en gardes coraniques et prophétiques ont pour objectif de pousser l’être humain à avoir un regard de contrôle sur soi. Le prophète, paix et salut sur lui, annonce ce message à une période où tout est clair en matière de religion ; le bien et le mal sont éclairés et détaillés de telle sorte qu’Allah révélera à l’issue de ce sermon d’adieu : « Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous. ». (5 :3). Ainsi, il n’y a plus d’excuses. Chacun est maintenant responsable de ses actes et susceptible d'être jugé.
Le système économique
« Dieu vous a défendu de pratiquer l’usure, donc tout intérêt non-payé sera maintenant annulé. Votre capital, cependant, vous revient. Vous n’infligerez ni d’endurerez aucune injustice. Dieu a décidé de rendre l’intérêt illicite, et tout intérêt qui était dû à Abbas ibn Abd’al Mouttalib sera maintenant annulé. »
Après avoir donc évoqué la sacralité de l’Homme et de ses biens, le prophète, paix et salut sur lui, poursuit dans la continuité morale et humaine de son discours en prohibant l’usure. Petit à petit, cette pratique est devenue définitivement proscrite. L’islam a toujours condamné l’usure mais l’a graduellement interdite. Dans le Coran, plusieurs versets font référence à l’usure. En effet, le premier verset à être révélé à ce sujet est le suivant : « Tout ce que vous donnerez à usure pour augmenter vos biens au dépens des biens d'autr=ui ne les accroît pas auprès d'Allah, mais ce que vous donnez comme Zakat, tout en cherchant la Face d'Allah (Sa satisfaction)... Ceux-là verront [leurs récompenses] multipliées. » (30 :39) Ce verset, révélé à la Mecque, explique, en guise d’introduction au jugement qui sera donné sur l’intérêt, le côté immoral de celui-ci. Immoral car il a pour but de s’enrichir au détriment d’autrui. Même si ce verset n’a pas proscrit clairement l’usure, il a néanmoins montré que cette pratique n’est pas agréée auprès d’Allah. Quant aux trois autres versets révélés à ce sujet, ils le furent à Médine, après l’hégire, chaque verset plus explicite et condamnatoire que le précédent. Les deux suivants apparaissent dans la sourate Les Femmes : « C'est à cause des iniquités des Juifs que Nous leur avons rendu illicites les bonnes nourritures qui leur étaient licites, et aussi à cause de ce qu'ils obstruent le sentier d'Allah, (à eux-mêmes et) à beaucoup de monde, et à cause de ce qu'ils prennent des intérêts usuraires - qui leur étaient pourtant interdits - et parce qu'ils mangent illégalement les biens des gens. » (4 :160/161). Ces deux versets viennent approuver le premier en dénonçant cette pratique de l’usure autorisée par les peuples précédents en l’occurrence le peuple juif. Enfin, Allah s’adresse directement aux croyants en leur interdisant catégoriquement l’usage de l’intérêt : « Ô les croyants! Ne pratiquez pas l'usure en multipliant démesurément votre capital. Et craignez Allah afin que vous réussissiez! » (3 :130). A partir de ce verset, toute ambigüité disparaît. D’ailleurs, l’islam nous appelle à toujours considérer interdit ce qui est immoral. L’usure est cynique car elle est contraire à l’entraide, la solidarité et constitue un frein à la stabilité sociale. Malheureusement, le monde entier, et musulmans compris, utilise le système bancaire pratiquant les taux d’intérêt. Pire, les états musulmans font partie des plus corrompus en termes d’économie.
Aujourd’hui, tout le monde dénonce ce système économique, impliquant l’usure, qui est à l’origine de la crise que nous vivons, mais personne ne propose d’alternative. Chaque musulman essaie donc individuellement de s’en débarrasser dans ses dépenses en attendant le modèle financier adapté aux enseignements islamiques. La gravité de l’usure est telle que ce péché est mentionné parmi les derniers versets révélés au prophète, paix et salut sur lui : « Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu'ils disent : "Le commerce est tout à fait comme l'intérêt" Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l’intérêt. Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu'il a acquis auparavant; et son affaire dépend d’Allah. Mais quiconque récidive... alors les voilà, les gens du Feu! Ils y demeureront éternellement. Allah anéantit l'intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n'aime pas le mécréant pécheur. Ceux qui ont la foi, ont fait de bonnes œuvres, accompli la Salat et acquitté la Zakat, auront certes leur récompense auprès de leur Seigneur. Pas de crainte pour eux, et ils ne seront point affligés. Ô les croyants! Craignez Allah; et renoncez au reliquat de l'intérêt usuraire, si vous êtes croyants. Et si vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part d'Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés. A celui qui est dans la gêne, accordez un sursis jusqu'à ce qu'il soit dans l'aisance. Mais il est mieux pour vous de faire remise de la dette par charité! Si vous saviez ! Et craignez le jour où vous serez ramenés vers Allah. Alors chaque âme sera pleinement rétribuée de ce qu'elle aura acquis. Et ils ne seront point lésés. » (2 :275/281)
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
Le secret de la délivrance
« Nous secourrons, certes, Nos Messagers, et ceux qui croient, dans la vie présente tout comme au jour où les témoins se dresseront. » (S : 40 v : 51)
C’est avec cette phrase que notre Seigneur annonce à quiconque s’en remet à Lui la délivrance. La délivrance signifie pour le croyant vaincre l’épreuve qui peut s’annoncer dans toute chose. Qui parmi nous ne connaît pas dans sa vie tant privée que personnelle des hauts et des bas ? Qui ne se retrouve pas de temps à autre face à une difficulté menaçant la quiétude de son existence ? Qui est celui qui ne vit pas la peur de l’échec dans ses projets ? C’est pour montrer la lueur d’espoir que le Seigneur montre à ses serviteurs que certes la vie ne peut être démunie d’épreuves car « Nous avons certes créé l’Homme dans la souffrance ». (S : 90 V : 4) Leur montrer aussi que face aux épreuves il n’est pas étonnant de voir le fils d’Adam vivre des instants de doute et d’interrogation car « L’Homme à été créé faible ». (S : 4 V : 28) Tout ceci n’empêche que quelque soit la durée de l’obscurité de la nuit il y aura toujours la lueur du petit matin qui s’annoncera.
Chers lectrices et lecteurs, la question que nous devons nous poser reste alors de savoir quel est le secret de la délivrance ? Comment faire pour provoquer le soutien du divin face à toute épreuve ?
Bien sûr le coran rengorge de passages dont le but n’est que de ramener les consciences à saisir cette réalité. Parmi ces passages coraniques on peut citer la sourate les prophètes qui dans son intégralité a cité une grande partie des prophètes qui ont précédés notre bien-aimé en relatant la difficulté de chacun et son épreuve suivis de sa délivrance avant de conclure à la fin de la sourate par un unique verset dans lequel le seigneur explique ce qu’il considère comme étant la raison qui conduit sans faille à la délivrance et au dénouement pour toute personne ayant la foi. Mais avant de citer ce verset chers lectrices et lecteurs prenons d’abord le temps de nous pencher sur les épreuves des prophètes citées dans cette sourate qui porte leur nom.
Déception après déception
Le premier récit de la sourate les prophètes concerne le duo prophétique indéfectible à savoir notre maître Moussa ainsi que notre maître Harune tous deux engagés dans la liberté des peuples et la dignité des nations combattant ainsi l’esclavage dont faisait l’objet son peuple. Cet engagement est bien sur le fruit de la guiée de son seigneur « Nous avons déjà apporté à Moïse et Aaron le discernement ainsi qu'une lumière et un rappel pour les gens pieux ». (S : 21 V : 48) Une manière de dire que la religion n’a jamais eu de vocation que de rendre à l’homme sa dignité mais pas de les enfermer dans l’obscurantisme. Cependant malgré la noblesse de sa tâche il fut confronté à un enchaînement de déceptions avant la délivrance. D’abord la promesse non tenue de pharaon puis la trahison de son peuple sans oublier l’adoration du veau d’or et le refus de faire face à ses côtés pour la libération de Jérusalem jusqu’à ce que notre maître Mussa dit : « Seigneur ! Je ne suis responsable, vraiment, que de moi-même et mon frère : sépare-nous donc de ce peuple pervers » (S : 5 V : 25) A l’issue de cette invocation lui vint la délivrance.
Seul au monde
Après le récit de nos maîtres Mussa et Harune vient ensuite celui de notre maître Ibrahim : « En effet, Nous avons accordé à Abraham auparavant la droiture. Et Nous en avions bonne connaissance. » (S : 21 V : 51) Mais ce dernier se retrouva rapidement avec le sentiment d’être incompris et seul au monde face à l’inconscience d’un peuple qui considère que des pierres qu’ils ont eux même érigées pouvaient être leur divin. Pour ce combat, qui consiste à rendre à l’homme sa conscience il dut voyager de pays en pays. D’abord Babylone puis Syrie, l’Egypte, Jérusalem, entre autres et c’est toujours la même idiotie qui se saisit des hommes. Et face à ses idées son peuple part réclamer sa tête, signe de leur manque de respect pour le dialogue et la liberté d’expression. Ils dirent : « Brûlez-le et Secourez vos divinités si vous voulez faire quelque chose pour elles » (S : 21 V : 68) Puis se fut pour lui la délivrance et le secour annoncé par le Coran même « Nous dîmes : ô feu, sois pour Abraham une fraîcheur salutaire. » (S : 21 V : 69) Il dit aussi : « Et Nous le sauvâmes, ainsi que Lot, vers une terre que Nous avions bénie pour tout l'univers. Et Nous lui donnâmes Isaac et, de surcroît Jacob, desquels Nous fîmes des gens de bien. Nous les fîmes des dirigeants qui guidaient par Notre ordre. Et Nous leur révélâmes de faire le bien, d'accomplir la prière et d'acquitter la Zakat. Et ils étaient Nos adorateurs. Et Lot ! Nous lui avons apporté la capacité de juger et le savoir, et Nous l'avons sauvé de la cité où se commettaient les vices; ces gens étaient vraiment des gens du mal, des pervers. » (S : 21 V : 71-74)
De Noé à Jésus
Ensuite la sourate les prophètes cite un par un chaque prophète et développe les raisons de sa souffrance et l’arrivée de la délivrance en citant Notre maître Noé : « Et Noé, quand auparavant il fit son appel. Nous l'exauçâmes et Nous le sauvâmes, ainsi que sa famille, de la grande angoisse »(S : 21 V : 76) puis c’est au tour de nos maîtres : « Et David, et Salomon… » (S : 21 V : 78) Puis notre maître Job : « Et Job, quand il implora son Seigneur : "Le mal m'a touché. Mais Toi, tu es le plus miséricordieux des miséricordieux ! Nous l'exauçâmes, enlevâmes le mal qu'il avait, lui rendîmes les siens et autant qu'eux avec eux, par miséricorde de Notre part et en tant que rappel aux adorateurs. » (S : 21 v : 83-84) Puis s’en suit : « Et Ismaël, Idris et Zul-Kifl qui étaient tous endurants; que Nous fîmes entrer en Notre miséricorde car ils étaient vraiment du nombre des gens de bien. Et Zun-Nun (Jonas) quand il partit, irrité. Il pensa que Nous N'allions pas l'éprouver. Puis il fit, dans les ténèbres, l'appel que voici : "Pas de divinité à part Toi ! Pureté a Toi ! J'ai été vraiment du nombre des injustes". Nous l'exauçâmes et le sauvâmes de son angoisse. Et c'est ainsi que Nous sauvons les croyants. Et Zacharie, quand il implora son Seigneur : "Ne me laisse pas seul, Seigneur, alors que Tu es le meilleur des héritiers". Nous l'exauçâmes, lui donnâmes Yahya et guérîmes son épouse. »(S : 21 v : 85-90) Avant de finir avec notre maître Jésus et sa mère : « Et celle qui avait préservé sa chasteté ! Nous insufflâmes en elle un souffle venant de Nous et fîmes d'elle ainsi que de son fils, un signe pour l'univers. » (S : 21 V : 91)
Et pour répondre au secret de leurs délivrances tout un chacun Allah le résume par trois phrases. Il dit : « Ils concouraient certes au bien et Nous invoquaient par amour et par crainte. Et ils étaient humbles devant Nous. » (S : 21 V : 90)
Voilà chers lectrices et lecteurs le secret de tout dénouement. Il faut d’abord avoir le goût de la bonne concurrence noble et loyale, celle qui pousse tout aspirant à montrer sa détermination à être le premier dans tout bien. C’est dans ce sens qu’Allah dit : « Voilà ceux qui se précipitent vers les bonnes actions et sont les premiers à les accomplir. » (S : 23 V : 61) Il faut ensuite montrer sa dévotion totale au Seigneur en l’évoquant « par amour et par crainte » (S : 21 V : 90) et surtout ne jamais s’enfler d’orgueil, se sentir supérieur aux autres ou minimiser autrui. Certes comme le dit ibn ata illah : « Un péché qui engendre l’humilité et le retour à Dieu vaut mieux qu’une dévotion qui éveille la fierté et l’orgueil ».
Voilà pourquoi Allah finit par l’humilité en disant : « Et ils étaient humbles devant Nous. » (S : 21 V : 90)
il y a 2 ans
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L’allégeance agréée
Chers lectrices et lecteurs, notre sujet d'aujourd'hui tournera autour de six versets de la sourate Al Fath. Ces six versets ont expliqué et dénombré les multiples récompenses de ceux qui sont véridiques dans leur foi et purs dans leurs intentions vis-à-vis de leur seigneur.
Lorsque nous parlons de récompense, nous ne faisons pas référence ici à celle de l’Au-Delà mais à celle réservée dans ce bas monde. En effet, ces six versets dont nous allons parler ont été révélés après ce que l'on appelle Bay’atoul Ridouane, « L’allégeance de l’Agrément ». Bay’atoul Ridouane s'est déroulé lorsque le prophète, paix et salut sur lui, s'est préparé avec les compagnons pour accomplir le petit pèlerinage à La Mecque. Cependant, les mecquois avaient formé un bloc empêchant les musulmans de faire leur ‘Umra. Dans ces conditions difficiles et plus que critiques, le prophète, paix et salut sur lui, a envoyé un de ses proches compagnons, Uthman Ibn ‘Affan, le troisième calife de l'islam et l’homme qui eut l’honneur de se marier successivement avec deux filles du prophète. Uthman fut envoyé afin de négocier la venue des musulmans au lieu saint de l'islam. Mais le choix d’Uthman ne fut pas pris au hasard ; Uthman Ibn Affan était, en plus d'être respecté, très aimé de Quraish. De telle sorte que lorsqu'un parent voulait déclarer son amour pour son enfant il lui disait : « je t'aime d’un amour semblable à celui que porte Quraysh pour Uthman ».
Une fois arrivé à la Mecque, Uthman fut accueilli avec respect par les mecquois qui lui dirent : « O Uthman, quant à toi, tu peux faire le pèlerinage, ta ‘umra, comme tu le souhaites et y rester autant que tu le désires. » Cette réponse déplut à Uthman qui leur répondit : « Par Dieu, jamais je ne ferai la ‘umra tant que le prophète et le dernier des compagnons ne l’auront accompli. » Cette parole a bien entendu crée des différents et des tensions entre les dirigeants qui ont fini par prendre Uthman en otage. Cela fit beaucoup de bruit et la rumeur selon laquelle les mecquois avaient tué Uthman était arrivée jusqu'aux oreilles du prophète, paix et salut sur lui, et de ses compagnons. Alors, le prophète pour venger ce que les musulmans pensaient être la mort de Uthman, appela et réunit tous les musulmans afin qu'ils lui prêtent serment de combattre à ses côtés jusqu'à la victoire ou jusqu'à la mort. Les Compagnons ont alors répondu à son appel ; ils sont venus le trouver sous un arbre et, un par un, ils lui ont, hommes et femmes, prêté serment. Ils étaient plus de trois cents.
À la suite de cet acte de sincérité, de bravoure et de fidélité, ils furent tous récompensés. Une récompense venant au-delà des sept cieux. Une récompense qui se concrétisa par six versets de la sourate Al Fath, dans lesquels Allah leur annonça neuf promesses. La première récompense est l’annonce de l’agrément d’Allah, un agrément qui ne sera jamais suivi de colère. L’agrément d'Allah est la plus haute récompense et la plus haute considération que peut obtenir une créature de la part de son seigneur. Allah révéla alors le verset : « Allah a très certainement agréé les croyants quand ils t'ont prêté le serment d'allégeance sous l'arbre. » (48 : 18).
La deuxième bonne nouvelle après celle de l’agrément divin, est le témoignage du Seigneur sur la pureté de leurs cœurs et la sincérité de leurs intentions : « Il a su ce qu'il y avait dans leurs cœurs » (48 : 18). La troisième récompense est qu’Allah leur a octroyé et fait descendre sur eux la sérénité divine ; ils ne connaitront désormais plus de peur ni de crainte : « et a fait descendre sur eux la quiétude » (48 : 18). Quant à la quatrième promesse, c'est l’annonce de la prise de la Mecque. Le Tout Puissant leur promet La Mecque qui tombera entre leurs mains d'ici peu de temps. Ils n’auront à demander ni autorisation ni permission à qui ce soit pour pratiquer leur religion : « et Il les a récompensés par une victoire proche ainsi qu'un abondant butin qu'ils ramasseront. Allah est Puissant et Sage ». Cinquièmement, hormis la victoire La Mecque, Allah leur promet une successivité de victoires sur leurs ennemis et, à la tête de celles-ci, la victoire lors de la bataille de Khaybar dans laquelle non seulement les musulmans ont triomphé sur les mécréants mais en plus, ils ont bénéficié d'innombrables butins : « Allah vous a promis un abondant butin que vous prendrez, et Il a hâté pour vous Celle-ci » (48 : 19), c'est-à-dire la bataille de Khaybar car elle est venue très peu de temps après cette allégeance faite sous l’arbre.
La sixième récompense, c'est la protection divine. Allah leur fait savoir que désormais plus aucun ennemi ne pourra leur faire du mal, puis aucun ennemi ne pourra prendre le dessus sur eux. Une manière de dire que si nous sommes sincères dans nos intentions et que nous avons l’agrément de notre Seigneur, personne ne pourra nous faire du mal. Aucune force, aucune communauté, aucune autorité ne pourra nous nuire : « et Il a repoussé de vous le mal des gens, afin que tout cela soit un signe pour les croyants» (48 : 19). Voilà là un message à tous les opprimés et minorités qui subissent des injustices : c’est avec un retour sincère vers leur seigneur qu'ils connaîtront la paix et le salut. Pour la septième récompense Allah leur dit « et Il vous guide dans un droit chemin » (48 : 19), une guidée que nous cessons d’implorer matin et soir, dans toutes nos prières, dans chaque rakaat, au moment où nous disons : « Guide-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. » (1 : 6/7). Cette guidée leur fut accordée grâce à leur sincérité. Après avoir bénéficié de l’agrément du Seigneur, du témoignage divin sur la pureté de leur cœur, de la quiétude qu’Il leur accorde, de la promesse de la prise de la Mecque ainsi que d'autres victoires accompagnées d’énormément de butins, après qu’Il leur ait accordé Sa Protection et la guidée vers le droit chemin, Allah leur fait savoir que désormais plus aucune force n’osera même les attaquer grâce notamment à la préparation aussi bien spirituelle que matérielle dont ils jouissent : «Et si ceux qui ont mécru vous combattent, ils se détourneront, certes; puis ils ne trouveront ni allié ni secoureur. » (48 : 21)
Chers lectrices et lecteurs, il se peut que certains se disent que toutes ces récompenses, toutes ces bonnes nouvelles, tous ces versets concernent exclusivement le prophète, paix et salut sur lui, et ses compagnons et que nous ne pourrons jamais bénéficier de toutes ces récompenses. Nous leur annonçons qu’Allah promet la même chose à tous ceux qui sont véridiques et qui répondent sans chahuter aux exigences de leur foi. En effet, la neuvième bonne annonce est conclue par ce sixième verset : « Telle est la règle d'Allah appliquée aux générations passées. Et tu ne trouveras jamais de changement à la règle d'Allah. » (48 :23)
il y a 2 ans
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Les trois ruses du diable
Chers lectrices et lecteurs, lorsque Dieu a créé l’Homme, Il a confronté Satan à Sa volonté, celle consistant à ce que ce dernier se prosterne face à sa nouvelle créature, l’être humain, non pas afin de l’adorer, mais dans le but de l’honorer, une prosternation en guise de respect.
Comme vous le savez, Satan s’est enorgueilli et a refusé l’ordre divin. Allah le sanctionne alors en le bannissant de Son assemblée, en lui prédisant une vie maudite et infortunée. De là, Satan prit l’engagement de faire tout ce qui est en son pouvoir afin de dévier l’Homme du chemin de Dieu, comme l’atteste ce verset de la sourate A’raf : « Puisque Tu m'as mis en erreur, dit [Satan], je m'assiérai pour eux sur Ton droit chemin, puis je les assaillirai de devant, de derrière, de leur droite et de leur gauche. Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants » (7: 16-17). Ainsi, depuis la nuit des temps nous avons eu, dès notre naissance, un ennemi commun à tous les Hommes, Satan. Et, parmi les réalités qu’aucun d’entre nous ne saurait nier, le fait que Satan est un ennemi redoutable, ne connaissant ni la fatigue ni le relâchement. Ainsi Allah dit dans le Coran : « Satan est certes pour vous un ennemi alors considérez le comme tel. Il appelle certes ses partisans à faire partie des habitants de la Fournaise» (35: 6). Le message est ainsi clair, chaque Homme est sujet à Satan. Plus l’Homme cherche à être guidé, plus il est sous les projecteurs d’Iblis. Tout être humain ayant pour aspiration la proximité du Seigneur doit alors s’armer afin de contrer les attaques sataniques. Faudrait-il pour cela définir celles-ci, les connaître, les analyser, et mettre à notre disposition tous les moyens nécessaires afin de se prémunir contre le diable. Pour se faire, avant tout, il est impératif pour tout aspirant à la quête de Dieu, d’être clairvoyant en luimême pour, par la suite, fournir tous les efforts nécessaires afin de fermer la porte à cet ennemi expérimenté et rempli de vices.
L’oubli de Dieu
Lorsque Satan veut anéantir le devenir d’un Homme, la première porte par laquelle il pénètre est celle de l’oubli. En effet, son but premier est de faire en sorte que son serviteur oublie ses devoirs vis-à-vis de son Créateur. Ainsi, en oubliant le Seigneur et les engagements qu’il a contracté, l’Homme finit par s’oublier, oublier le but même de sa propre existence pour finalement s’égarer. Lorsqu’Allah s’exprime au sujet des infidèles, Il dit : «ils ont oublié Allah et Il leur a fait oublier leur propre existence» (59: 19). Cette ruse consistant à faire oublier à l’Homme ses devoirs en tant que serviteur de Dieu est celle que Satan a utilisé pour tromper Adam, le père de l’humanité. Allah dit dans le Coran : « Nous avons pris auparavant l’engagement de Adam mais l’oubli s’est emparé de lui ». Ainsi, toute personne oubliant son Seigneur ou le but pour lequel il a été créé se trouve concerné par la promesse d’Allah lorsqu’il dit : «Et celui qui se détourne de mon rappel, aura une vie difficile, et nous le ressusciterons aveugle». Il dira «Ô Seigneur, pourquoi m’avoir ressuscité aveugle alors que j’étais du nombre des voyants». Allah dira «C’est ainsi que nos signes t’étaient parvenu tu les as oubliés. C’est ainsi qu’aujourd’hui, tu seras oublié» (20: 124-126).
Retarder l’adoration
Bien heureusement, certains Hommes ne se laissent pas entraîner dans cette spirale satanique, même si ceux qui y cèdent sont nombreux, mais une seconde ruse, plus redoutable est utilisée par Satan. Si ce dernier n’a pas réussi à faire oublier à l’Homme le but de sa création, ne l’empêchant pas de se souvenir de Dieu tant dans les moments de joie que dans ceux remplis de tristesse, il s’attaque à la mise en pratique de l’adoration. Effectivement, beaucoup pensent à la religion, cherchent à se rapprocher de Dieu, à tirer un trait sur les péchés et la désobéissance, mais au moment de franchir le pas, de pratiquer la religion, d’effectuer enfin ses prières et les respecter, une barrière se présente. Cette barrière s’appelle Satan. Il va effectivement essayer de retarder la mise en pratique du souhait que nous avons. Ainsi, nombreux sont ceux qui connaissent leur rôle, leurs manquements vis-à-vis de leur Seigneur et vis-à-vis d’eux-mêmes mais malgré cette prise de conscience, ils se mettent à retarder leur changement ou l’application de ce qu’ils ressentent être le bien. Combien sont ceux qui disent à voix haute ou pensant dans leur fort intérieur qu’« après le Pèlerinage, je changerai », « avant de mourir, je changerai », « un jour viendra, je changerai », « A 40 ans, je débute l’adoration »? Ces hommes et femmes pensant ainsi, vivent dans ce qu’ils pensent être un espoir alors qu’en réalité c’est l’oeuvre du diable. Afin de palier à cette carence, Allah, dans le Coran, nous appelle non pas tout simplement à prendre conscience mais à mettre en pratique nos résolutions. De plus, Allah considère même cette mise en pratique comme un moyen de Le remercier pour le premier grand bienfait qu’Il nous a octroyé, celui de la conscience. Ainsi, dans le Coran, la pratique est parfois assimilée à la reconnaissance. Allah dit en s’adressant au Prophète Daoud et sa famille : « Ô famille de Daoud, agissez, oeuvrez en guise de reconnaissance » . Lorsqu’Allah dit : « Peu de mes serviteurs sont reconnaissants » (34: 13), Il veut dire par là que peu se mettent à la pratique après leur prise de conscience. Concernant ce type de personnes, Allah dit: « Il leur fait des promesses et leur donne de faux espoirs., alors que ses promesses ne sont que mensonges » (4: 120).
Empêcher l’embellissement des actes
Si Satan ne parvient pas à faire tomber l’Homme par ces ruses, et que ce dernier ne succombe pas à ses tentations, Iblis utilisera sa dernière stratégie consistant à faire en sorte que l’adorateur n’embellisse pas ses actes. Cette situation d’imperfection des adorations, des prières, de tout acte de bien est celle que beaucoup vivent, hélas. Nous pouvons prendre en exemple des Hommes partant tous les ans au pèlerinage dans le seul but de dire « j’ai fait ». Dans ce sens le Prophète dit au sujet de ceux qui prient sans pour autant embellir leur adoration, tant physiquement que moralement : « Ne sera récompensé de sa prière, que celui qui y fut concentré » (Ahmad). Omar ibn Al Khattab, lui, affirmait sur le minbar : « L'Homme peut voir ses sourcils blanchir alors qu'il est dans l'islam alors qu'il n'a jamais fait une prière complètement ». Les gens répondirent : "Comment est-ce possible ?" « Parce qu'ils ne complètent pas la concentration dans leur prière, lors de leur tenue devant le Créateur." Quant au jeûne, il nous suffit de citer le hadith du Prophète : «combien de jeûneurs n’ont comme récompense de leur jeûne que la faim et la soif? » (Ahmad) Tout ceci, le Prophète l’a résumé en une seule phrase lorsqu’il dit : « Allah aime lorsque l’un d’entre vous agit, qu’il embellisse ses actes » (Tabrani).
Chers lectrices et lecteurs, le Prophète avant de nous quitter et rejoindre le Seigneur, nous a transmis le message de la meilleure manière ; d’une part, il n’a délaissé aucun acte de bien sans l’avoir expliqué et recommandé à sa communauté et d’autre part, tout acte de mal fut détaillé et interdit à la communauté. En ce qui concerne ces trois stratégies sataniques, le Messager de Dieu saisit un jour la main du compagnon Mu'adh et lui dit : " Ô Mu'adh, par Dieu, je t'aime ! Je te recommande de ne jamais omettre de dire en fin de chaque prière : " Seigneur, aide-moi à me souvenir de Toi, à T'exprimer ma gratitude et à parfaire l'adoration que je Te voue." (Abu Daud). Ainsi, l’oubli, retarder l’adoration et bâcler l'embellissement de l'adoration deviennent des ruses impossibles pour celui qui répète régulièrement cette invocation prophétique.
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
L'acte propre et l'acte pur
Chers lectrices et lecteurs, nous nous retrouvons aujourd’hui en compagnie d’un verset de la sourate La Caverne, un verset dans lequel le Seigneur dit : « Celui qui espère rencontrer son seigneur, qu’il fasse de bonnes œuvres et qu’il n’associe point son seigneur dans son adoration ». (18 : 110)
Ce verset, si la mer devait être considérée comme de l’encre et les arbres comme des plumes, ceci n’aurait pas suffit pour mettre en écrit les richesses spirituelles dont il est porteur. Dieu dit en effet le coran : « Quand bien même tous les arbres de la terre se changeraient en calames [plumes pour écrire], quand bien même l'océan serait un océan d'encre où conflueraient sept autres océans, les paroles d'Allah ne s'épuiseraient pas. Car Allah est Puissant et Sage. » (31 : 27) Concernant le premier verset cité, Allah enseigne aux croyants les conditions d’acceptation de leurs œuvres. Il dit : « Celui qui espère rencontrer son seigneur », et il est notable d’expliquer ici que Dieu n’a pas dit « celui qui craint la rencontre avec son seigneur » même si dans un autre verset Il dit: « et pour celui qui aura craint de comparaître devant son Seigneur, il y aura deux jardins ». (55 : 36)
Pour le verset de la sourate La Caverne, Dieu n’emploie donc pas le mot crainte mais plutôt celui de l’espoir car même si la crainte de Dieu est un état spirituel louable, L’aimer et avoir hâte d’être en Sa compagnie est un degré spirituel plus fort encore. Celui qui est animé par cet état d’esprit est inspiré par la confiance et l’amour. Notre maître le prophète dit : « Celui qui désire la rencontre d'Allah, Allah aimera sa rencontre, et celui qui déteste la rencontre d'Allah, Allah détestera sa rencontre ». (Bukhari) Le compagnon Abu Zarr disait : « j’aime trois choses que les gens détestent » et à la tête de ces trois choses il dit : « j’aime la mort car j’ai hâte de rencontrer mon Seigneur »
Celui donc qui espère la rencontre avec son Seigneur se doit de faire deux choses comme l’explique le verset : la première, faire de bonnes œuvres et la deuxième, ne pas s’adonner à l’association. Dans ce sens, l’imam Junayd, le maitre des maîtres spirituels disait alors qu’il interprétait ce verset : « il y a deux conditions d’acceptation de nos actes. La première, c’est que l’acte soit propre et la deuxième qu’il soit pur. » Ses disciples lui dirent : « qu’est ce que l’acte propre et pur ? » L’acte propre est celui qui est en conformité avec les enseignements du prophète, paix et salut sur lui. Nous qualifions un acte propre s’il répond aux critères que le prophète, paix et salut sur lui, a enseigné. C’est ce qui garantie la validité de l’acte, reste à voir si cet acte sera accepté. Oui, un acte peut être valide et non accepté. Nous pouvons par exemple prier en respectant tous les gestes et mouvements requis pour celle-ci, mais si nous n’y apportons pas de concentration, nous serons alors privé de sa récompense. Ainsi le prophète dit : « L’homme ne sera récompensé de sa prière que les moments où il y fut concentré » (Ahmad)
Quant à la pureté de l’acte, l’imam Junayd dit : « c’est dans l’intention ; c’est préserver nos intentions de l’association ». Il est important ici de saisir la portée du mot association. En effet, l’association ne se réduit pas tout simplement au fait de se prosterner pour une autre divinité en dehors d’Allah. Le prophète, paix et salut sur lui, nous a fait savoir qu’il existe deux formes de polythéisme, une majeure et une mineure. L’association majeure consiste à adorer une autre divinité en dehors d’Allah. Quant à l’association mineure, le prophète, paix et salut sur lui, dit : « Ô les gens, prenez garde à la petite association! » Les gens ont dit: « Ô Messager d'Allah, qu'est-ce que la petite association? » Le Prophète dit: « L'ostentation. Allah dira au moment de récompenser les gens pour leurs actes: Partez vers ceux pour lesquels vous faisiez de l'ostentation dans la vie d'ici-bas et voyez si vous trouvez auprès d'eux une récompense ». (Ahmad).
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
Se détourner des futilités
La sourate le Discernement, « Al Fourqane », comme son nom l’indique, fait la distinction entre ceux qu’elle surnomme « Les serviteurs du Miséricordieux » et « ceux qui ont prit comme divinité leurs propres passions ».
Les caractéristiques de chacun des deux sont détaillées tout le long de la sourate permettant ainsi à chacun d’analyser son comportement en le calquant avec ceux mentionnés dans le Livre Sacré. Le qualificatif de « guide pour les pieux » comme se nomme lui-même le coran, prend ici tout son sens. En effet, l’homme a besoin dans sa vie de ce discernement, lui permettant de reconnaître ce qui est bon et mauvais, de distinguer ce qui est pur et licite de ce qui ne l’est pas, s’il veut vivre en adéquation avec la volonté divine. Mais cette capacité de perception n’est attribuée qu’à ceux qui manifestent la volonté de mettre une barrière entre eux et le courroux divin. Le coran dit en ce sens : « O vous qui croyez ! Si vous craignez votre Seigneur, Il vous donnera la faculté de discerner ».
Plus l’aspirant manifeste sa volonté de cheminer vers son Seigneur, plus Allah lui permettra ce rapprochement en lui facilitant son chemin. S’il est important de connaître toutes les caractéristiques et moralités qui forment un « serviteur du Miséricordieux », c’est que si un homme s’élève spirituellement, c’est par l’acquisition des valeurs et des vertus. Plus l’homme a de qualités humaines, plus il se rapproche de la perfection morale. Voilà pourquoi le prophète, paix et salut sur lui, dit «La foi a plus de 70 degrés; le plus élevé est l’affirmation qu’il n’y a de divinité si ce n’est Allah, le moindre est d’enlever les saletés du chemin et la pudeur est l’un des degrés de la foi» (Bukhari). En somme, plus tu emmagasines de vertus, plus tu parfais ta foi.
La première caractéristique qui distingue donc ce serviteur, est sa capacité d’avoir toujours devant soi la grandeur de son Seigneur, acceptant ainsi son noble rang de créature. Il ne voit de grandeur et de noblesse qu’en menant une vie de serviteur du Tout Puissant. En adoptant ce comportement, Allah l’élèvera, conformément au hadith prophétique : « Celui qui se rabaisse pour Allah, Allah l’élèvera ». Ils sont tellement humbles que cela se répercute dans leurs agissements : « Les serviteurs sont ceux qui marchent sur terre avec délicatesse et humilité ».
De plus, cette modestie a des répercutions sur leurs agissements : « et lorsque les ignorants leur adressent la parole, ils leur répondent par : « Paix soit sur vous ! » Ainsi donc, leurs moralités les empêchent de se rabaisser à leur niveau, ils se détournent alors d’eux, non pas par agressivité, mais en leur adressant de bonnes paroles.
Les ignorants en question, ne sont pas ceux qui manquent de connaissances ou d’informations tout simplement, mais en plus de cela, ils ne se rendent pas compte de leur ignorance et se mettent alors à polémiquer et à se disputer sur tout et n’importe quoi. Ainsi l’imam Ali disait :
« les hommes sont de quatre catégories : Un homme qui sait, tout en sachant qu’il sait, celui-là est un savant, écoutez-le ! Un homme qui sait mais ignore absolument qu’il sait, celui là est endormi, réveillez-le ! Un homme qui ne sait pas et sait qu’il ne sait pas, celui-là est un ignorant, enseignez-lui ! Un homme qui ne sait pas, mais croît qu’il sait, celui-là est un idiot, écartez vous de lui ! »
C’est de cette dernière catégorie d’ignorants dont il est question dans ce verset, et ils sont de plusieurs sortes :
Il y a l’ignorant impoli dont son seul but est de rentrer en débat pour se confronter à toi. Le meilleur comportement que l’on puisse avoir à son égard est de se détourner de lui et de ne pas rentrer dans des polémiques, comme nous l’enseigne le coran : « lorsqu’ils écoutent des futilités, ils s’en écartent et disent : « vous avez vos agissements, et nous les nôtres, Paix sur vous, nous ne recherchons pas les ignorants »
Le second est celui dont ton discours est trop élevé pour lui, des éléments lui échappe, il n’a pas tous les outils intellectuels pour saisir ce qu’il entend. Et lorsqu’il ne comprend pas, plutôt de poser des questions pour essayer de comprendre, il rentre en confrontation. Ainsi, l’imam Ali nous donne une règle en or : « Adoptez vos discours selon l’entendement des gens »
Le suivant est celui qui a appris quelques concepts sur un sujet ou une science bien particulière, mais ne connaît rien des finalités, objectifs ou même des subtilités dans ce domaine. Malgré qu’il n’a ni de formation, ni fait des études et encore moins de spécialisation, il veut absolument montrer l’infime part de connaissance qu’il a sur ce sujet. Le prophète, paix et salut sur lui, dit de ces personnes : « Celui qui apprend la science pour rivaliser les savants, débattre avec les ignorants ou pour attirer l’attention des autres, il sera en enfer »
Enfin, le quatrième, en plus de son ignorance, il est vulgaire, impoli, irrespectueux, mal éduqué et parle à tord et à travers. C’est concernant ces gens que s’exprime l’imam Shafi’i en ces termes : « L’imbécile s’adresse à moi avec toute la méchanceté Je me refuse donc de lui répondre Qu’il augmente en stupidité J’augmenterais moi en intelligence Tel l’encens, plus on le brûle, plus il embaume »
Voilà deux des caractéristiques des serviteurs du Miséricordieux : la modestie et se détourner des futilités. Lorsque l’on observe l’énergie dépensée aujourd’hui par les hommes à polémiquer et à débattre sur des sujets stériles n’aboutissant à rien ou encore la prétention et l’audace que d’autres font preuve pour s’engager sur des sujets plus ou moins complexes malgré leur manque de connaissance, cela nous pousse à estimer la juste valeur de cet enseignement : « et lorsque les ignorants leur adressent la parole, ils leur répondent par : « Paix soit sur vous ! »
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
Le croyant fort
Chers lectrices et lecteurs, parmi les enseignements que la communauté musulmane a hérité de son noble prophète Muhammad, paix et salut sur lui, un hadith dans lequel il dit : « le croyant fort est plus aimé auprès d’Allah que le croyant faible, et il y a du bien en eux deux» Muslim.
Ce Hadith, qui compte parmi les hadiths dits « Jawami’oul kalim », c’est-à-dire que ce sont des hadiths dans lesquels le prophète s’adresse aux gens avec des phrases très riches en sagesse en utilisant peu de mots. D’ailleurs, il existe deux sortes de « paroles concises » ; celles exprimées dans le coran, donc de Dieu, et celles prononcées par le prophète, paix et salut sur lui. Dans ce sens, le prophète dit : « Il m’a été donné les paroles concises » Muslim, c'est-à-dire le coran, pour rajouter dans un autre hadith : « Certes, il m’a été donné le coran accompagné de son semblable » Abu Daoud, faisant référence ici aux hadiths. Une seule parole prophétique peut être décortiquée en plusieurs heures, en un ouvrage tout entier, dut notamment à toutes les richesses que renferment ses paroles. Il est important également de souligner que la parole prophétique découle, au même titre que le coran, de Dieu. La révélation concerne aussi les hadiths, les versets de la sourate Les Etoiles l’expliquent de manière très explicite : « Par l'étoile à son déclin! Votre compagnon ne s'est pas égaré et n'a pas été induit en erreur et il ne prononce rien sous l'effet de la passion; ce n'est rien d'autre qu'une révélation inspirée. » (53: 1-4).
Pour revenir au hadith, le prophète dit donc : « le croyant fort est plus aimé auprès d’Allah que le croyant faible, et il y a du bien en eux deux». Ici, le prophète invite les musulmans à se doter de grandes moralités, de nobles caractères, d’un état d’esprit digne de notre foi, car sans aucun doute, un croyant sans moralité est semblable à un corps démuni de vie. Parmi ces traits de caractère que la meilleure des créatures nous exhorte d’acquérir, la force. D’ailleurs, en lisant le coran avec méditation et attention, il est fort de constater que la force est une des caractéristiques de ceux qui vivent une proximité évidente avec le seigneur. Dieu lui-même est La Force, Le Fort Suprême. Dans le coran, en parlant de Lui, Il se décrit ainsi : « Ton Seigneur est certes le Fort et le Puissant ». Parce qu’Il est Le Fort et le Puissant, Allah – Exalté soit Il – appelle toute personne recherchant un soutien, un secours, une aide, de s’en remettre à Lui. Toute force est limitée de la part des créatures. Celle du Créateur est infiniment présente. Il est ainsi étonnant de la part d’un homme dont son espérance est Dieu, dont sa foi est basée sur Le Tout Puissant le voir rechercher une force autre que celle du Créateur. S’adresser directement à lui n’est ce pas plus facile et plus sûr que de se réfugier auprès d’un homme commun à nous. C’est dans cette dimension que le prophète nous dit : « L’invocation est l’arme du croyant ». Dans un verset de la sourate Le Divorce, Dieu dit : « Et quiconque place sa confiance en Allah, Il [Allah] lui suffit. » (65:3)
Parmi les créatures jouissant d’une proximité intime avec le seigneur, les anges. A la tête de ces anges, connu et reconnu dans toutes les religions monothéistes, l’ange Jibril. Lorsque Dieu évoque son nom dans le coran, la caractéristique avec laquelle Il a souhaité le qualifier est celle de la force. Allah dans le Coran : « Ce Coran-ci est la parole d’un noble messager (c’est-à-dire Jibril), un Messager détenteur de Force. Et haut placé auprès du Seigneur des Trônes. Il est suivi et obéi, et digne de confiance. » (81:19-21) Dans un autre verset, Allah dit : «le Prophète Mohamed ne parle pas par passion, c’est plutôt une révélation qui lui ai donné et enseigné par Jibril, qui est le détenteur aussi bien dans la force physique que mentale ». Aussi, Allah – Exalté soit il – attribue cette qualité qui est la force, aux meilleures créatures, les messagers et prophètes. Parmi eux, le prophète Moussa, paix et salut sur lui. Allah dit à son sujet, par l’intermédiaire de la fille citée dans la sourate Le Récit : « Oh père, engage le pour travailler à tes cotés car le meilleur qu’on puisse engager est celui qui est non seulement Fort, capable et digne de confiance » (28:26). Même les Djinns ont eu droit à un éloge et un témoignage divin concernant leur mérite d’avoir pour qualité la force. Notamment un, celui qui fut aux services du prophète Suleyman. Alors que ce dernier demanda à l’ensemble des créatures lequel d’entre eux était capable de lui apporter le trône de la reine de Saba, un djinn lui répondit : « Je te ramènerai certes le trône du Yémen à Jérusalem avant même que tu ne quittes ton assemblée car je suis fort, capable et digne de confiance. » (27:39)
Alors que nous citons ces versets coraniques évoquant la Force, il ne faut pas tout penser à la force opprimante, injuste, démunie de contrôle, celle qui consiste à violer les droits des autres, à terroriser l’autre. Bien au contraire, dans cet article, ou plutôt dans ce hadith, il est question d’une force pure et saine, n’étant polluée ni par l’injustice ni par la terreur. Il faut aussi éviter de réduire cette force dont nous faisant référence, à la force physique tout simplement même si elle est incluse. Mais au-delà de cette force physique, il y a la force de conviction, la force morale, la force spirituelle. Dans un hadith, le prophète dit : « Le fort n'est pas celui qui terrasse les gens dans la lutte, mais le fort est celui qui reste maître de lui-même dans la colère. » Bukhari. Nous parlons bien ici de la détermination permettant à l’homme ne pas fléchir, ne pas douter dans ses convictions. Rien ne le dévie de sa ligne de conduite, de ses principes tant morals que spirituels. Allah dit dans ce sens : « Dans les maisons d’Allah (les mosquées), se trouvent des hommes qui ne sont point distraits à l’invocation d’Allah, à l’accomplissement de la prière, à l’acquittement de la Zakat (l’aumône légale) car ils craignent le jour ou les cœurs et les regards resteront figés ». (24:36-37) Afin d’illustrer au mieux cette capacité et cette force permettant à l’homme de rester ferme sur ses préceptes, la Mère des Croyants Aïcha, Que Dieu soit satisfait d’elle, rapporte un hadith dans lequel elle dit : « Nous étions souvent autour du Prophète ; nous discutions avec lui et il discutait avec nous. Il nous donnait de l’affection et nous lui donnions de l’affection mais lorsque l’heure de la prière arrive, il se levait pour l’accomplir comme s’il ne nous avait jamais vus et que nous ne l’avions jamais connu. » Bukhari
Chers lectrices, chers lecteurs, un jour, le prophète, paix et salut sur lui, se trouvait en train de prêcher le sermon du vendredi. Après avoir fini son sermon et débuté la prière, on entendit dans la mosquée des cris annonçant l’arrivée de caravanes commerciales. Beaucoup de faibles dans leur foi abandonnèrent la prière afin d’être les premiers à profiter des meilleurs articles, laissant le Prophète seul, entouré de dizaines de personnes. Allah fit descendre des versets coraniques afin de leur enseigner les priorités du musulman lorsque celui-ci a des choix à faire entre la vie et l’au-delà, entre le matériel et le spirituel. Allah révéla : « Oh vous qui avez cru ! Quand on appelle à la prière du Vendredi, accourrez à l’invocation d’Allah et laissez toute négoce (occupation). Cela est bien meilleur pour vous si vous le saviez ! » (62:9).
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
Les semeurs de désordre
Chers lectrices et lecteurs, il existe dans toute société, dans chaque communauté, une poignée de personnes, une association de malfaiteurs qui n'ont pour vocation que de semer le désordre dans les rangs. Ces individus, leur présence seule suffit pour dénouer les liens familiaux, amicaux et même sentimentaux pouvant exister au sein des sociétés. Afin de mieux les connaitre et de mieux faire face à leurs agissements, Allah, dans le coran, met la lumière sur ces types de personnes qu'il reparti en trois catégories, dans un verset de la sourate Les Coalisés ; Allah dit : « Certes, si les hypocrites, ceux qui ont la maladie au cœur, et les alarmistes [semeurs de troubles] à Médine ne cessent pas, Nous t'inciterons contre eux, et alors, ils n'y resteront que peu de temps en ton voisinage. » (33 : 60)
Les hypocrites
La première catégorie est donc celle des hypocrites. Sa position en premier lieu dans le verset n’est pas anodine. En effet, l’hypocrite est sans doute le plus dangereux ennemi qui soit. Dangereux, car ses paroles sont contradictoires avec ses faits et gestes. En outre, ce qu'il montre est à l'opposé de ce qu'il cache. Il est donc faux et imprévisible. Il n'a de rôle dans la société que d'enflammer les conflits. Les hypocrites se nourrissent de la dégradation des relations amicales et fraternelles et sont à l'origine de toutes les conspirations malsaines. Afin de mieux les reconnaître, le prophète dit dans un hadith : « L’hypocrite se reconnaît par 4 caractéristiques : lorsqu'il prend parole c'est pour mentir, lorsqu’il donne un engagement, il ne le tient pas, lorsqu’il te donne sa confiance, il te trahit et s’il se dispute, il ne tarde pas à être gagné par la perversité » (Bukhari). Mais ce qui constitue leur dangerosité est leur revendication à la communauté de la foi, au même titre que les autres musulmans. Allah dit dans la sourate Baqarah : « Parmi les gens, il y a ceux qui disent : "Nous croyons en Allah et au Jour dernier! " tandis qu'en fait, ils n'y croient pas. » (2 : 8). Ainsi, il est assez difficile de les différencier des véritables croyants dans la mesure où ils prient, jeûnent, donnent l'aumône, font le pèlerinage comme tout musulman. Malgré cela, et heureusement, leur faille ne tarde pas à se faire remarquer dans certains détails. Plus précisément, Allah dit dans le coran au sujet des hypocrites : « ils n'accomplissent la prière qu'avec paresse et ils ne donnent l'aumône qu'à contre cœur » (9 : 54). Dans un autre verset, Dieu dit : « Les hypocrites cherchent à tromper Allah, mais Allah retourne leur tromperie (contre eux-mêmes). Et lorsqu'ils se lèvent pour la Salat, ils se lèvent avec paresse et par ostentation envers les gens. A peine invoquent-ils Allah. Ils sont indécis (entre les croyants et les mécréants) n'appartenant ni aux uns ni aux autres. Or, quiconque Allah égare, jamais tu ne trouveras de chemin pour lui. » ( 4 : 142/143)
Les malades du cœur
Ceux dont le cœur est malade sont ceux qui, sans réfléchir, croient et acceptent toutes mauvaises paroles pouvant véhiculer les hypocrites. Ils les acceptent car ils se réjouissent de toutes turpitudes pouvant être nature à blesser un être ou causer des conflits entre des individus. Lorsqu’une personne lui rapporte de mauvaises paroles destinées à un autre homme, le malade du cœur ne cherche pas à le stopper ni à défendre la personne sujette à ces médisances. Pourtant, ce comportement n’est pas celui du vrai musulman. Le porteur de foi se trouve, en effet, dans l’obligation d'être vigilant en ce qui concerne la dignité de son prochain. Allah dit dans le coran : « oh vous qui avez cru, lorsqu'un pervers vous apporte une nouvelle, voyez-y bien clair sinon vous allez vous prendre à des innocents par ignorance et finir par regretter » (49 : 6). Le minimum exigé à celui qui prétend croire en Dieu, le Seigneur de tous les hommes, est de ne pas avaler toute parole de n’importe quel individu et, au contraire, prendre du recul et être extrêmement prudent surtout lorsque ce rapporteur de calomnie est connue pour sa perversité. Certes, le coran nous enseigne le comportement à avoir dans toute situation. Après nous avoir recommandé d’être attentif, des versets coraniques nous proposent une autre solution : celle de demander à avoir des preuves claires. Dans la sourate La Lumière, Allah nous définit l’attitude à avoir lorsque l’on est confronté à ce genre de situation. En faisant référence à la calomnie proférée sur Seydatouna Aicha, Allah s’adresse à ceux vers qui on a raconté ces mensonges : « pourquoi n'avez-vous pas demandé quatre témoins » (24 : 13). Comme nous l’avons dit, le minimum est de prendre garde, ensuite de demander à avoir des témoins, mais il existe un comportement plus simple et plus efficace que de demander des preuves. Dans ce genre de situation, le prophète nous enseigne l’attitude à avoir : ne pas se mêler de ce qui ne nous regarde pas. Le prophète dit : « Parmi ce qui prouve la bonne pratique de l'islam de l'homme le fait qu'il ne se mêle jamais de ce qui ne le regarde pas » (Tirmidhi) . Dans ce sens, Allah dit à ce sujet : « Et pourquoi (lorsque vous avez entendu la calomnie sur Aicha) n'avez-vous pas dit tout simplement : « il ne nous appartient pas de parler de cela, cela ne nous regarde pas, c'est une énorme calomnie » (24 : 16).
Les alarmistes
La troisième et dernière catégorie de ce trio de malfaiteurs cité dans ce verset est celle des alarmistes. Nous entendons par alarmiste, toute personne qui répand les mauvaises paroles au sein des gens. Si les hypocrites créent les calomnies et que les malades de cœur les gobent sans réfléchir, les alarmistes, eux, sont le trait d'union entre les deux. En réalité, c’est même avec beaucoup d’enthousiasme et de rigueur qu’ils transmettent les mensonges proférés par les hypocrites.
Allah dit à leur sujet : « aussi, n'obéis pas à ceux qui crient au mensonge! Ils aimeraient bien que tu leur témoignes de la souplesse ; alors ils feraient de même avec toi. N’obéis à aucun de ces parjures méprisables, ces calomniateurs porteurs de ragots » (68 : 8/11).
Chers lectrices et lecteurs, le meilleur moyen de se débarrasser de ces types de malfaiteurs qui rendent difficile la vie en communion ou en harmonie, est de prendre exemple de notre prophète. Notre maître avait en effet l'habitude de dire à ses compagnons « ne me rapportez aucun mal de qui que ce soit concernant mes compagnons car je veux les rencontrer sur ma route sans avoir à ressentir quoi que ce soit vis-à vis d'eux » (Abou Daoud). Si tout homme agissait ainsi, il n'y aurait plus aucun faiseur de troubles. Hélas le plus impressionnant reste de voir que beaucoup préfèrent rester écouter les ragots sur la vie des autres plutôt que de s'occuper de leur propre vie. Heureusement, il existe toujours au-delà de tout un seigneur qui lui se chargera de rétablir l'ordre et la justice entre ses serviteurs ici bas et dans l'au-delà.
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
L'Islam et la laïcité
Aujourd’hui, la place de l’islam dans les sociétés dites « modernes » suscite de nombreuses interrogations. L’accroissement constant de la population musulmane provoque une remise en question du rapport du monde occidental avec l’islam.
De nos jours, l’islam est souvent assimilé à une religion renfermée sur elle-même, qui prône la haine et l’intolérance envers ceux qui ne partagent pas la même croyance. L’idée, selon laquelle l’islam représente un frein pour la modernité et le développement des sociétés, est également récurrente.
C’est pourquoi il est important de revenir sur les valeurs et principes de l’islam qui démentent ce stéréotype. L’islam appelle à la solidarité et à l’entraide et ceci même vis-à-vis des athées, le Coran en témoigne d’ailleurs : « Et si l’un des polythéistes te demande l’asile, alors, accorde-le lui » (s.9, v.6).
L’islam promulgue et veille au respect de la liberté de culte de chacun, à ce propos il est dit : « A vous votre religion, et à moi ma religion » (s.109, v.6), « A chacun la liberté de croire ou de mécroire » (s.18, v.29), « ne tenez pas des propos insultants vis-à-vis de ceux qui adorent d’autres divinités à part Allah » (s.6, v.108).
Il exhorte à l’équité et à la justice à l’égard de tous individus : « Et lorsque vous jugez entre les hommes faites-le en toute équité » (s.4, v.58).
En outre, l’islam a rétabli la dignité et l’honneur de l’Homme à travers les propos du Prophète: « L’Homme est l’œuvre de Dieu et malheur à celui qui porte atteinte à l’œuvre de Dieu » (al kachaf).
D’autre part, il garantit les libertés des Hommes, et ceci peu importe leurs convictions, et enjoint au respect. L’exemple le plus probant à ce sujet demeure celui du jour de la reconquête de la Mecque. Lorsqu’en l’an dix de l’hégire, et après vingt trois années passées dans l’oppression, l’exil forcé, l’humiliation et la guerre, le Prophète n’accabla nullement ses ennemis d’hier à qui Il dit : « Partez, vous êtes libres » (Ibn Hicham). Ni la vengeance, bien que légitime, ni le désir de se les accaparer en leur imposant sa foi, n’animèrent son cœur. Cet acte illustre la grandeur des valeurs dont il est l’ambassadeur et atteste de sa fidélité envers la parole de son Seigneur : « Et nous ne t’avons envoyé que par miséricorde pour l’humanité » (s.21, v.107).
Tous ces éléments nous conduisent à croire qu’il n’y a aucunes contradictions entre l’islam et la laïcité au sens de liberté de conscience et libre exercice de culte. En revanche, si séparation de l’Etat et de la religion rime avec déni des religions et interdiction d’exprimer son désaccord alors nous ne pouvons tolérer ce principe. Tout simplement, car ceci est diamétralement opposé aux fondements garantis par la constitution.
La séparation de l’Eglise et de l’Etat
Votée en 1905, la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat met fin aux rapports entre le gouvernement français et l’Eglise catholique. Cette loi établit la neutralité religieuse de l’Etat, et affirme que « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes » (article 1). Néanmoins, notons que, ce choix de la laïcité ne concerne que très peu de pays dans le monde. La plupart ont opté pour la conservation d’une religion d’Etat comme c’est le cas en Angleterre, pour ne citer qu’un exemple. Il suffit juste de regarder nos voisins donc, pour constater que religion d’Etat et liberté de culte ne sont pas incompatibles. Nous observons effectivement qu’il n’y a pas plus de problèmes qu’ailleurs dans ces pays par rapport à l’islam. Bien au contraire, chacun est libre de vivre ses convictions. La France ne peut donc pas prétendre posséder l’unique modèle de réussite quant aux lois relatives à la question de la manifestation du religieux dans un Etat de droit.
La religion relève du privé
Du moins, c’est ce que l’on nous incite à croire. La religion relèverait du domaine de la vie privée, par conséquent, il faudrait en faire totalement abstraction dans le domaine publique. Cette idéologie est purement irréaliste. Il serait illusoire de penser que les décisions politiques, par exemple, ne sont jamais guidées par des croyances, convictions ou valeurs éthiques respectivement inspirées du religieux. Il est plus sensé d’œuvrer non pas à la négation de la religion mais à la tolérance des unes par rapport aux autres.
Signes religieux ostentatoires
La loi de 2004, qui vise à restreindre le port de signes religieux dans les écoles, collèges et lycées publics, est une loi incompréhensible. Notamment parce que les principes de cette loi n’ont cessé d’être reformulés, sans doute car elle entend faire accepter l’inacceptable. Le fossé est grand entre le fait de porter un signe religieux et celui de l’imposer aux autres ! L’absurdité de cette loi se traduit par les difficultés rencontrées lors de son application. La République était-elle habilitée à se prononcer sur le caractère ostentatoire ? N’est-ce pas un jugement qui nécessite forcément de faire appel à la subjectivité ? Où se trouve la frontière entre la liberté d’expression et du culte, et, l’acte ostentatoire ?
Des lois contre une religion
La polémique récente sur la loi anti-minarets en 2009, en Suisse, prouve à quel point les passions peuvent se déchaîner et fausser complètement le débat sur la place de l’Islam. Cette loi n’a pas été exemptée de commentaires acerbes par certains politiques français jugeant la présence de minarets dans une mosquée sur le sol français « pas acceptable ». Même si, les minarets n’ont aucun caractère religieux ou sacré, cette polémique a une fois de plus été l’occasion de pointer du doigt l’islam et d’encourager le sentiment d’antipathie à l’encontre des musulmans en les stigmatisant. Le même cas de figure se présente face au phénomène des prières de rue. Il est vrai que c’est un problème à résoudre. Mais les français de confession musulmane comme tous les autres concitoyens paient des impôts et sont donc des contribuables à qui l’on doit donner le droit de s’adonner à leur culte de la manière la plus digne. La langue de bois ne peut pas durer. On reproche aux musulmans de prier dans les rues en oubliant d’expliquer que les mosquées font défaut à cause du refus officieux (camouflé sous des prétextes administratifs) d’autoriser la création de lieux de cultes. La France dépense pourtant des millions d’euros chaque année pour conserver et entretenir des églises sous prétexte qu’elles font désormais partie du patrimoine culturel français.
Islam de/en France
Cette controverse linguistique, à la mode, largement relayée par les politiques, s’obstine à vouloir éradiquer l’« islam en France ». Cette rigueur dans le choix des mots ne révèle rien d’autre qu’un bel exemple d’ingérence.
Par exemple, il est souvent question du problème lié à la formation des imams en France, mais on conçoit mal dans quelle mesure un Etat dit laïque pourrait s’investir dans l’organisation d’un quelconque culte. Et pourtant cette prétention aboutit étonnement à la promotion du fameux C.F.C.M, qui ne trouve pas écho dans la communauté musulmane. Malgré tout on s’entête à nous faire admettre qu’il s’attèle à la protection de l’intérêt général. En réalité, l’islam devient trop présent et dérange. Dans quelle limite sommes-nous libres ? Si on en est parvenu à prendre des mesures contre l’islam sous couvert d’intérêt général, quand prendra-t-on réellement en considération l’intérêt général ? Cette expression a-t-elle vraiment toujours un sens ? Ces questions méritent d’être étudiées afin de déterminer si ce qui se passe actuellement est vraiment légitime.
Certes les musulmans sont de plus en plus nombreux et doivent apprendre à s’organiser et à organiser leur culte en accord avec le contexte du temps et de l’espace où ils se trouvent. A notre sens, les musulmans doivent débuter en faisant preuve d’abord d’exigence envers ceux qui prétendent représenter le culte, autrement dit : les imams et les conseils d’administration des mosquées, qui, il faut le dire, sont d’abord par leur incompétence les premiers à nuire à l’islam. Il suffit de se déplacer dans une mosquée le jour du sermon du vendredi pour se rendre compte de l’amateurisme qui y règne. Le changement doit venir aussi de l’Etat et des médias qui doivent respecter la France, les français et la constitution de la République : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances ».
« La manœuvre perfide n’enveloppe que ses instigateurs » s35 V43.
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
Des mots et des réalités
Chers lectrices et lecteurs, toute pensée a une image, toute image a un nom et tout nom renferme ses réalités. C’est dans ce sens là que notre Seigneur dit : « et Il enseigna à Adam tous les noms » (s. 2, v.31), c’est à dire que pour parachever sa Grâce sur Adam Il lui enseigna après l’avoir créé les réalités que désigne tout nom. Ainsi, notre père Adam n’a pas été, comme le dit le Coran, « laissé à lui-même » (s.75, v.36). Il l’a créé et lui a enseigné les réalités et les moyens pour exprimer ces réalités. Il dit : « Le Tout Miséricordieux a enseigné le Coran, créé l’Homme et lui a enseigné la manière de s’exprimer. » (s.55, v.1 à 4)
Chers lectrices et lecteurs, c’est cette logique coranique qui a guidé les hommes de Dieu, religieux et théologiens, car ils ont compris que la bonne pratique de la religion ne peut être que le fruit d’une bonne compréhension. La bonne compréhension, ne peut venir que d’une bonne explication : d’une bonne parole. Dans ce sens, notre Seigneur dit : « N'as-tu pas vu comment Allah propose en parabole une bonne parole pareille à un bel arbre dont la racine est ferme et la ramure s'élançant dans le ciel ? Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ses paraboles à l'intention des gens afin qu'ils s'exhortent. Et une mauvaise parole est pareille à un mauvais arbre, déraciné de la surface de la terre et qui n'a point de stabilité. » (s.14, v.24 à 26)
Dans ce verset, la bonne parole est imagée en arbre, la bonne compréhension en est les solides racines, les actions sont la ramure s’élançant dans le ciel, et le bien-être spirituel n’est rien d’autre que les fruits. Il est donc important pour tout aspirant à la pureté de l’islam de commencer d’abord par faire attention à la terminologie qui est propre à notre religion et aux réalités qu’elle renferme. Et dans ce sens là, Allah nous montre que des mots, même porteurs de réalités, devront être bannis de notre vocabulaire lorsqu’ils sont souillés et pollués par une mauvaise interprétation. Le meilleur exemple pour cela est le mot arabe « ra’ina » qui est synonyme de « ounzurna », tous deux signifiant littéralement « Ô Seigneur, porte en nous un regard de Miséricorde ». Mais parce que le premier a été souillé par une mauvaise utilisation de certains gens du Livre, Allah dit dans le Coran : « Ô vous qui avez cru, ne dites pas « ra’ina » mais dites plutôt « onzurna » et prêtez l’oreille ».(s.2, v.104) Même si les deux mots désignent la même chose, la pureté de l’islam doit être protégée de toute instrumentalisation ou souillure. Et telle était la pédagogie de notre bien-aimé le Prophète. Il avait pour habitude de guider ses compagnons à une compréhension plus pointue et poussée des termes que les croyants sont appelés à utiliser. Tout ceci dans le seul but de maintenir leur équilibre moral et spirituel. Ainsi, un jour il leur dit : « Qui parmi vous peut me dire ce qu’est celui qui a fait faillite ? ».(Muslim) Certains de ses compagnons s’empressèrent de lui dire : « Ô Messager d’Allah, celui qui a fait faillite n’est rien d’autre que celui qui a perdu argent et biens ». Et à notre bien-aimé de rééquilibrer leur entendement en l’approfondissant par cette réplique : « Non, celui qui a fait faillite n’est rien d’autre que celui qui s’est présenté le jour de la Résurrection devant son Seigneur avec des montagnes de bonnes actions, des prières, des jeûnes… mais dans sa vie, il a commis des injustices à untel, il a insulté untel autre, frappé celui-ci, dénigré celui-là, et médit sur le dos d’untel, et l’on lui reprend alors toutes ses bonnes œuvres pour dédommager ses victimes jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus de bonnes actions, on prendra alors des péchés de ses victimes pour les lui imposer comme fardeau et ainsi il se retrouve à la fournaise. » (Muslim) Telle est la profondeur de l’entendement dont doit faire preuve tout croyant. Dans un autre hadith, le Prophète fait de même pour un autre mot, un autre nom, une autre réalité, à savoir l’intelligence. Il dit à ses compagnons : « L’intelligent est celui qui a pesé son âme (pour savoir ce qu’elle vaut), puis ensuite œuvre pour la vie qui l’attend après la mort. » (Tirmidhi) Il dit aussi : « Le faible est celui qui s’est soumis aux passions de son égo et qui vit sans fin dans des souhaits ».(Tirmidhi) Dans un autre hadith, il dit : « Le fort n’est point celui qui terrasse son ennemi, mais c’est plutôt celui qui maîtrise son égo face à la colère ». (Bukhari)
Chers sœurs et frères, toutes ces sources, qu’elles soient coraniques ou prophétiques, n’ont qu’un seul but, c’est de montrer à tout musulman qu’il ne faut pas tout simplement s’arrêter à l’aspect littéraire des mots, mais il faut les aborder avec un sens beaucoup plus poussé, beaucoup plus spirituel. Et d’ailleurs c’est le seul rempart contre toute forme d’automatisme irréfléchi dans les pratiques religieuses, mais aussi tout extrémisme et démesure.
C’est dans cet optique que nous allons voir ensemble dans cet article si Dieu nous le permet, quelques mots répandus dans la bouche de tout croyant, et d’ailleurs même dans les revues de presse, et qui en fait sont très loin des réalités qui ont motivé leur emploi dans l’islam. Et pour cela, j’ai sélectionné pour vous quatre mots et leur explication venant bien sûr de la bouche de la meilleure des créatures, le plus poussé dans son entendement, notre maître le Prophète. Ces quatre mots sont : le croyant, le musulman, l’émigré et le djihadiste. Que signifient-ils réellement ? Que renferment-ils comme réalité ? Et au Prophète de nous répondre.
Qui est le croyant ?
Certains facilement pourront dire avec simplisme : le croyant est celui qui a fait la profession de foi, qui croit à l’unicité d’Allah, le jour de la Résurrection, les anges, les Livres, les messagers, ainsi que la destinée. Ils ont à moitié raison, mais là où ils ont tort, c’est lorsqu’ils prennent le mot sans regarder ses résultats sur le pratiquant. Et dans ce sens, notre bien-aimé le Prophète dit lors du dernier pèlerinage: « Connaissez-vous le croyant ? Bien sûr, ses compagnons, étonnés de cette question ne surent quoi répondre. Il leur dit : « Le croyant c’est celui dont tous les hommes lui font confiance », (Ahmad) c’est à dire que « celui qui n’est pas digne de confiance n’a aucune foi »,(Ahmad) car croire en Allah implique la dévotion face à lui, croire au jour de la Résurrection pousse à se préparer à cette rencontre, ainsi de suite pour chaque fondement de la foi, qui doit avoir un résultat sans lequel l’acte reste caduc et non recevable.
Qui est le musulman ?
De même que pour le précédent, certains s’empresseront de citer la liste des piliers de l’islam, comme le dit le Prophète : « Les piliers de l’islam sont cinq : la profession de foi, la prière, la zakat, le jeûne du ramadan et le pèlerinage pour celui qui en a les moyens ». (Bukhari)Et là aussi, ils se retrouvent trompés par leur précipitation car le Prophète n’a pas dit que ces cinq pratiques étaient l’islam, il a précisé : « sont les piliers de l’islam », et comme dans toute construction les piliers ne suffisent pas. Ainsi, notre maître le Prophète reprend les musulmans sur leur identité. Il leur dit : « Le musulman est celui dont tous les hommes sont préservés des méfaits de sa langue et de sa main ».( Ahmad) En d’autres termes, quand on se dit musulman, et qu’on pratique les piliers de l’islam, notre construction religieuse ne peut atteindre la fin que si aucune créature ne se sent menacée, offensée, ni par la langue, ni par la main. Et là aussi, cette réalité pousse à la méditation, car remettant en cause l’identité musulmane de beaucoup.
Qui est l’émigré ?
A l’heure où un certain nombre de nos compatriotes musulmans appelle à émigrer vers des terres disent-ils « musulmanes » car selon eux, il est « haram » de vivre dans un pays non-musulman. En ce moment même où leur idéologie les invite vers l’émigration, notre maître le Prophète remet les pendules à l’heure en déclarant : « le vrai émigré n’est rien d’autre que celui qui a abandonné les interdits de son Seigneur ».(Ahmad) Ainsi, ce sont nos actions qui déterminent l’islamité ou non de notre vie, non pas le pays. Le croyant qui vit au cœur de La Mecque ne saurait être considéré comme reçu par notre Seigneur si il ne fait pas de ses actes le reflet de sa foi et pareil pour celui qui vit au cœur d’une terre hostile à toutes les valeurs de la foi et de la conscience, il ne saurait être considéré parmi eux si par ses actes il a su montrer sa singularité et la différence de ses principes. Donc, plutôt que de dire que c’est « le milieu qui détermine l’individu », l’islam nous dit ce sont les actions qui déterminent l’individu car « toute âme est otage de ses agissements » (s.74, v.38) et « nul ne peut porter le fardeau d’aucun autre ». (s.53, v.38) Et à notre bien-aimé le Prophète de rajouter : « Ne soyez pas le passif qui est bienfaisant si les gens le sont et malfaisant lorsqu’ils le sont. Soyez bienfaisants si les gens le sont et abstenez vous de la malfaisance s’ils s’en approchent ». (Tirmidhi)
Qui est le djihadiste ?
Cette question est très importante dans la mesure où aux yeux du monde entier, l’islam est une religion qui appelle au djihad. Mais qu’est-ce que le djihad ? Ce mot plus que tout autre a été souillé, instrumentalisé, profané… Aucun adjectif ne suffit pour qualifier l’injustice intellectuelle dont est victime la notion de djihad dans l’islam. Littéralement, c’est un mot qui signifie l’acte de fournir un effort considérable pour arriver à une fin. Et dans ce sens, dans l’islam, ceux qui combattent pour défendre leur intégrité territoriale ou leur liberté ont fait djihad, c’est à dire qu’ils ont fourni de gros efforts pour leur cause. De même, que le Coran considère comme djihad celui qui s’efforce de refuser à son âme l’avarice et de la pousser à la générosité. Et à notre bien-aimé le Prophète de fermer la voie à toute instrumentalisation en disant d’une manière claire, précise et sans aucun besoin d’interprétation : « Le djihadiste est celui qui combat son égo afin de se conformer à la dévotion face à Allah. » (Ahmad). A bon entendeur, salut.
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
L'amour du prophète
Chers lectrices et lecteurs, il ne fait aucun doute que l’amour du Prophète est un pilier fondamental de la foi. D’ailleurs, plus notre amour envers le Prophète, paix et salut sur lui, augmente, plus notre foi en Allah augmente également. Cet amour dirigé vers l’Ultime Messager, paix et salut sur lui, est en effet le miroir de l’amour porté à notre Seigneur. Ces deux amours sont intimement liés, indissociables.
Le Prophète, paix et salut sur lui, est donc sans conteste la porte menant vers Le Tout Miséricordieux. N’est-il pas dit dans le Saint Coran : «Dis (Ô prophète): "Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera » (3:31). Dans le Coran, nombreux sont les versets dans lesquels Dieu rappelle aux croyants la place que le Prophète doit avoir dans leur vie. Parmi ceux-ci, le plus saisissant ou du moins le plus explicite reste celui dans lequel Allah dit : « le Prophète vaut mieux que les croyants et leurs propres âmes » (33: 6). Notre amour pour lui, paix et salut sur lui, doit passer avant l’amour de tout autre être, sa vie vaut mieux que toute autre vie. Dans ce sens, Dieu n’a juré dans le Coran sur aucune autre vie que celle de Son Bien-Aimé ; Allah dit au sujet du peuple du prophète Lout, paix et salut sur lui : « Par ta vie! ils se confondaient dans leur délire. » (15:72). Sa famille passe avant toute autre famille comme le disait notre maître le compagnon Abou Bakr Al Siddik. C’est pour cette raison qu’un jour, en s’adressant au Prophète, paix et salut sur lui, Seyidna Umar Ibn Al Khattab dit : « Ô Messager d’Allah, je t’aime et te préfère à toute autre chose dans cette vie si ce n’est ma propre personne », et là au Prophète de lui répondre : « tu n’es donc pas encore croyant Umar, jusqu'à ce que tu me préfères à toute chose et ta personne incluse. » Umar lui répondit alors : « Ô Messager d’Allah, maintenant je jure devant Dieu que tu m’es préférable à toute chose ainsi qu’à moi-même », le Prophète répondit « Maintenant Umar, maintenant tu es vraiment croyant ». Quand à Seyidna Abou Bakr, lors de l’Hégire, au moment de pénétrer dans la grotte, endroit dangereux souvent habité par des bêtes sauvages, il entra en premier, demandant au Prophète : « Ô Messager d’Allah, laisses moi entrer en premier car ton âme vaut mieux que la mienne ». (Ibn Hicham)
Il est important de savoir comment ceux qui ont côtoyé l’Ultime Messager se sont comportés à son égard et jusqu’à quel point ils étaient prêts à manifester leur amour pour celui qui les a fait sortir des ténèbres de l’ignorance vers la lumière de la guidée. Parmi les faits historiques témoignant que les compagnons sont les meilleurs à avoir appliqué ce verset : « le Prophète vaut mieux que les croyants et leurs propres âmes », cette discussion qu’eu le Prophète, paix et salut sur lui, avec les compagnons avant la bataille de Badr, afin de savoir jusqu’où ils le suivraient. Là, les Muhajirunes ont laissé le compagnon Miqdad ibn 'Amr parler en leur nom ; il se leva et dit : « Ô Messager d’Allah, marche vers ce que ton Seigneur t’a montré et saches que nous les Muhajirunes sommes tous avec toi. Jamais nous ne te dirons ce que les enfants d’Israël ont dit à leur prophète Moussa « Vas te battre toi et ton Seigneur, nous ne bougerons point », mais nous te disons vas te battre toi et ton Seigneur et nous nous battrons tous à tes côtés ». Telle fut la position des Muhajirunes. Quant aux Ansars, ils ont demandé à Saad Ibn Mu’adh de faire part de leur position au Prophète en leur nom. Il se leva et dit : « Ô Messager d’Allah saches que nous avons cru en toi et nous déclarons véridique que tu es le Messager de Dieu, de la même manière que nous t’avons porté allégeance et donné notre engagement, nous ne ferons que t’écouter et te suivre. Ô Messager d’Allah, marche où que tu le souhaites, nous jurons par celui qui détient notre âme que si tu t’enfonces en profondeur dans l’océan nous te suivrons et aucun d’entre nous ne sera en retard pour ne point dire absent. Ô Messager d’Allah nous n’avons aucun dégout de devoir rencontrer l’ennemi demain car nous sommes les Ansars, nous sommes endurants dans les moments de guerre, déterminés lors des combats et nous souhaitons que ton Seigneur te montre en nous ce qui te réjouira. Ô Messager d’Allah marche avec nous avec la bénédiction de ton Seigneur». Comme le montrent ces témoignages d’amour, de fidélité et de courage, les compagnons étaient prêts à sacrifier leur vie pour leur Prophète, paix et salut sur lui. Leur amour se traduisait en une adhésion totale en ses enseignements.
Chers lectrices et lecteurs, parmi les histoires saisissantes et émouvantes lorsque l'on parle des compagnons et de l’amour qu’ils portaient à celui qui fut envoyé comme miséricorde pour l’humanité, il y a celle de Seyidna Abou Bakr qui, un jour, entendit que le Prophète était tombé malade ; il partit donc lui rendre visite. Une fois arrivé, lorsqu’il vit le Prophète malade, mal en point, cela l’a tellement marqué et attristé qu’il en tomba malade une fois rentré chez lui. Puis lorsque le Prophète guérit de sa maladie, il partit à son tour rendre visite à Seyidna Abou Bakr. Lorsque que celui-ci vit le Prophète, paix et salut sur lui, dans toute sa splendeur, guéri et en plus lui rendant visite, il en fut tellement heureux qu’il en guérit à son tour et formula ce qui venait de se produire en poème :
« Mon bien-aimé est tombé malade et, en lui rendant visite, j'en tomba malade. Mon bien-aimé fut guéri et, en me rendant visite, j'en fus guéri »
il y a 2 ans
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La culture de la soumission
Chères lectrices et lecteurs, ce que Dieu attend de nous, ses serviteurs, réside en deux éléments: « Fais » et « Ne fais pas ». Ainsi, toute la législation islamique tient en ces deux termes. La question que chaque porteur de foi doit se poser est: comment devons-nous nous comporter face à ces deux recommandations? La réponse classique que donneraient beaucoup serait de dire tout simplement : faire ce que l'on nous demande d'accomplir et s'abstenir des interdits. Mais cette réponse ne suffit pas et ne nous intéresse pas dans cet article. Ce qu'il faut retenir chers lecteurs, c'est que l'attente de Dieu vis-à-vis de nous, ou plutôt le comportement que l'on doit avoir face à Ses ordres, c'est d'une part avoir la fierté et la joie de répondre aux recommandations d’Allah et, d'autre part, avoir la soumission totale, qui n'est pas accompagnée de regrets lorsque l'on nous interdit quelque chose.
Et lorsque l'on récite le Coran avec méditation, on se rend compte d'innombrables versets dans lesquels Il nous appelle à ces deux éléments : montrer la joie devant Ses ordres et la soumission devant Ses interdits. C'est ainsi que le musulman doit se comporter et c'est de cette manière que se comportait l'élite de la création. Le meilleur des exemples que l'on puisse donner est l'histoire de Seyidna Ibrahim et de son fils, Seyidna Ismaïl. Seyidna Ibrahim, paix et salut sur lui, se voit ordonné dans son rêve de sacrifier son fils, Ismail. Il est important de souligner ici que les rêves des prophètes ne sont rien d'autre qu'une révélation qu'Allah adresse à ses messagers. Il lui demande donc de sacrifier ce qu'il a de plus cher dans ce monde, son fils ; une manière de tester son amour et sa soumission à Dieu et de voir si son Seigneur passe réellement avant toute chose. C'est sans doute la chose la plus dure que l'on puisse se voir ordonner de faire. Allah Lui-même l'a qualifié comme étant une grande épreuve : « C'était là certes, l'épreuve manifeste. » (37 ; 106). Malheureusement, aujourd'hui, beaucoup de gens se plaignent de quelques difficultés qu'ils subissent dans leur vie, en le qualifiant de grande épreuve. A côté de celle vécue par Seyidna Ibrahim, paix et salut sur lui, leurs épreuves paraissent tout de suite dérisoires.
Seyidna Ibrahim a donc reçu l'ordre de sacrifier son fils et il part le lui annoncer, il lui dit : "Ô mon fils, je me vois en songe en train de t'immoler. Vois donc ce que tu en penses" (37 ; 102). Il demande à son fils son avis sur l'ordre d'Allah ; que pensez-vous qu'il va répondre ? Malgré sa jeunesse, sa réponse marquera l'humanité jusqu'à la fin des temps ; il regarde son père dans les yeux et lui dit : "Ô mon cher père, fais ce qui t'es commandé : tu me trouveras, s'il plaît à Allah, du nombre des endurants". (37 ; 102) Ainsi doit être l'attitude du serviteur de Dieu face à Ses ordres ; avec soumission et sans réticence. Ce qui est demandé aujourd'hui aux musulmans est loin des recommandations et ordres reçus par Seyidna Ismail et son fils.
Les interdits pour tout musulman se résument en ce qui peut les écarter de toute nuisance : s'abstenir de l'alcool, du mensonge, de la calomnie... Rien de ce qu'il leur est interdit ne peut leur être profitable. En d'autres termes, tout ce dont il leur est demandé de s’écarter, leur est nuisible dans leur vie. En effet, toute chose que Dieu nous a ordonné de faire est du bien pour nous et Ses interdits nous écartent de tout mal. Voilà la conviction qui doit habiter nos cœurs. Dieu récompensera alors chacun par rapport au comportement qu'il a eu face à Ses ordres et interdits.
Ainsi Dieu récompensa Seyidna Ibrahim, paix et salut sur lui, en échangeant son fils, au moment de le sacrifier, par un mouton. Tout ceci grâce à l'acceptation et leur soumission face à l'ordre divin. Dieu dit dans le Coran: « Puis quand tous deux se furent soumis (à l'ordre d'Allah) et qu'il l'eut jeté sur le front, voilà que Nous l'appelâmes "Abraham! Tu as confirmé la vision. C'est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants". C'était là certes, l'épreuve manifeste. Et Nous le rançonnâmes d'une immolation généreuse. Et Nous perpétuâmes son renom dans la postérité :"Paix sur Abraham". Ainsi récompensons-Nous les bienfaisants; car il était de Nos serviteurs croyants. Nous lui fîmes la bonne annonce d'Isaac comme prophète d'entre les gens vertueux. Et Nous le bénîmes ainsi que Isaac. Parmi leurs descendances il y a [l'homme] de bien et celui qui est manifestement injuste envers lui-même. » (37 : 103/113)
Chers lecteurs, parmi les versets coraniques qui nous montrent le mieux l'attitude que doit avoir le serviteur lorsque Dieu lui donne des instructions, il y a celui de la sourate « Le Récit » dans lequel Dieu dit : « Et Nous révélâmes à la mère de Moïse [ceci]: "Allaite-le. Et quand tu craindras pour lui, jette-le dans le flot. Et n'aie pas peur et ne t'attriste pas : Nous te le rendrons et ferons de lui un Messager". » (28 : 7) Ce verset est exceptionnel et unique dans son genre, dans le sens où il comporte à la fois deux ordres, deux interdictions, et deux promesses. La mère de Seyidna Moussa a effectivement laissé son fils dans le fleuve afin de le sauver. La récompense fut à la hauteur de l'épreuve. Il en fut ainsi avec les prophètes Ibrahim et Ismail, paix et salut sur eux. Il en sera de même pour tous ceux qui se plieront à la volonté de Dieu, ils connaîtront la félicité dans ce bas monde et dans l'au-delà. Dans ce sens Allah dit : « Il y a pour eux une bonne annonce dans la vie ici-bas tout comme dans la vie ultime. - Il n’y aura pas de changement aux paroles d’Allah -. Voilà l’énorme succès ! » (11 : 64)
il y a 2 ans
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L'égalité humaine
Dans cet ultime pèlerinage prophétique, le messager d’Allah, paix et salut sur lui, poursuit son sermon d’adieu par des éléments fondamentaux dans la vie du musulman : sa famille et l’égalité entre les hommes. Avant tout, il rappelle aux mecquois le caractère illicite du report du mois sacré à un autre mois selon leurs intérêts : « Hommes ! Le report du mois sacré n'est qu'un surcroît d'infidélité. Les impies n'en seront que plus avancés dans l'erreur. Ils profanent le mois une année et l'interdisent une année, sous prétexte de respecter la durée des mois sacrés qu'Allah a interdite. Ainsi, ils rendent licite ce qu'Allah a interdit et interdisent ce qu'il a permis. »
En effet, les arabes avaient pour habitude lorsqu’ils souhaitaient faire la guerre à un peuple ou tuer des personnes bien particulières de reporter à plus tard le mois sacré dans lequel ils se trouvaient. Il était effectivement très mal vu à leur époque de se battre durant ces moments sacrés auxquels ils attachaient un énorme respect. Mais lorsque la situation leur était défavorable, ils les contournaient comme ils le pouvaient. Notre maître le prophète, paix et salut sur lui, vient redonner à ces mois toute leur sacralité en dénonçant et condamnant ce renvoi de mois. Il leur mentionne ceci dans un moment où le temps vient se synchroniser avec la réalité. Il poursuit donc : « Le temps a fait sa révolution et a repris sa position initiale tel le jour où Dieu créa les cieux et la terre. Le nombre des mois de par Allah est de douze. Sur ce nombre, quatre sont sacrés : trois consécutifs et le quatrième est Rajab, celui de Modar, entre le mois de Joumâda et celui de Cha'bân. »
La femme égale de l’homme
« Ô peuple! Il est vrai que vous avez certains droits à l’égard de vos femmes, mais elles aussi ont des droits sur vous. Souvenez-vous que c’est par la permission de Dieu que vous les avez prises pour épouses et que c’est Dieu qui vous les a confiées. Si elles respectent vos droits, alors à elles appartiennent le droit d’être nourries et habillées convenablement. Traitez donc bien vos femmes et soyez doux envers elles, car elles sont vos partenaires et dévouées envers vous. Il est de votre droit qu’elles ne se lient pas d’amitié avec des gens que vous n’approuvez pas, et qu’elles ne commettent jamais l’adultère. »
Même si ce message peut paraître aujourd’hui logique et consensuel, il ne l’était pas à une certaine époque. Plus précisément quatorze siècles auparavant, où les Arabes ne considéraient pas les femmes comme leur égal. De manière générale, c’est le sexe féminin qui était considéré comme inferieur. De telle sorte que lorsqu’une femme accouchait d’une fille, son mari l’enterrait vivante. Le coran fait référence à cette barbarie : « et qu'on demandera à la fillette enterrée vivante pour quel péché elle a été tuée. » (81 : 8/9) Oui, le mépris contre la femme atteignait ces extrêmes. Comprenez alors l’impact de ce message dans ce contexte. Durant 23 années, le prophète, paix et salut sur lui, en avait un de ses combats premiers, poursuivant la pédagogie divine exprimée dans le coran : « Les croyants et croyantes sont tous des alliés. » (9 : 71), « Vous tous hommes et femmes êtes pareils aux yeux de votre Seigneur » (3 : 195), « elles ont autant de droits qu’elles ont de devoirs » (2 : 228) « Comportez vous convenablement envers elles; et si vous avez de l'aversion pour elles, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose où Dieu vous fasse grand bien. ».(4 : 19). Aussi, la sauvegarde du couple est mise en exergue dans cette exhortation. Pourquoi accepter que la femme ait pour ami(e)s des individus de mauvaise fréquentation ou susceptibles de mettre des barrières au sein du couple. Sans parler de ceux qui critiquent l’époux et encouragent la femme à le quitter. Un sage disait : « l’espace entre un homme et sa femme est tellement étroit qu’il n’y a pas de place pour une troisième personne ». Beaucoup aime s’aventurer dans les affaires de couple et sème la zizanie entre les conjoints. L’islam nous rappelle alors ce droit d’empêcher l’amitié de notre partenaire avec ce genre de personnes.
Égalité des hommes
« Toute l’humanité descend d’Adam et Ève. Un Arabe n’est point supérieur à un non-Arabe, et un non-Arabe n’est point supérieur à un Arabe; et les Blancs ne sont point supérieurs aux Noirs, de même que les Noirs ne sont point supérieurs aux Blancs. Aucune personne n’est supérieure à une autre, si ce n’est en piété et en bonnes actions. »
L’islam est contre le racisme. Il le dénonce dans son livre sacré en rappelant aux Hommes que seule la piété peut rendre une personne meilleure qu’une autre : « Ô hommes! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entreconnaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur. » (49 : 13) Dans la vie du prophète, paix et salut sur lui, le racisme fut combattu à chaque fois qu’il se manifestait. A titre d’exemple, un jour, alors que le compagnon Abu Zarr insulta le compagnon Bilal de « fils de négresse », le prophète, informé de cet incident, s’énerva contre seyidna Abu Zarr jusqu’à rougir et lui dire enfin : « tu l’insultes en évoquant sa mère ? Tu portes des séquelles de l’ignorance ». Abu Zarr s’effondra en larmes et, pour se faire pardonner, partit voir Bilal, enfonça sa joue dans la poussière et lui dit : « Ô Bilal, je jure par Allah que je ne sortirais pas ma tête de cette poussière jusqu'à ce que tu la piétines, car tu es noble et moi je suis méprisable. ». Bilal prouva alors la noblesse de son cœur en le pardonnant et lui dire : « Qu’Allah me préserve de frapper le visage qui s’est prosterné ne serait-ce une fois pour Lui ». Ainsi, le prophète, paix et salut sur lui, ne ratait aucune occasion pour éduquer ses compagnons en ce sens jusqu’à ce que ce racisme, très présent avant l’avènement de l’islam, disparaisse de leur manière de pensée. Une fois, alors que le prophète était au milieu de ses compagnons, il leur demanda des nouvelles d’une femme noire qui avait l’habitude de s’occuper de l’entretien de la mosquée. Les compagnons lui informèrent qu’elle était décédée. Le prophète, paix et salut sur lui, s’exclama alors : « Pourquoi ne m’avez vous pas informé de cela. On dirait que vous avez minimisé son cas. Conduisez-moi à sa tombe » (Bukhari) Malheureusement aujourd’hui, les musulmans n’ont pas tous assimilé cette règle et nous voyons beaucoup de personnes, par le simple fait qu’ils sont d’origine maghrébine, même s’ils ne connaissent rien du monde arabe et ne sachant encore moins le parler, se considèrent meilleurs que les autres. Ce racisme se traduit par un orgueil manifeste étranger à la moralité du musulman. Le racisme est banni car il conduit vers la haine, la colère, le mépris de l’autre. Surtout, il est contre la vérité. Tous les hommes sont égaux par leur caractère humain. Beaucoup l’oublie, pourtant, la première règle de la déclaration universelle des droits de l’homme est si célèbre : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Le prophète, paix et salut sur lui, disait lui, plus de quatorze siècles en arrière : « Vous venez tous d’Adam, et Adam est crée de terre »
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
Les parents
S’il y a une vertu à laquelle l’islam apporte beaucoup d’importance c’est bien le respect des parents. En effet, le croyant est d’abord le plus respectueux et le plus bienfaisant au sein de sa famille comme dit le Prophète : « Le meilleur d’entre vous est celui qui est le meilleur avec sa famille. Et je suis le meilleur avec ma famille » (Muslim). Ce hadith nous montre une réalité fondamentale à savoir : celui qui se montre bon à l’extérieur mais mauvais à l’intérieur de son foyer ne peut nullement prétendre à la bonté tout court.
Le but de cet article chers lecteurs et lectrices est de montrer la place des parents dans l’islam, leurs droits et leurs mérites, mais aussi les limites de leurs attributs afin, nous l’espérons, que chacun puisse au bout de sa lecture se retrouver dans le juste milieu qui est celui de l’islam, loin de l’extrémisme d’un côté ou d’un autre.
Le respect des parents dans le Coran et la Sunna
En lisant le Coran, il y a de nombreux versets qui accordent aux parents une grande place et un énorme mérite. A plusieurs reprises, l’ordre d’adorer Allah est souvent suivi de la bonté envers les parents comme s’ils étaient lié étroitement, exemple le verset : « N’adorer que Dieu et témoigner de la bienveillance envers vos pères et mères » a été répété plusieurs fois dans le Coran, une fois dans le verset 83 de la sourate 2, puis le verset 36 de la sourate 4 ou encore le verset 151 de la sourate 6. Toutefois, les versets 24 et 25 de la sourate 17 restent très explicites : « et ton Seigneur a décrété : « n'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les père et mère : si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi; alors ne leur dis point : « Fi ! » et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses, et par miséricorde abaisse pour eux l'aile de l'humilité; et dis : « Ô mon Seigneur, fais-leur; à tous deux; miséricorde comme ils m'ont élevé tout petit ». En méditant sur ce verset, on s’aperçoit qu’il pointe du doigt cinq vertus :
Ne leur dis point « Fi ! », c'est-à-dire tout simplement le respect total, car il ne faut pas l’oublier que « sa mère l'a péniblement porté et en a accouché dans la douleur ; et sa gestation et sevrage durant trente mois; puis quand il atteint ses pleines forces et atteint quarante ans, il dit : "ô Seigneur ! Inspire-moi pour que je rende grâce au bienfait dont Tu m'as comblé ainsi qu'à mes père et mère, et pour que je fasse une bonne œuvre que Tu agrées. Et fais que ma postérité soit de moralité saine, Je me repens à Toi et je suis du nombre des Musulmans ». (S.46 – v.15)
Ne les brusque pas, afin de ne pas s’écarter de l’agrément d’Allah car, la joie du Seigneur est derrière celle des parents, dans un hadith de Tirmithi, le Prophète, paix et salut sur lui, dit : « tout musulman qui a un père et une mère musulmans, et que chaque matin il vient leur trouver pour demander leur satisfaction, Dieu lui ouvre deux porte du paradis et si l’un d’eux est toujours en vie, une porte lui sera ouverte ».
Des paroles respectueuses, c'est-à-dire privilégier la sagesse même en cas de désaccord.
L’humilité, car quelque soit ton rang social, tu reste toujours l’enfant qu’ils ont tant chéri et aimé et d’ailleurs quelque part tu leur doit ta réussite.
L’invocation, nous avons l’exemple du Prophète Nuh, paix sur lui, lorsqu’il dit, malgré son rang, « Seigneur ! Pardonne-moi, et à mes père et mère et à celui qui entre dans ma demeure croyante, ainsi qu'aux croyants et croyantes; et ne fait croître les injustes qu'en perdition » (S.71-v.28). Ou encore le Prophète Ibrahim, paix sur lui, lorsqu’il dit : « Ô notre Seigneur! pardonne-moi, ainsi qu'à mes père et mère et aux croyants, le jour de la reddition des comptes » (S.14-v.41). Et le Prophète, paix et salut sur lui, dit : « Quand le fils d'Adam meurt, son œuvre s'arrête sauf dans trois choses : une aumône continue, une science dont les gens tirent profit et un enfant pieux qui formule des invocations pour lui. » (Muslim)
Tout ceci de la part du Coran, n’est rien d’autre qu’une invitation vers la reconnaissance vis-à-vis des parents, comme dit Allah : « Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu'envers tes parents » (S.31 – v.14). D’ailleurs, un jour, une personne demanda à l'Envoyé d'Allah, paix et salut sur lui : « Quelle est l'acte le plus apprécié par Allah ? » Le Prophète, paix et salut sur lui, répondit: « D'accomplir la prière à son heure. » La personne demanda encore: « Et ensuite, quelle est l'acte le plus apprécié ? ». Le Prophète, paix et salut sur lui dit: « Le bon comportement envers les parents. » Il suffit de savoir comme le dit notre bien aimé le prophète, paix et salut sur lui, que le paradis se trouve en dessous des pieds de la mère (Ahmad).
Les limites du respect des parents
Malgré toute la place qu’accorde l’islam aux parents, beaucoup l’instrumentalisent afin de réduire leurs enfants à la servitude démesurée, pour un oui ou un non ils menacent leurs enfants de ne pas leurs accorder leurs agréments donc, de les maudire tout simplement. Parfois, c’est un refus pour le mariage, parfois pour une histoire d’argent, parfois ce n’est rien d’autre que le droit de s’exprimer et d’affirmer ses choix que l’on leur refuse. Mais en réalité qu’en est-il vraiment ? On peut alors ici relater certaines règles de bases pour cadrer tout cela :
Pas d'obéissance envers une créature dans la désobéissance au Créateur (Bukhari).
Bonté ne signifie pas obéissance aveugle mais chacun a le droit d’affirmer ses choix.
On parle des droits des parents mais il ne faut pas oublier les droits des enfants.
« Allah n’impose pas à une âme ce qu’elle ne peut pas ».S.2-v.286. Il n’appartient donc à aucun d’occulter cette réalité.
Entre les parents et les enfants il n’y a pas de choix à faire, Allah dit dans la sourate An Nisa: « Quand il s'agit de vos parents et de vos enfants, vous ne savez pas lesquels d'entre eux sont réellement les meilleurs pour vous ».v.11
Cher lecteur, il n’y a aucun doute que ce qui fait le charme de l’islam c’est bien son juste milieu, comme le dit notre bien aimé le Prophète : « il n’y a pas d’abus et de laxisme dans l’islam ». Faire la part des choses est un élément fondamental dans une relation enfant-parent, en ce qui concerne les droits et devoirs de chacun. « Et Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins aux gens, comme le Messager sera témoin à vous ». (S.2 v.143).
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
Une religion de vertus
Dans un passage du coran, plus particulièrement dans la sourate Les Bestiaux, Allah Le Très Haut dit : « Dis : "Moi, mon Seigneur m'a guidé vers un chemin droit, une religion de vertus » (6 ; 161).
Un ordre dicté à l'ensemble de la communauté des croyants les invitant à prendre conscience de la grandeur des bienfaits qui leur a été attribués car celui qui ne se rend pas compte des bienfaits d'Allah ne pourra se montrer reconnaissant envers Lui. Cette non reconnaissance expose le fidèle au plus grand danger, et de loin le plus sérieux que doit craindre tout croyant, à savoir ; le déclin subite des donations divines. Tel un peuple qui, après une éternité passée dans l'obscurité et enfin, la lumière se dévoile à eux et ils commencent à voir et observer.. vient l'irréparable ; « Allah a fait disparaître leur lumière et les a abandonnés dans les ténèbres où ils ne voient plus rien. » (2 ; 17). Ainsi la sourate Les Bestiaux nous rapporte la parole divine: « Dis » avec fierté, mesure et dignité « mon Seigneur m'a guidé vers un chemin droit ». Ce chemin vers lequel a été guidés et menés tous les bienheureux et en a été écartés tous ceux qui ont encourus la colère du Seigneur ou se sont laissé égarés par leurs passions . Cette droiture que le croyant ne cesse de solliciter tout au long de sa vie et même plus de dix sept fois par jour lorsqu'il dit dans sa prière : « Guide-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés » (1 ; 6/7). Cependant, une question s'impose ; comment définir le droit chemin ? La particularité du verset « Dis : "Moi, mon Seigneur m'a guidé vers un chemin droit, une religion de vertus » est d'avoir résumé la grandeur de cette religion qu'est l'islam en un seul mot ; une religion de vertus. Agir, se dévouer, œuvrer… tout ceci ne sera que prétention infondée si l'acquisition des vertus qui font le croyant et les valeurs qui déterminent l'adorateur sont inexistantes. Saisir ceci est plus que capital à une époque où le paraître étouffe de plus en plus l'être et la profondeur intérieure de l’âme est bouchée par les encombrements des conventions de l'automatisme aveugle.
« Voilà la religion des valeurs et vertus; mais la plupart des gens sombrent dans l'ignorance » (30:30). C'est bien cette profondeur vertueuse qui a séduit les premiers croyants, l'élite des musulmans, les nobles compagnons de notre maître le prophète, paix et salut sur lui. Nous avons en la déclaration du compagnon Ja'far ibn Abi Talib, le frère d l'imam Ali, le meilleur des rappels, la meilleure des définitions de l'islam et les meilleurs qualificatifs de la foi. Alors qu'il est en Ethiopie face au Négus, celui-ci l'interroge en ces termes : « Quelle est cette religion pour laquelle vous avez fuit votre peuple et vous voilà refusant d'embrasser ma religion et même toute autre religion ? Quelles sont vos motivations ?» Seyidna Ja'far lui adressa une réponse qui doit être aujourd'hui assimilé par tous les amoureux du paraître et par tous ceux qui face à la complexité des réformes spirituelles ont opté pour la facilité de la tricherie de l'automatisme aveugle des rituels. Il lui répondit donc : « O Négus, nous sommes un peuple qui vivait dans l'ignorance profonde et absolue. Nous adorions des statuettes, mangions des cadavres, nous adonnions aux turpitudes, coupions les liens sacrés de sang, n'accordions aucun respect au voisinage et le fort n'avait qu'à faire d'une bouchée du lus faible. Nous vivions ainsi jusqu'à ce qu'un messager nous vienne. Un messager dont nous connaissons son rang, son mérite, ses vertus, sa morale et il nous a alors invité à n'adorer qu'Allah L'Unique et nous enjoins à la véracité dans nos propos, d'être à la hauteur de la confiance qui nous est accordée, de rendre aux liens de sang toute sa sacralité, au voisinage son dût et aux interdits toute la distance nécessaire. Il nous exhorte à nous détourner des turpitudes, des mauvaises paroles, de la corruption et de lancer de fausses accusations. Nous l'avons cru et suivi mais notre peuple nous en a voulu et nous voilà devant ta cour. » C'est en ces termes que le compagnon Ja'far a déclaré, expliqué, approfondit les motivations qui les ont poussé à l'islam.
Face à cette déclaration, le roi Nagashi a prit deux décisions importantes, une en tant que chef d'état et une autre en tant qu'individu aspirant à la délivrance de son âme. Celui qu'il prit en tant que chef d'état c'est de déclarer à la délégation qurayshite qui était venu réclamer la tête des musulmans : « Sous mon royaume, je ne tolère l'injustice et ce musulmans y resteront tant que bon leur semblera. » Quant à la seconde décision, et sans aucun doute la plus importante de toute son existence, il se convertit à l'islam et devint par la même occasion, non seulement le premier roi a devenir musulman mais aussi et surtout le premier africain musulman ayant prouvé que le mérite de l'homme réside dans sa capacité à assumer ses principes et convictions. Raison pour laquelle, une fois que ce noble roi rendit l'âme, le prophète, paix et salut sur lui, bien qu'il soit à des milliers de kilomètres de ce noble roi, a fait la prière de l'absent en son honneur et implora le pardon divin en sa faveur.
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
La confiance en Dieu
Chers lectrices et lecteurs, il est important pour celui qui souhaite cheminer vers son Seigneur, de comprendre Son message, le Coran, guide pour l'humanité. La compréhension de la religion est en effet ce qui permet de saisir le but et les finalités de l'islam. Malheureusement aujourd'hui, beaucoup considèrent les moyens comme étant des buts. L'exemple le plus saisissant reste celui des cinq prières quotidiennes : nombreux sont les musulmans qui voient en leurs prières accomplies la finalité de leur adoration. Or, la prière n'est qu'une étape à franchir afin de passer au stade supérieur, dont la ligne d'arrivée est de réussir à "adorer Allah comme si tu le vois". Ainsi, la différence entre ces deux versets devient intelligible: " Bienheureux sont certes les croyants, ceux qui sont humbles dans leur Salat" (23: 1-2), et "Malheur à ceux qui prient tout en négligeant leur Salat, qui sont pleins d'ostentation" (109: 4-6).
Dans cet article consacré à la confiance en Dieu, nous nous retrouvons en compagnie d'un verset de la sourate Al Shu'ara, "Les poètes", afin de saisir ensemble l'état d'esprit réel de "tawakkul". Ce verset s'adresse directement au Prophète, paix et salut sur lui. Allah dit: " Et place ta confiance dans le Tout Puissant, le Très Miséricordieux" (26: 217). Il est important de souligner ici que tout verset dans lequel le Seigneur s'adresse à son noble messager, paix et salut sur lui, est en même temps un message destiné à l'humanité via la personne du Prophète, paix et salut sur lui. Allah appelle donc tous ceux qui ont emprunté le chemin de la foi, qui ont reconnu Son unicité, à placer leur confiance en Lui, car aucune adoration ne saurait apporter ses fruits si elle n’a pas été accompagnée d’une confiance solide en Allah. Voilà pourquoi, dans le Coran, très souvent, lorsqu'Allah évoque le fait de L'adorer, Il le fait suivre par la confiance en Lui et vice-versa. Par exemple, Dieu dit dans un verset de la sourate Houd : « Adore ton Seigneur et place ta confiance en lui» (11-123).
En arabe, on traduit le fait de placer sa confiance en Dieu par "tawakkul". Ce terme désigne le fait de s'en remettre à Allah, de tout laisser reposer sur Lui (de tout laisser entre Ses mains), tout en agissant et en créant les causes. Celui qui agit et par la suite s’en remet à Dieu, voilà celui qui a fait « tawakkul ». Quant à celui qui n’agit pas et dit: " je place ma confiance en Dieu", on n’appelle pas cela « tawakkul » mais plutôt « ittikal », qui renvoie au fait de s’en remettre à Dieu sans agir et sans faire les efforts nécessaires pour maximiser ses chances de réussite, chose réprouvée et non considérée dans l'islam. Il est venu dans un hadith, dans lequel le Prophète dit : " Ô Muadh, connais-tu le droit d’Allah envers ses serviteurs et le droit des serviteurs envers Allah ?" Muadh répond : « Dieu et Son Prophète en sont les plus savants ». Le Prophète, paix et salut sur lui, lui dit: « le droit qu’a Allah sur ses serviteurs est qu'ils L'adorent sans rien Lui associer. Quant au droit des serviteurs envers Allah, c’est qu’Il les fasse tous entrer au paradis." Lorsque Muadh a entendu ces propos, il a sauté de joie et s'est exclamé : « Ô Messager d'Allah, me donnes-tu la permission d’annoncer cette bonne nouvelle aux croyants ? », le Prophète lui dit : "ne leur annonce pas cette nouvelle car ils vont s’en remettre à Dieu sans œuvrer (en arabe: ils feront "ittikal"). (Bukhari). Dans un autre hadith, selon le compagnon Anas, un homme est venu voir le Messager de Dieu, paix et salut sur lui, lui demandant : " Ô Messager, dois-je accrocher les rênes de mon chameau et placer ma confiance en Dieu ou bien dois-je d'abord attacher les rênes ?", le Prophète lui répond alors: " Attache d'abord ton chameau et place ta confiance en Dieu. " (Tirmidhi).
Nous retrouvons cette nécessité d'allier agissements et confiance en Dieu dans l'histoire des prophètes et des hommes pieux. Malgré leur proximité avec leur Seigneur, les prophètes ont toujours été appelés à agir afin de voir leurs prières exaucées, et ce, même dans les moments les plus critiques. Ce fut le cas pour le prophète Moussa, paix et salut sur lui : alors qu'il était coincé en face de la mer, poursuivit par Pharaon et son armée, Allah lui demande de frapper la mer à l'aide de son bâton plutôt que de châtier directement l'armée de Pharaon. Ce fut également le cas pour Seydatouna Maryam, paix et salut sur elle : alors qu'elle était sur le point d'accoucher et qu'elle souffrait, son apaisement n'est survenu qu'après qu'on lui demandât de secouer un palmier pour en manger les fruits. Allah dit à ce sujet: " Elle devint donc enceinte (de l'enfant), et elle se retira avec lui en un lieu éloigné. Puis les douleurs de l'enfantement l'amenèrent au tronc du palmier, et elle dit : "Malheur à moi! Que je fusse morte avant cet instant! Et que je fusse totalement oubliée! " Alors, il l'appela d'au-dessous d'elle, [lui disant :] "Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse! " (19: 22-26).
Chers lectrices et lecteurs, parmi les sagesses prophétiques qui montrent la nécessité d’allier «tawakkul» et agissements, il y a un hadith dans lequel le Prophète dit : "Si vous placez votre confiance en Allah comme il se doit, Il vous apportera votre subsistance comme Il l'apporte à l'oiseau; celui-ci sort le matin le ventre vide et affamé et rentre le soir le ventre plein". (Tirmidhi). Ce hadith met en évidence la nécessité de bouger et d’agir car l’oiseau ne reste pas immobile dans son nid, mais il se lève, part à la recherche de la subsistance puis rentre chez lui. Ceci contredit tous ceux qui, à tort, pensent que l’islam est une religion qui appelle à la marginalité ou qui soutient l'oisiveté. Le serviteur de Dieu doit au contraire s'en remettre à son Seigneur dans tous les évènements de sa vie tant par son esprit que par ses invocations, mais aussi et surtout par ses actes.
il y a 2 ans
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La piété
Chers lectrices et lecteurs, s'il on devait sélectionner une parole ou un mot résumant le mieux l'islam et ses enseignements, celui de la piété, al Taqwah, serait sans doute le plus approprié.
Ce mot est tellement fort et significatif que le prophète, paix et salut sur lui, en faisait le préambule de ses allocutions. Il disait aussi souvent: " La piété est la meilleure chose que l'on peut conseiller à un homme". Cette importance donnée à la piété résulte du fait que cette qualité ou vertu, offre au croyant la capacité de s'écarter de tout mal donc de tout interdit, et de ne délaisser aucun acte de bien pouvant être la cause de son rapprochement vers son Seigneur. Ainsi, Allah en a fait la recommandation majeure pour tous les musulmans ainsi qu’à toutes les communautés précédentes. Allah dit dans le coran: « Craignez Allah! " Voilà ce que Nous avons enjoint à ceux auxquels avant vous le Livre fut donné, tout comme à vous-mêmes. » (4 : 131)
Et lorsque l'on plonge notre esprit dans le coran avec méditation, nous nous apercevons qu'Allah a fait de la piété la clef de la réussite de toute entreprise ou la porte qui mène vers toute grâce. Nous pouvons prendre comme exemple la science, la connaissance ou la compréhension ; elle ne peut être attribuée qu'aux pieux. Dieu dit: « Craignez Allah et Allah vous enseignera » (2 : 282). Ici, il n’est pas question des sciences dites mondaines car celles-ci étant à la portée de tous. La science mise en avant dans ce verset est une connaissance qui illumine le cœur et l'esprit et qui facilite le rapprochement du serviteur de son Seigneur.
Dans d'autres versets, Allah nous parle de la piété comme étant la meilleure parure que l'on peut s'offrir. Allah dit: « Ô enfants d'Adam! Nous avons fait descendre sur vous un vêtement pour cacher vos nudités, ainsi que des parures. - Mais le vêtement de la piété voilà qui est meilleur. » (7 : 26). Allah le qualifie d’habit car non seulement c'est une parure qui différencie celui qui s’en vêtit d’autres hommes impudiques et malintentionnés, mais en plus de cela, elle ne quitte pas son propriétaire dans n'importe quelle circonstance de lieux. Nous pouvons même dire en d'autres termes que la piété est le meilleur bagage ou la meilleure préparation à laquelle on doit s'adonner pour un voyage. Concernant le pèlerinage, Allah dit au sujet de sa préparation : « Et prenez vos provisions; mais vraiment la meilleure provision est la piété. » (2 : 197). Mais ceci ne concerne pas seulement le pèlerinage mais le voyage majeur auquel chaque homme doit se préparer, c'est bien celui qui mène dans l'autre monde, devant le Tout Puissant, « le jour où ni les biens, ni les enfants ne seront d'aucune utilité, sauf celui qui vient à Allah avec un cœur sain » (50 : 88/89).
Dans d'autres versets, Allah nous fait savoir que la piété est la clef de la miséricorde et de la bénédiction divine ; Allah dit dans la sourate 'Araf: « Si les habitants des cités avaient cru et avaient été pieux, Nous leur aurions certainement accordé des bénédictions du ciel et de la terre » (7 : 96).
Dans d'autres versets, Allah nous fait même savoir que pour réussir à ne pas être manipulable, trompé ou égaré par qui que ce soit, il faut s’armer de la piété car c'est grâce à elle que nous obtiendrons la lumière divine nous permettant de discerner le vrai du faux, le bien du mal, le pur du souillé, Allah dit: « Ô vous qui croyez! Si vous craignez Allah, Il vous accordera la faculté de discerner (entre le bien et le mal), vous effacera vos méfaits et vous pardonnera. Et Allah est le Détenteur de l'énorme grâce. » (8 :29 ). Quant à l'acceptation des adorations, des invocations, des offrandes, elle est exclusivement réservée aux détenteurs de piété, Allah dit dans le coran: « Allah n'accepte que de la part des pieux ».
Les versets faisant référence à la piété et son utilité sont innombrables, mais il suffit en résumé de savoir qu'Allah a déclaré son amitié, son amour aux pieux et à eux seuls Il réserve la bonne fin et qu'Il les accompagnera par Son Aide et Sa Protection dans toute situation. Allah dit: « Allah est avec les pieux » (9 : 36), « Allah aime les pieux » (9 : 4), « la bonne fin est réservée aux pieux » (5 : 27).
Chers lecteurs et lectrices, l'imam Ibn Kathir et Al Tabari rapportent dans leurs recueils, selon Ibn Abbas, qu'un jour, le fils du compagnon Malik Ibn Awf, fut capturé par l'ennemi. Seydina Malik ibn Awf se rendit alors chez le prophète afin de lui informer de la situation et lui demander ce qu'il devait faire dans cette situation plus que critique. Le prophète lui dit alors: « Je t'ordonne ainsi qu'à ta femme de répéter sans cesse la hawla wa la qouwata illa billah! Il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah! ». Une fois rentré chez lui, Seydina Malik fit parvenir à sa femme le conseil du prophète. Sa femme lui répondit: « Quelle bon conseil qu'il nous a donné! ». A cette époque je vous laisse imaginer ce qu'une femme dirait si son fils aurait été capturé et qu'on lui conseillerait de répéter simplement : Il n'y a de force ni de puissance qu'en Allah! Mais la femme de Seydina Malik a répondu « Quelle bon conseil qu'il nous a donné! » Ils se sont donc mit à répéter sans cesse cette formule la hawla wala qouwata illa billah avec sincérité et conviction, jusqu'à qu'un jour le fils capturé a profité d'un moment d'inattention de la part de l'ennemi pour fuir et même de prendre avec lui des bêtes qui appartenaient à l'ennemi. Le résultat fut que des versets coraniques furent descendus afin que tout croyant s'inspire de cette histoire lorsque la vie devient difficile. Allah dit: « Et quiconque craint Allah, il lui donnera une issue favorable, et lui accordera Ses dons par [des moyens] sur lesquels il ne comptait pas. Et quiconque place sa confiance en Allah, Il [Allah] lui suffit. Allah atteint ce qu'Il Se propose, et Allah a assigné une mesure à chaque chose. » (65 : 2/3)
il y a 2 ans
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L’équité
Il y a un verset dans le coran que le prophète, paix et salut sur lui, considérait comme étant celui qui résume le mieux les recommandations de l’islam. Du fait de son importance, le compagnon Seyidna Umar Ibn Al Khattab, que Dieu l’agrée, le répétait très fréquemment et en faisait même la finalité de tous ces sermons de vendredi, ce qu’ont repris après lui plusieurs prêcheurs jusqu'à nos jours.
Ce verset se trouve dans la sourate Al Nahl, « Les Abeilles », Allah dit : « Certes, Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez.» (16 :90)
Ce verset comme vous pouvez l’observez comporte trois recommandations et trois interdits. A la tête des recommandations, Allah ordonne « l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. » Certains peuvent s’interroger, à juste titre d’ailleurs car le musulman est appelé constamment à avoir une lecture méditative du coran, et se demander : « pourquoi le Seigneur, par Sa Sagesse, a-t-il débuté par l’équité et n’a-t-il pas dit par exemple : « Certes, Allah commande la bienfaisance et l'équité.. » ? ».
Si Dieu a fait de l’équité la recommandation première, c’est qu’en effet, cette vertu doit être la base de tout élément et de toute relation. Dans ce sens, Allah dit : « Et quant au ciel, Il l'a élevé bien haut. Et Il a établi la balance » (55 : 7). Le monde ne peut connaître de stabilité et un certain équilibre si l’équité et l’égalité ne régissent par la relation entre les hommes. Toute communauté et toute société qui ne saurait établir l’équité au sein même de son mode de fonctionnement de ne connaitra que le déclin.
Le prophète, paix et salut sur lui, dit : « Allah élèvera des hommes et rabaissera d’autres selon leur équité » (Muslim), et ce, qu’elle que soit leur religion.
Lorsque nous récitons le coran avec médiation, nous nous apercevons qu’Allah nous ordonne d’observer l’équité dans tous nos faits et gestes. Que ce soit nos paroles : «Et quand vous parlez, soyez équitables même s'il s'agit d'un proche parent.» (6 : 152) ou dans nos relations humaines : « dis : "Je crois en tout ce qu'Allah a fait descendre comme Livre, et il m'a été commandé d'être équitable entre vous.» (42 : 15), l’équité doit nous animer. Lorsque nous sommes appelés à réconcilier deux groupes de personnes, Dieu nous rappelle que ceci doit être accompli sur la base de la justice et l’équité : « Et si deux groupes de croyants se combattent, faites la conciliation entre eux. Si l'un d'eux se rebelle contre l'autre, combattez le groupe qui se rebelle, jusqu'à ce qu'il se conforme à l'ordre d'Allah. Puis, s'il s'y conforme, réconciliez-les avec justice et soyez équitables car Allah aime les équitables. » (49 :9) Allah nous ordonne l’équité même avec les mécréants, ce qui ne partagent pas nos mêmes convictions religieuses, Il dit : « S'ils viennent à toi, sois juge entre eux ou détourne toi d'eux. Et si tu te détournes d'eux, jamais ils ne pourront te faire aucun mal. Et si tu juges, alors juge entre eux en équité. Car Allah aime ceux qui jugent équitablement ». (5 : 42). Le Tout Puissant nous ordonne l’équité avec même nos ennemis, ceux avec qui nous n’avons aucun lien d’amour ou d’amitié : « et que la haine que vous avez pour un peuple ne vous poussent pas à ne pas être équitable, soyez équitable, c’est plus proche de la piété. » (5 :8).
Dans un autre verset, Allah nous met en garde contre toute passion ou toute sensibilité qui n’aura pour effet que de nous écarter du chemin de la justice même si cela est relatif à la proche famille ou aux parents même : « Ô les croyants! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l'ordonne, fût-ce contre vous mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu'il s'agisse d'un riche ou d'un besogneux, Allah a priorité sur eux deux (et Il est plus connaisseur de leur intérêt que vous). Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, [sachez qu'] Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. » (4 : 135)
A travers tous ces versets coraniques, nous nous rendons compte que le musulman doit être animé par l’équité dans toutes situations et que ni la passion, ni l’amour, ni l’amitié ne doit s’opposer à ce principe vital à la vie en communauté. Quant à la récompense de ceux qui s’y conformeront, parmi les innombrables hadiths dans lesquels le prophète, paix et salut sur lui, nous exhorte à l’équité, il dit : « Ceux qui sont justes sont auprès d'Allah sur des trônes de lumière à la droite du Miséricordieux, et Ses deux mains sont bénies ; et ce sont ceux qui sont équitables dans leur jugement, avec leur famille et ce dont ils ont la responsabilité» (Muslim) Dans un autre hadith le prophète, paix et salut sur lui, dit : « le meilleur jihad et de dire une parole véridique et équitable face à un souverain tyrannique » (Ahmad)
Chers lectrices et lecteurs, parmi les faits qui attestent de l’équité pour notre communauté et qui la certifient pour ceux qui ont été diplômé de l’école prophétique, un évènement qui a eu lieu durant le règne de Seyidna Umar Ibn Al Khattab, que Dieu soit satisfait de lui. Le prophète, paix et salut sur lui, disait de ce dernier : « Umar Ibn Al Khattab est avec moi là où j'aime être, et moi je serais avec lui là où il aimerait être. La Vérité, après moi, sera avec Umar Ibn Al Khattab, où qu'il soit ! » (Bukhari) ou encore : « S'il y avait un prophète après moi, ce sera Umar Ibn Al Khattab.» (Tirmidhi). A son époque donc, l’imam Ali eut un différend avec une personne de confession non musulmane, ils sont alors venus voir Seyidna Umar afin qu’il juge en toute équité. Le Chef des Croyants Umar appela le non musulman : « O toi un tel ! » en l’appelant par son nom, « approches et dit ta version des faits ». Lorsque celui-ci acheva ses propos, Seyidna Umar dit a l’imam Ali « oh toi père de Hassan (ya Abal Hassan) dit ta version des faits ! »
Il s’est avéré que la vérité fut du coté de l’imam Ali mais bizarrement, à la fin du jugement, qui fut en faveur de Seyidna Ali, Seyidna Umar observa que l’imam Ali était mécontent.
Il lui dit « Ô père de Hassan pourquoi es tu mécontent ? Ne t’ai-je pas donné ton dut ? »
Il lui dit « Ô Umar, je suis mécontent car tu n’as pas été équitable dans ton jugement car tu as appelé mon adversaire par son nom et moi par ma kunya père de Hassan. » Et dans la tradition arabe, appeler une personne par sa kunya, son surnom, est une forme d’honneur, de respect et une marque de familiarité « Tu aurais dut être équitable et nous appeler tous deux soit pas nos kunyas ou par nos noms » et là, Umar s’est exclamé : « quelle mauvaise assemblée dans laquelle ne se trouve pas Abou Al Hassan »
il y a 2 ans
Bon comportement en Islam
La Fraternité
Si nous devions choisir un terme pour qualifier la nature des rapports entre les Hommes, nous choisirions sans hésiter : la fraternité. Les Hommes ont besoin les uns des autres pour exister, une société sans fraternité serait semblable à une maison en ruine.
L’islam incite le croyant en ce sens, il l’appelle à entretenir des liens d’entraide et d’amour. Notre Prophète, paix et salut sur lui, tenait ces propos : « Le lien qui unit le croyant à l'autre croyant est comparable à celui qui existe entre les pierres d'un édifice; elles se maintiennent les unes par rapport aux autres », et pour illustrer son propos il croisa les doigts. (Muslim)
La fraternité dans le coran et la sunna
A travers le terme de fraternité, il faut entendre non seulement amour, entraide, compassion mais aussi secours et solidarité. De nombreux hadiths et versets évoquent la fraternité et nos devoirs réciproques. On peut citer celui-ci: « Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères et craignez Allah, afin qu’on vous fasse miséricorde » (s.49 v.10). Ici, l’emploi du mot frère souligne la force du rapport, il est question carrément de liens familiaux autrement dit les croyants sont donc intimement liés. En outre, Allah déclare: « O Hommes ! Nous vous avons crées d’un mâle et d’une femelle et nous vous avons constitués en peuples et en tribus pour que vous vous connaissiez » (v.49 s.13). La connaissance des peuples induit inéluctablement la naissance de liens fraternels, d’entraide. Noman Ibn Bachir rapporte que le Prophète, paix et salut sur lui, a dit : « Les musulmans, dans l'amour, l'affection et la miséricorde qu'ils se portent, sont comparables à un seul corps. Lorsqu'un membre est affecté, c'est l'ensemble du corps qui ressent la douleur et s'enfièvre ». (Bukhâri). En d’autres termes, nous ne formons plus qu’une seule et unique communauté, sans distinction de couleur, de langue ou encore de pays. Les différences se retrouvant tout bonnement balayées par le lien de fraternité. Ces hadiths mettent l’accent sur l’importance et la grandeur du devoir du croyant envers ses pairs.
C’est l’amour entre croyants qui engendre la fraternité et qui cimente la communauté autrement tout s’écroule. Sans fraternité, sans amour, sans union, l’équation n’est plus possible. Il ne faudrait pas oublier qu’ : « Allah vient à l’aide du serviteur aussi longtemps qu’il aide son frère » (Muslim). En d’autres termes, venir en aide à son prochain (son frère) concède l’aide de son Seigneur.
Bien au-delà, la fraternité ne se limite pas à aider simplement son frère mais à souhaiter pour lui ce que nous souhaitons pour nous-même comme le dit notre bien-aimé, le Prophète, paix et salut sur lui : « Aucun d'entre vous n'est un véritable croyant tant qu'il n'aimera pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même » (Bukhari), d’où l’importance de l’union fraternel. L’islam dissipe la haine, la désunion et l'inimitié en prônant ainsi la fraternité: « Ne vous détestez pas, ne vous enviez pas les uns les autres et ne fuyez pas les uns les autres et soyez des serviteurs de Dieu, soyez frères. Il n’est pas permis à un musulman de fuir son frère au-delà de trois jours » (Bukhari).
Aussi bien dans les moments de joie que les moments de peine, la fraternité revigore et apaise les cœurs, elle contribue amplement à l’épanouissement sociétal. Les croyants bénéficient de plusieurs droits les uns par rapport aux autres comme s’adresser et se rendre le salut, répondre à l’invitation, rendre visite au malade, assister aux obsèques, aider l’autre dans les difficultés.
Rappelons que ceux qui partagent la nourriture et plus largement les biens nécessaires de la vie sont d’autant plus croyants puisque le prophète, paix et salut sur lui, a dit : « Par Dieu il n’est pas croyant celui qui dormira rassasié et son voisin affamé ». L’hégire du prophète en est le parfait exemple. En effet, le Prophète, paix et salut sur lui, avait établi au début des liens de fraternité entre les émigrés mecquois (Mouhajirin) et les musulmans médinois (Ansar). En agissant ainsi il favorisa des actes de dévouement, d’amour et de sacrifice remarquables : « La nourriture d’une personne suffit pour deux ». Ceci en cohésion totale avec le commandement de l’entraide dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété dicté par Allah: « Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété » (s.5 v. 2).
L’aide humanitaire : Elle représente la mise en pratique du verset : « Nous vous avons constitués en peuples et en tribus pour que vous vous connaissiez » . Le Coran illustre cette fraternité humanitaire à travers l’histoire de Zul Qarnayn : « Ils dirent : « Ô Zul-Qarnayn, les Yajuj et les Majuj commettent du désordre sur terre. Est-ce que nous pouvons t'accorder un tribut pour construire une barrière entre eux et nous ? » Il dit : « Ce que Mon Seigneur m'a conféré vaut mieux que vos dons. Aidez-moi donc avec force et je construirai un remblai entre vous et eux. » » (s.18 v.94-96).
L’aide financière : Parmi les raisons de la prescription de la zakat, troisième pilier de l’islam, il figure l’entraide envers les nécessiteux. La zakat, œuvre d'utilité public, favorise ainsi une véritable solidarité sociale. En dehors de la zakat, on compte aussi des actes méritoires tel qu’aider son prochain avec une aumône. Le Prophète, paix et salut sur lui, a affirmé : « Celui qui s’efforce de rendre service à son frère quand il est dans le besoin, Allah est là pour lui rendre service ». Pour ainsi dire, celui qui fait du bien oeuvre pour lui-même puisque ce bien retourne toujours vers lui : « Quiconque fait à Dieu un prêt sincère, Dieu le lui multiplie, et il aura une généreuse récompense » (s.57 v.11) .
L’aide morale : Le prophète, paix et salut sur lui, dit : « Quiconque soulage un croyant d’une des situations affligeantes de ce monde, Allah le soulagera de l’une des situations affligeantes le Jour de la Résurrection. Quiconque rend les choses faciles à quelqu’une en difficulté, Allah lui rend les choses faciles dans ce monde et dans l’autre. Quiconque couvre un musulman, Allah le couvre dans ce bas-monde et dans l’autre. Allah aide son serviteur tant que celui-ci aide son frère » (Muslim).Ce hadith constitue une motivation idéale à la fraternité. Une fraternité qui se traduit par une assistance morale envers celui qu’un malheur frappe comme le fit Ibn Abbas lors d’une retraite spirituelle dans la mosquée. En effet, Il aperçut un homme triste et le questionna. L’homme lui révéla qu’il avait une dette envers quelqu’un, mais il ne pouvait pas le rembourser. Ibn Abbas lui proposa alors de se rendre chez cette personne en sortant de la mosquée. L’homme dit alors : « Mais n’es-tu pas en retraite spirituelle ! ». Ibn Abbas répondit avec les larmes aux yeux : « J’ai entendu le prophète dire : Pour celui qui se déplace pour aider un frère dans le besoin et résoudre son problème, la récompense sera meilleure qu’une retraite spirituelle de dix années ».
En somme, la finalité de la fraternité est l’amour de l’autre en sachant qu’aimer son prochain revient à aimer Allah. A ce sujet, un homme était parti rendre visite à un frère dans un village. Sur le chemin Allah envoya un ange, sous forme humaine, à cet homme. L'ange lui demanda où se rendait-il, l’homme lui dit qu’il rendait visite à un frère dans ce village. L’ange lui demanda: « Y vas-tu pour lui demander un service ? ». L’homme dit : « Je vais le voir car je l’aime en Allah ». L’ange lui dit : «« Alors, je t'informe que je suis un ange d’Allah, et je t’annonce qu’Allah t’aime comme tu as aimé ton frère ». (Muslim)
Chères lectrices, chers lecteurs, il est temps de comprendre que la fraternité est essentielle dans cette vie aussi bien dans le domaine de la moralité que du relationnel sans quoi nous ne pouvons prétendre à un islam de croyance et d’humanisme. Par ailleurs, nous devons éduquer nos âmes pour œuvrer dans le bien en portant de l’intérêt à son prochain et ceci quelque soit sa situation. Pensons à ouvrir nos cœurs et à offrir notre amour pour Dieu. Gardons à l’esprit que le croyant ne goûtera à la foi que lorsqu’ «« il aimera pour son frère ce qu’il aime pour lui ».
il y a 2 ans