app logoapp name
app logoapp name

Histoire de l'Islam

article related illustration

Histoire de l'Islam

La famille du prophète

Nous nous retrouvons une fois de plus, en ce mois béni de Rabii Al Awal, afin d'en connaître davantage sur notre Bien-aimé Prophète, paix et bénédiction sur lui. Alors que nous sommes à la veille du jour de la naissance du sceau des prophètes, qui a été fixé le 12 Rabii Al Awal selon la majorité des savants, nous consacrons cet article sur ses oncles et ses cousins.

Le Prophète, paix et salut sur lui, eut douze oncles paternels : Hamzah, que Dieu l’agrée (surnommé le lion de Dieu et le maître des martyrs), Al Abbas, Abd Manaf (plus connu sous le nom d’Abu Talib), Abdul Uzza appelé Abu Lahab, Al Harith, Al Zubair, Abdul Kaaba, Al Muqawam, Dirar, Qutham, Al Mughira, Al Ghaidaq, de son vrai nom Musaab, appelé ainsi car il fut le plus généreux des Quraichs. Le père du prophète, Abdallah, fut le treizième des fils d’Abdul Muttalib.

L’ainé fut Al Harith. Il assista au côté de son père au forage du puits de zamzam. Seuls quatre des oncles du prophète vécurent jusqu’à l’apparition de l’islam : Abu Talib, Abu Lahab, Hamzah et Al Abbas. Les seuls a avoir laissé des descendants sont: Al harith, Al Abbas, Abu Talib et Abu Lahab.

Hamzah Ibn Abdul Muttalib

Il fut l’oncle du prophète, paix et salut sur lui, et son frère de lait. Le prophète le nommait le lion de Dieu et de Son messager.

Un jour, alors qu’il rentrait de la chasse, Hamzah Ibn Abdul Muttalib croisa la route d’une domestique qui lui dit : «Ô Abu Umara! Si tu avais vu ce que ton neveu Muhammad a subi d’Abul Hakam – c'est-à-dire Abu Jahl – il y a quelques instants! Ton neveu était assis et Abu Jahl est venu l’insulter et lui faire savoir ce qu’il détestait de lui et ce, sans même que ton neveu lui réponde!» Hamza, que Dieu l’agrée, porta alors son arc à son épaule et se dirigea vers la Kaaba. Imposant du haut de son cheval, Hamzah était respecté et craint de tous les mecquois. Une fois arrivé, il marcha vers Abu Jahl, assis au milieu du peuple. Une fois en face de lui, Hamzah lui donna un coup d’arc qui le blessa sévèrement à la tête et le fit tomber par terre. Hamzah lui dit alors : «L’insultes-tu alors que j’ai embrassé sa religion et que j’affirme ce qu’il professe ? Rends-moi le coup si tu en es capable ?». Alors les hommes de Banu Makhzoum se levèrent pour venger Abu Jahl, celui-ci les arrêta : « Laissez Abu Umara, j’ai en effet insulté sévèrement son neveu» Ibn Hisham. A partir de ce moment, les mecquois surent que le messager de Dieu, paix et salut sur lui, avait trouvé un soutien de taille et qu’ils ne seraient plus libre de s’en prendre à lui. Ainsi eut lieu la conversion de Hamzah, la deuxième année de la prophétie et trois jours avant celle de Omar ibn Al Khattab. Hamzah participa à l’hégire, combattu vaillamment lors de la bataille de Badr avant de mourir en martyr à celle d’Uhud.

Abul Fadl Al Abbas ibn Abdul Muttalib

Il était plus âgé que le Prophète, paix et salut sur lui, de trois ans. Il embrassa l’islam et participa à l’hégire vers Médine. Enfant, sa mère le perdit de vue, elle fit le vœu que si elle le retrouvait, elle habillerait la Kaaba. Ce qu’elle fit une fois son fils retrouvé. Elle fut ainsi la première femme arabe a habillé la maison sainte. Al Abbas rendit l’âme en l’an 32 de l’hégire durant le califat d’Uthman ibn Affan à Médine. Il laissa derrière lui dix enfants dont trois compagnons du Prophète, paix et salut sur lui : Abdallah, Al Fadl et Qutham. Il eut également quatre filles : Amina, Safiyya, Um Kalthum et Um Habib. Le Prophète, paix et salut sur lui, dit au sujet de cette dernière : «Si Um Habib fut encore en vie, je l’aurais demandé en mariage» Darqoutni

Abou Talib

Il s’appelait réellement Abd Manaf, frère d’Abdallah et d’Aatikah de père et de mère. Il fut l’oncle du Prophète, paix et salut sur lui, père de l’imam Ali, que Dieu l’agrée, et grand-père de l’imam Hassan et Hussein. A son décès, Abdul Mouttalib laissa le Saint Prophète sous la responsabilité de son fils Abou Talib. Celui-ci s’occupa de lui durant toute son enfance. Après la mise en garde du moine chrétien Bahira, Abou Talib redoubla de prudence à l’égard de son neveu et ce jusqu’à sa mort. Comptant parmi les hommes les plus respectés de Quraich, Abu Talib garantissait une protection sûre au Prophète. C’est lui qui prononça le sermon de mariage du Prophète, paix et salut sur lui, avec la noble Khadija bint Khuwalid, que Dieu l’agrée. La loyauté d’Abu Talib fit ses preuves lorsqu’au lieu de retourner chez les Quraychites ,qui l’aimaient et le respectaient, il préféra rester aux côtés de son neveu et ceci même durant les moments les plus difficiles.

Quant à ses cousins, on compte parmi eux :

Al Fadl Ibn Abbas

Il est l’aîné des enfants d’al Abbas et le fils d’Um Al Fadl, sœur de l’épouse du Prophète : Maymouna, que Dieu les agrée tous. Um al Fadl est la deuxième femme à embrasser l’islam après seydatouna Khadija. Al Fadl participa aux côtés du Prophète à la prise de La Mecque et à Hunayn. Il assista également au pèlerinage d’adieu. Il décéda en l’an treize de l’hégire.

Abdallah Ibn Abbas

Né trois ans avant l’hégire, Abdallah est un des compagnons les plus savants en matière de droit et d’exégèse. Cela est certainement dû à l’invocation du Prophète à son égard : «Ô Dieu ! Donnes-lui la compréhension de la religion et enseignes-lui l’interprétation du Coran !» Al Hakim. Abdallah décéda en l’an 68 de l’hégire alors qu’il n'avait que soixante-dix ans.

Jaafar ibn Abi Talib

On l’appelle aussi Abou Abdallah. Il fut l’un des premiers musulmans. Il participa à l’hégire vers l’Abyssinie. C’est lui qui répondit aux questions de Négus, Ashama ibn Abjar, et qui le convainquit de les protéger de l’oppression des Quraychites, après lui avoir récité la sourate Mariam. Il émigra également vers Médine pour rejoindre le Prophète et ses compagnons. Le Prophète lui dit un jour : «Tu me ressembles physiquement et moralement» Tirmidhi. Lors de la bataille de Mouta, il fut choisi pour tenir l’étendard mais l’ennemi lui coupa les deux bras à la suite de quoi il mourut. Le Prophète, paix et salut sur lui, dira plus tard : «Allah a mis à la place des bras de Jaafar deux ailes avec lesquelles il vole au paradis parmi les anges» Tirmidhi.

Ali ibn Abi Talib

Il est le cadet des enfants d’Abou Talib et de Fatima bint Asad. Le Prophète s’occupa de lui et de son épouse Khadija. Il fut l’un des premiers a embrassé l’islam. C’est lui qui prit la place du Prophète dans son lit, la nuit de l’hégire, afin de le protéger. Il porta l’étendard des musulmans lors de la bataille de Khaybar et fut le quatrième calife de l’islam. Il est le gendre du Prophète puisqu’il se maria avec Fatima al Zahra. Le Prophète disait de lui : «Je suis la cité de la science et Ali en est la porte» Tabrani . Il fut mis à l’honneur le jour de la bataille de Khaybar quand le Prophète dit : «Je donnerais l’étendard des musulmans à un homme qui aime Allah et Son messager et qu’Allah et Son messager aiment» Bukhari . Cet homme en question n’était autre que l’imam Ali. Parmi ses enfants, on peut citer Al Hassan et Al Hussein. L’imam Ali rendit l’âme à soixante-cinq ans, trente ans après la mort de son Prophète, cousin et beau-père.

Hedi Majdoub

2 years ago

article related illustration

Histoire de l'Islam

Les enfants du prophète

Le Prophète, paix et salut sur lui, eut sept enfants : trois garçons et quatre filles. Ils étaient tous ceux de Khadija à l’exception Ibrahim dont la mère était Maria.

Al Qassim

Fils du Prophète, paix et salut sur lui, Al Qassim décéda alors qu’il était encore enfant. Les mecquois appelaient son père, paix et salut sur lui, Abul Qassim (père de Qassim).

Abdallah

Appelé aussi Al Tahir «le pur» et Al Tayyib «le bon», Abdallah décéda également très jeune à la Mecque.

Ibrahim

Il naquit en l’an 8 de l’hégire à Médine de l’union du Prophète, paix et salut sur lui, et de Maria la copte. Lors de son baptême, le Prophète, paix et salut sur lui, sacrifia un mouton et Abu Hind lui rasa les cheveux. Il décéda à deux ans en l’an 10 de l’hégire et fut enterré au cimetière de Baqii. On rapporte que le Prophète ressentit énormément de tristesse lors de la perte de son fils. Ce hadith de Bukhari en témoigne : « Les yeux versent leurs larmes, le cœur est meurtri de tristesse, mais malgré cela, nous ne prononçons que ce qui plaît à notre Seigneur. Certainement, nous sommes tristes de devoir te quitter, ô Ibrâhîm ! ».

Zaynab

Zaynab est né alors que le Prophète, paix et salut sur lui, avait trente ans. Elle était la plus âgée de ses filles. Avant l’avènement de l’islam, elle se maria avec son cousin Abul Aas ibn Rabii. La mère de ce dernier, Hallah bint Khuwalid, était la sœur de Khadija, l’épouse du Prophète. C’est elle, qui conseilla Abul Aas connu pour sa loyauté, son commerce et sa richesse, en tant que gendre au Prophète, paix et salut sur lui. Dès le début de la prophétie, Zaynab embrassa l’islam à la suite de quoi les qurayshites partirent voir Abul Aas, qui n'était pas converti, pour lui suggérer d’abandonner Zaynab. En échange, ils promirent de lui offrir en mariage la femme de son choix. La réponse d’Abul Aas fut la suivante : « Par Dieu, jamais je ne la quitterais et je ne désires me marier avec aucune femme qurayshite si ce n’est Zaynab ». A l’issue de la bataille de Badr, Abul Aas, du côté des qurayshites, fut capturé par les musulmans. Les mecquois vinrent alors voir Zaynab pour lui demander l’argent de la rançon. Zaynab donna sa seule richesse : la parure offerte par sa chère mère Khadija lors de son mariage. Lorsqu’on rapporta au Prophète cette parure de la Mecque, il fut tellement attristé qu’il demanda aux musulmans de rendre ce bijou d’une valeur affective et symbolique à Zaynab. Ils acceptèrent naturellement. Un peu plus tard le Prophète demanda à Abul Aas, polythéiste, de quitter sa fille musulmane. Zaynab, qui était alors enceinte, se diriga vers Médine accompagnée de son beau-frère Kinanah ibn Al Rabii et contre l’avis des qurayshites. Ces derniers envoyèrent des hommes à leur poursuite. Habar Ibn al Aswad fut le premier à les rejoindre, il terrorisa Zaynab et la jeta à terre causant la perte de son enfant. Kinanah prit alors son arc, devant les mecquois qui arrivaient en masse, il menaça : «« Par Dieu, si un homme s’approche de nous, je l’abats sur le champ par une flèche ! ».

Abu Sofiane le calma et lui suggéra de rentrer à la Mecque avec Zaynab le temps d’apaiser les tensions et de repartir plus tard en direction de Médine. Quelques nuits plus tard, Zaynab et Kinanah prirent à nouveau la route en direction de Médine, où ils furent reçus très chaleureusement par le Prophète, paix et salut sur lui. Abul Aas rejoignit quelques temps plus tard Médine et professa l’attestation de foi. Le Prophète, paix et salut sur lui, fit appeler Zaynab et Abul Aas pour unir l’heureux couple amoureux qui eut deux enfant : Ali et Oumamah. Cette dernière épousa l’imam Ali, après la mort de Fatima al Zahra. Après le décès de l’imam Ali, Oumamah se remaria avec Al Mughira ibn Nawfal avec qui elle eut un enfant, Yahya. Zaynab décéda du vivant de son père, paix et salut sur lui, en l’an 8 de l’hégire.

Roqiya

Mariée à Utbah ibn Abi Lahab, Roqya ne resta pas longtemps à ses côtés après la révélation de la sourate : « Que périssent les deux mains d'Abu-Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu'il a acquis. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes. De même sa femme, la porteuse de bois, à son cou, une corde de fibres » (111:1-5). En effet, Abu Lahab demanda à ses fils Utbah et Uteybah de divorcer des filles du Prophète, paix et salut sur lui, afin de se venger. Sans même consommer leur mariage, les fils d’Abu Lahab divorcèrent de leurs femmes. Roqiya se maria alors avec Uthman ibn Affan à la Mecque, ils émigrèrent ensemble en Abyssinie puis à Médine. Touchée par une grave maladie, Roqiya fut épaulée par son mari Uthman qui ne put participer à la bataille de Badr. Malheureusement, elle ne résista pas à la maladie et rendit l’âme à Médine. Au retour de Badr, Zayd ibn Haritha vint annoncer la victoire à Uthman alors qu’il se trouvait sur la tombe de Roqiya. Ce fut à la fois un jour de fête et de tristesse. Elle eut un fils, Abdallah, qui mourut en très bas âge.

Um Kalthum

Née six ans avant la prophétie, à La Mecque, Um kalthum se maria avec Uteybah fils d’Abu Lahab. Pour les mêmes raisons que son frère, Uteybah divorça de sa femme sans même consommer le mariage. Uthman ibn Affan se maria alors avec elle après le décès de sa sœur Roqiya, en l’an deux de l’hégire. Um Kalthoum rendit l’âme le mois de Shaabane en l’an 9 de l’hégire. Son père, paix et salut sur lui, qui officia la prière mortuaire.

Fatima Al Zahra

Elle naquit cinq ans avant la prophétie, à La Mecque. Elle émigra à Médine alors qu’elle n'avait que dix-huit ans, accompagnée de sa sœur Um Kalthoum, la mère des croyants Sawdah bint Zamaa, Aicha et sa mère Um Rouman, Abdallah ibn Abou Bakr et Zayd ibn Haritha en l’an un de l’hégire. L’imam Ali l’épousa deux ans après la bataille de Badr. Son père, paix et salut sur lui, l’aimait tellement qu’il disait sur la minbar : « Fatima est une partie de moi, ce qui la réjouit me réjouit et ce qui la blesse me blesse également » (Ahmad). Le Prophète, paix et salut sur lui, disait aussi : « Les meilleures femmes de toute l’humanité sont Assia bint Muzahim, femme de Pharaon, Mariam bint Imran, Khadija bint Khuwalid et Fatima bint Muhammad » (Tabrani). La mère des croyants Aicha rapporte : « Je n’ai vu personne ressembler le plus au Prophète, paix et salut sur lui, sur son allure, sa guidée, sa manière de s’asseoir et de se tenir debout que Fatima fille du messager d’Allah, paix et salut sur lui » (Tirmidhi). Elle disait aussi : « Lorsque Fatima rentrait dans la maison du Prophète, paix et salut sur lui, il se levait pour elle, l’embrassait et la faisait asseoir à ses côtés et réciproquement lorsque Fatima accueillait son père » (Tirmidhi). Lorsque le Prophète, paix et salut sur lui, tomba malade, Fatima lui rendit visite, l’embrassa et se pencha vers lui. Son père lui dit alors une chose qui la fit pleurer. Elle se pencha à nouveau vers lui et lui dit une chose qui la fit sourire. Après la mort du Prophète, Aicha qui avait assisté à cette scène lui demanda une explication. Fatima Al Zahra lui dit : «La première fois, il m’a annoncé que cette maladie sera celle qui le fera mourir et j’ai pleuré. La seconde, il m'a fait savoir que je serais la première personne de sa famille à le rejoindre ce qui me rendit heureuse » (Tirmidhi). En effet, seydatouna Fatima rendit l’âme six mois après le décès de son père, paix et salut sur lui. Parmi ses enfants, l’imam Hassan et Hussein, sont se dirigea vers Médine annoncés comme maîtres des jeunes du Paradis.

Hedi Majdoub

2 years ago

article related illustration

Histoire de l'Islam

Les ancêtres du prophète

Depuis hier, soit le 2 janvier 2014 nous sommes rentrés dans le mois béni de Rabii Al Awwal, le mois qui a vu naitre notre maitre le prophète, paix et bénédiction sur lui. Nous profitons de ces instants pour consacrer nos rappels de vendredi de manière plus particulière sur sa vie et son oeuvre. Aujourdui, nous allons parler de ses ancêtres dont il disait : «Parmi les fils d'Ismail, Allah a choisi la tribu de Qinana. De celle ci, Il a choisi Quraîch. De Quraïch, Il a préféré Bani Hachim et m’a élu parmi celle» (Muslim).

Ce hadith prouve, sans équivoque, le noble rang qu’occupait le Prophète au sein des arabes. De génération en génération, remontant jusqu’au Prophète Ismail, Allah a préservé la descendance des ancêtres du Messager de Dieu de tout déshonneur. Son ascendance, paix et salut sur lui, est donc pure du premier de ses aïeux jusqu’au dernier, soit du prophète Adam au Prophète Ibrahim, paix et salut sur eux. A ce propos, le Prophète Muhammad, paix et salut sur lui, déclare : «Aucun de mes ancêtres n’a donné naissance à des enfants hors mariage, ils se sont tous mariés, comme en islam, je ne suis donc issu d’aucune fornication.» (Tabrani). Au sein des arabes, le Prophète appartient à la plus noble et la plus puissante des familles. Il est rapporté même que Hajar (la copte), mère du Prophète Ismail, fut une princesse du royaume de Manaf. En outre, parmi Quraish, chaque homme avait un lien de parenté avec le Prophète, paix et salut sur lui. C’est pourquoi, le messager Muhammad, paix et salut sur lui, en réponse au mépris des mecquois à son égard, disait : «Si vous ne me préservez pas pour les raisons pour lesquelles on m’a envoyé, préservez-moi alors pour mes liens de parenté avec vous» (Ibn Saad). Dieu le rappelle dans le verset de la sourate Tawbah: «Certes, un Messager pris parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants.» (S.9 v.128). La noblesse et la pureté caractérisent donc les origines du Bien-aimé de Dieu, paix et salut sur lui. Le caractère important de la connaissance de nos ancêtres, de nos origines, provient donc de la recommandation prophétique: «Apprenez de votre généalogie ce qui vous permet d’entretenir vos liens de parenté, car l’entretien de parenté suscite une affection envers les proches parents, un accroissement de la richesse et de la longévité» (Tirmidhi). Le Prophète, paix et salut sur lui, est donc Muhammad fils de Abdullah, fils de Abdul Muttalib, fils de Hachi, fils de Abdou Manaf, fils de Qousay, fils de Kilab, fils de Mourra, fils de Kaab, fils de Louay, fils de Ghâlib, fils de Fahr, fils de Malik, fils de Al Nadr, fils de Kinana, fils de Khouzaima, fils de Moudrika, fils de Ilyas, fils de Moudar, fils de Nazar, fils de Maad, fils de Adnan. La filiation des arabes de l’époque faisait leur fierté. Le jour de la bataille de Hunayn, le Prophète, paix et salut sur lui, criait avec bravoure : «Je suis le messager point de mensonge, je suis le fils d’Abd Al Muttalib, fils des femmes pures» (Tabrani).

  • Abdallah ibn Abd Al Mutallib

    Abdallah était le cadet des enfants d’Abd Al Muttalib. Il est issu avec Zubair et Abd Manaf (plus connu sous le nom d’Abou Talib) du même père et de la même mère. Lorsqu’Abdallah eut atteint l’âge de trente-trois ans, son père se maria avec seydatouna Amina, fille de Wahb Ibn Abd Manaf. De leur union naquit le sceau des prophètes : Muhammad. Abdallah mourut et fut enterré à Médine alors qu’il était en route pour Cham et que seydatouna Amina fut enceinte du Prophète, paix et salut sur lui.

  • Abd Al Muttalib Ibn Hashim

    Abd Al Muttalib Ibn Hashim possédait plusieurs surnoms : Shayba (à cause de sa chevelure blanche), Abul Harith, le munificent (pour sa générosité sans limite), le restaurateur des oiseaux (car il avait pour habitude de nourrir les oiseaux et les bêtes). Il fut le maître de Quraish, le plus noble, on se dirigeait vers lui pour toutes affaires. Ce fut un homme sage, s’interdisant l’alcool et même l’adoration des statues. A la fin de sa vie, il voua un culte exclusif à Allah. Ses convictions étaient celles de l’islam : il suivait ses prescriptions en s’interdisant le mariage entre frères et sœurs, oncle et nièce… Il s’opposait également à l’enterrement des filles vivantes (courante à l’époque) et interdisait la fornication. C’est lui qui fit ressurgir l’eau de zamzam du puits du Prophète Ismail, paix et salut sur lui. Il eut dix enfants dont Abdallah était le plus jeune. Plus tôt, il avait fait la promesse à Dieu que s’Il lui donnait dix enfants, il en sacrifierait un en face de la Kaaba. Une fois qu’il eut dix enfants, malgré son amour pour son fils, il respecta sa parole en s’apprêtant à sacrifier le plus jeune de ses enfants : Abdallah. Les mecquois l’en dissuadèrent en lui proposant une alternative, tirer au sort entre son fils et dix chameaux. Au dixième tirage, les chameaux furent désignés. Abd Al Muttalib dut donc sacrifier cent chameaux. En référence à cette histoire, on surnommait le Prophète, paix et salut sur lui, «le fils des deux immolés» c’est à dire celui du prophète Ismail, paix et salut sur lui, et de son père Abdallah ibn Abd Al Muttalib. La mère d’Abd Al Muttalib s’appelait Salma Bint Amr. Le grand-père du Prophète, paix et salut sur lui, vécut cent-quarante ans.

  • Hashim Abd Al Manaf

    De son vrai nom Amr Al Alaa, était surnommé Abou Yazid ou encore Abou Nadlah. Sa mère, Al Sayda Aatikah bint Marrah, donna naissance à des jumeaux : Hashim et Abdul Shams. Hashim avait la noble tâche de fournir la boisson et la nourriture aux pèlerins. Après le décès de leur père Abd Manaf, Hashim prit sa place dans le cœur des qurayshites, certainement à cause de son immense générosité. En effet, il dépensait énormément d’argent pour son peuple, notamment lors d’une famine qui toucha La Mecque durant trois ans. Mais sa popularité suscita la jalousie de son frère Abdul Shams et du fils de celui-ci, Umayya. Pourtant les deux frères étaient tous deux riches. Seulement l’un d’eux dépensait son argent pour les intérêts de son peuple alors que l’autre utilisait avarement son argent pour lui et ses proches. Umayya tenta alors d’imiter son oncle mais Quraish, loin d’être dupe, l’interpella : «Qu’as-tu à vouloir imiter et ressembler à Hashim ?». Umayya, vexé, s’emporta et défia Hashim à une joute verbale arbitrée par le devin Khozaite. Le perdant devait céder cinquante chamelles à sacrifier, en plein milieu de La Mecque, avant de s’exiler hors de celle-ci, pour une durée de dix ans. Hashim accepta le défi et l’emporta largement. Il prit donc les chamelles d’Umayya et les immola avant de distribuer la viande à ses habitants. Umayya s’exila alors en Syrie pour une durée de dix ans. Hashim occupa ainsi une noble place au sein de son peuple. Il se maria avec Salma bint Amr qui donna naissance à Abd Al Muttalib.

Chers lectrices, lecteurs, le Prophète Muhammad, paix et salut sur lui, apparaît clairement comme l’homme le plus noble ayant existé et ceci tant sur le plan moral que généalogique. Nul doute, quant à sa parole : «Je suis, sans prétention, le maître des fils d’Adam» (Muslim).

Hedi Majdoub

2 years ago

article related illustration

Histoire de l'Islam

Les épouses du prophète

« Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu'ils n'en ont sur eux-mêmes; et ses épouses sont leurs mères »

Khadija

La première des épouses du Prophète, paix et salut sur elle, est Khadija bint Khuwalid. Il l’épousa avant le début de la révélation alors qu’elle avait quarante ans et lui vingt-cinq. De son vivant, elle n'eut pas de coépouse. Elle fut la mère de tous les enfants du Prophète excepté Ibrahim. Dès le début de la révélation, elle épaula son mari et l’encouragea dans sa nouvelle mission. Après le passage de l’ange Jibril qui lui révéla les premiers versets, Khadija lui adressa ses mots qui le réconfortèrent : «N'aies pas peur ! Dieu ne t’humiliera jamais. Par Dieu, tu sauvegardes les liens de parenté, tu parles avec véracité, tu gagnes honnêtement ta vie, tu maintiens les autres dans la droiture, tu donnes asile aux orphelins, tu ne t'appropries pas frauduleusement les dépôts, tu secours ceux qui n'ont rien, tu fais du bien aux pauvres et tu traites tout le monde avec courtoisie. » (Bukhari). Le Prophète, paix et salut sur lui, révéla le rang de Khadija au sein de l’islam et la place dans son cœur lorsqu’il dit : «Les meilleures femmes du paradis sont : Khadija bint Khuwalid, Fatima bint Muhammad, Mariam bint Imran et Assia bint Muzahim, femme de Pharaon» . Seydatouna Aicha rapporte que le Prophète, paix et salut sur lui, évoquait souvent le nom de Khadija et ne disait que du bien d’elle. Agacée, Aicha lui dit un jour : «Qu’as-tu à évoquer sans cesse une vielle femme ! Dieu ne t’a-t-il pas donné meilleure qu’elle ?» Le Prophète, paix et salut sur lui, lui répondit :

En outre, Khadija, que Dieu l’agrée, est la seule femme à qui l’ange Jibril passa le salut par l’intermédiaire du Prophète. Elle rendit l’âme trois ans avant l’hégire et trois jours avant le décès d’Abu Talib, l’oncle du Prophète.

Sawdah bint Zamaah

Après le décès de Khadija, le Prophète, paix et salut sur lui, épousa Sawdah bint Zamaah, la qurayshite, à La Mecque. Elle fut auparavant mariée à son cousin Al Sakran ibn Amr jusqu’au décès de ce dernier. Elle décéda à la fin du califat d’Omar Ibn Al Khattab.

Aicha bint Abu Bakr

Elle est la fille d’Abu Bakr Al Siddiq. Le Prophète l’épousa au mois de Chawal, deux ans avant l’hégire. Seule Aicha fut honorée par la prise de défense d’Allah lorsqu’elle fut soupçonnée d’avoir commis l’adultère. En effet, Allah révéla des versets coraniques pour l’innocenter. Seydatouna Aicha fut l’une des plus savante femmes de son époque. Elle rendit l’âme en l’an 57 de l’hégire.

Hafsah bint Omar

La fille d’Omar ibn Al Khattab naquit cinq ans avant la révélation. Elle fut mariée, dans un premier temps, avec le compagnon Khounais ibn Houzafa. Ce dernier participa à la bataille de Badr et d’Uhud. Il fut blessé au cours de cette dernière expédition. Il mourut de ses blessures ,à Médine, quelques jours plus tard.

Zaynab bint Khuzayma

Le Prophète épousa ensuite Zaynab bint Khuzayma bint Al Harith. Elle fut appelée «la mère des pauvres». Fille de Hind bint Awf, Zaynab fut d’abord mariée à Abdallah ibn Jahch avant que ce dernier décède lors de la bataille d’Uhud. A la suite de quoi, le Prophète l’épousa en l’an trois de l’hégire. Elle décédera deux mois plus tard alors qu’elle n'avait que trente ans.

Um Salama

Um Salama Hind bint Abi Umayyah Huzeifa fut la sixième épouse du Prophète. Elle était mariée auparavant à son cousin Abu Salmah ibn Abdul Asad. Ce couple fut parmi les premiers à se convertir. Il s'exilèrent tous deux en Abyssinie. Puis ils retournèrent à La Mecque pour enfin émigrer vers Médine. Abu Salmah participa à la bataille de Badr avant de décéder à celle d’Uhud. Um Salama décéda durant le califat de Yazid et fut la dernière des épouses du Prophète à mourir.

Zaynab bint Jahch

Zaynab fut à la fois la cousine et la femme du Prophète, paix et salut sur lui. Elle fut d’abord mariée à Zayd ibn Haritha. Dans le verset : «Puis quand Zayd eût cessé toute relation avec elle, Nous te la fîmes épouser[…]» (33:37) il est fait allusion à elle. D’ailleurs, elle ne manquait pas de rappeler fièrement à ses coépouses : . Elle fut la première femme à rejoindre le Prophète après son décès.

Juwayriyya bint Al Harith

Fille d’al Harith, chef païen de la tribu des Banu Mustaliq, Juwayriyya se convertit à l’Islam et demanda au Prophète de l’aider à payer sa rançon pour sa libération. Le Messager de Dieu lui proposa alors de devenir son épouse. Aicha rapporte que lorsque le Prophète la libéra et l’épousa, il affranchit en même temps cent captifs de sa tribu. Aucune femme n’eut autant de bénédiction pour son peuple que Juwayriyya. Elle décéda en l’an 57 de l’Hégire.

Um Habiba bint Abu Sofiane

De son vrai nom Ramlah bint Abi Sofiane Sakhr Ibn Harb, Um Habiba fut la neuvième épouse du Prophète, paix et salut sur lui. Sa mère fut Safiyya bint Abil Aas et son père le célèbre Abu Sofiane. Um Habiba, est née dix-sept ans avant le début de la prophétie. Elle fut l’épouse, dans un premier temps, d’Ubaydullah ibn Jahch Al Asadi. Ils se convertirent et émigrèrent ensemble en Abyssinie. De leur union une fille naquit Habiba. Ubaydullah finit par tourner le dos à l’islam et devint alcoolique. A sa mort, le Prophète épousa Um Habiba, elle avait alors trente-cinq ans. Um Habiba mourut durant le règne de son frère, Muawiya.

Safiyya bint Huyayy

Safiyya bint Huyayy ibn Akhtab, descendante de Harun ibn Imran (frère du Prophète Mussa) fut à la fois descendante et femme de Prophète. Lors d’un combat remporté par les musulmans, Safiyya fut captivée. Le prophète lui donna sa liberté et l’épousa.

Maymouna bint Al Harith

Onzième épouse du Prophète, paix et salut sur lui, Maymouna s’appelait réellement Barrah et fut la tante maternelle de Khalid ibn Walid et Abdallah ibn Abbas. Elle fut mariée dans la période préislamique à Massoud Ibn Amr. Une fois divorcée, elle se remaria avec Abu Ruhm quelque temps avant le décès de celui-ci. Le Prophète, paix et salut sur lui, l’épousa ensuite en l’an sept de l’hégire. Après une vie heureuse et remplie de joie, elle décéda en l’an 51 de l’hégire à l'âge de quatre-vingt ans.

Ses concubines

En dehors de ses femmes, le Prophète, paix et salut sur lui, eut également quatre concubines : Maria bint Chamoun (la mère de son fils Ibrahim), Rayhana bint Zayd de la tribu juive Quraziya, et deux servantes dont une offerte par Zaynab bint Jahch.

Hedi Majdoub

2 years ago

article related illustration

Histoire de l'Islam

Les oncles et cousins du prophète

Le Prophète, paix et salut sur lui, eut douze oncles paternels : Hamzah, que Dieu l’agrée (surnommé le lion de Dieu et le maître des martyrs), Al Abbas, Abd Manaf (plus connu sous le nom d’Abu Talib), Abdul Uzza appelé Abu Lahab, Al Harith, Al Zubair, Abdul Kaaba, Al Muqawam, Dirar, Qutham, Al Mughira, Al Ghaidaq, de son vrai nom Musaab, appelé ainsi car il fut le plus généreux des Quraichs. Le père du prophète, Abdallah, fut le treizième des fils d’Abdul Muttalib. L’ainé fut Al Harith. Il assista au côté de son père au forage du puits de zamzam. Seuls quatre des oncles du prophète vécurent jusqu’à l’apparition de l’islam : Abu Talib, Abu Lahab, Hamzah et Al Abbas. Les seuls a avoir laissé des descendants sont: Al harith, Al Abbas, Abu Talib et Abu Lahab.

Hamzah Ibn Abdul Muttalib

Il fut l’oncle du prophète, paix et salut sur lui, et son frère de lait. Le prophète le nommait le lion de Dieu et de Son messager. Un jour, alors qu’il rentrait de la chasse, Hamzah Ibn Abdul Muttalib croisa la route d’une domestique qui lui dit : «Ô Abu Umara! Si tu avais vu ce que ton neveu Muhammad a subi d’Abul Hakam – c'est-à-dire Abu Jahl – il y a quelques instants! Ton neveu était assis et Abu Jahl est venu l’insulter et lui faire savoir ce qu’il détestait de lui et ce, sans même que ton neveu lui réponde!» Hamza, que Dieu l’agrée, porta alors son arc à son épaule et se dirigea vers la Kaaba. Imposant du haut de son cheval, Hamzah était respecté et craint de tous les mecquois. Une fois arrivé, il marcha vers Abu Jahl, assis au milieu du peuple. Une fois en face de lui, Hamzah lui donna un coup d’arc qui le blessa sévèrement à la tête et le fit tomber par terre. Hamzah lui dit alors : «L’insultes-tu alors que j’ai embrassé sa religion et que j’affirme ce qu’il professe ? Rends-moi le coup si tu en es capable ?». Alors les hommes de Banu Makhzoum se levèrent pour venger Abu Jahl, celui-ci les arrêta : « Laissez Abu Umara, j’ai en effet insulté sévèrement son neveu». A partir de ce moment, les mecquois surent que le messager de Dieu, paix et salut sur lui, avait trouvé un soutien de taille et qu’ils ne seraient plus libre de s’en prendre à lui. Ainsi eut lieu la conversion de Hamzah, la deuxième année de la prophétie et trois jours avant celle de Omar ibn Al Khattab. Hamzah participa à l’hégire, combattu vaillamment lors de la bataille de Badr avant de mourir en martyr à celle d’Uhud.

Abul Fadl Al Abbas ibn Abdul Muttalib

Il était plus âgé que le Prophète, paix et salut sur lui, de trois ans. Il embrassa l’islam et participa à l’hégire vers Médine. Enfant, sa mère le perdit de vue, elle fit le vœu que si elle le retrouvait, elle habillerait la Kaaba. Ce qu’elle fit une fois son fils retrouvé. Elle fut ainsi la première femme arabe a habillé la maison sainte. Al Abbas rendit l’âme en l’an 32 de l’hégire durant le califat d’Uthman ibn Affan à Médine. Il laissa derrière lui dix enfants dont trois compagnons du Prophète, paix et salut sur lui : Abdallah, Al Fadl et Qutham. Il eut également quatre filles : Amina, Safiyya, Um Kalthum et Um Habib. Le Prophète, paix et salut sur lui, dit au sujet de cette dernière : «Si Um Habib fut encore en vie, je l’aurais demandé en mariage» (Darqoutni).

Abou Talib

Il s’appelait réellement Abd Manaf, frère d’Abdallah et d’Aatikah de père et de mère. Il fut l’oncle du Prophète, paix et salut sur lui, père de l’imam Ali, que Dieu l’agrée, et grand-père de l’imam Hassan et Hussein. A son décès, Abdul Mouttalib laissa le Saint Prophète sous la responsabilité de son fils Abou Talib. Celui-ci s’occupa de lui durant toute son enfance. Après la mise en garde du moine chrétien Bahira, Abou Talib redoubla de prudence à l’égard de son neveu et ce jusqu’à sa mort. Comptant parmi les hommes les plus respectés de Quraich, Abu Talib garantissait une protection sûre au Prophète. C’est lui qui prononça le sermon de mariage du Prophète, paix et salut sur lui, avec la noble Khadija bint Khuwalid, que Dieu l’agrée. La loyauté d’Abu Talib fit ses preuves lorsqu’au lieu de retourner chez les Quraychites ,qui l’aimaient et le respectaient, il préféra rester aux côtés de son neveu et ceci même durant les moments les plus difficiles.

Quant à ses cousins, on compte parmi eux :

Al Fadl Ibn Abbas

Il est l’aîné des enfants d’al Abbas et le fils d’Um Al Fadl, sœur de l’épouse du Prophète : Maymouna, que Dieu les agrée tous. Um al Fadl est la deuxième femme à embrasser l’islam après seydatouna Khadija. Al Fadl participa aux côtés du Prophète à la prise de La Mecque et à Hunayn. Il assista également au pèlerinage d’adieu. Il décéda en l’an treize de l’hégire.

Abdallah Ibn Abbas

Né trois ans avant l’hégire, Abdallah est un des compagnons les plus savants en matière de droit et d’exégèse. Cela est certainement dû à l’invocation du Prophète à son égard : «Ô Dieu ! Donnes-lui la compréhension de la religion et enseignes-lui l’interprétation du Coran !». Abdallah décéda en l’an 68 de l’hégire alors qu’il n'avait que soixante-dix ans.

Jaafar ibn Abi Talib

On l’appelle aussi Abou Abdallah. Il fut l’un des premiers musulmans. Il participa à l’hégire vers l’Abyssinie. C’est lui qui répondit aux questions de Négus, Ashama ibn Abjar, et qui le convainquit de les protéger de l’oppression des Quraychites, après lui avoir récité la sourate Mariam. Il émigra également vers Médine pour rejoindre le Prophète et ses compagnons. Le Prophète lui dit un jour : «Tu me ressembles physiquement et moralement» (Tirmidhi). Lors de la bataille de Mouta, il fut choisi pour tenir l’étendard mais l’ennemi lui coupa les deux bras à la suite de quoi il mourut. Le Prophète, paix et salut sur lui, dira plus tard : «Allah a mis à la place des bras de Jaafar deux ailes avec lesquelles il vole au paradis parmi les anges» (Tirmidhi).

Ali ibn Abi Talib

Il est le cadet des enfants d’Abou Talib et de Fatima bint Asad. Le Prophète s’occupa de lui et de son épouse Khadija. Il fut l’un des premiers a embrassé l’islam. C’est lui qui prit la place du Prophète dans son lit, la nuit de l’hégire, afin de le protéger. Il porta l’étendard des musulmans lors de la bataille de Khaybar et fut le quatrième calife de l’islam. Il est le gendre du Prophète puisqu’il se maria avec Fatima al Zahra. Le Prophète disait de lui : «Je suis la cité de la science et Ali en est la porte». Il fut mis à l’honneur le jour de la bataille de Khaybar quand le Prophète dit : «Je donnerais l’étendard des musulmans à un homme qui aime Allah et Son messager et qu’Allah et Son messager aiment». Cet homme en question n’était autre que l’imam Ali. Parmi ses enfants, on peut citer Al Hassan et Al Hussein. L’imam Ali rendit l’âme à soixante-cinq ans, trente ans après la mort de son Prophète, cousin et beau-père.

Hedi Majdoub

2 years ago

article related illustration

Histoire de l'Islam

La mosquée de Médine

Médine est la deuxième ville sainte de l'islam, après La Mecque. Nombreux sont les musulmans qui affluent dans cette mosquée surtout en période de Hajj afin de rendre visite au noble prophète et messager.

Médine tient une place considérable dans l’histoire de l’islam car c’est la terre d’accueil et de refuge pour le prophète et de ses partisans. En effet c’est après son émigration de la Mecque en l'an 622 après J.C du fait de persécutions que le prophète bâtit cette Mosquée. À l'époque préislamique Médine s'appelait "yathrib" puis "al madina al mounawarah" qui signifie la ville illuminée, bien évidement par la présence du prophète. C’est sur cette terre sainte que les fondements de l’islam prennent formes et que l’islam puise toutes ses forces. Cette mosquée est appelée et connu de tous sous le nom de « Masjid Anabawi » c'est-à-dire la mosquée du prophète dont la construction débuta seulement quelques jours âpres la première mosquée de Médine à savoir « Masjid Quba ». Il laissa le soin à sa monture de choisir le lieu où la mosquée serait bâtit qui s’arrêta sur un terrain inhabité. A son origine, la mosquée était bâtit sur environs deux mètres de hauteur sur une trentaine en longueur en brique avec comme toit des feuilles de palmiers. Une chambre où le prophète résida ainsi que son épouse Aicha était juste à coté de la mosquée.

La première extension de la mosquée fut sous le règne du deuxième calife de l’islam Oumar qui reconstruisit la mosquée en y rajoutant une partie de terre dans le coté nord. Puis à sa mort, il eu le privilège et l’honneur d’être enterré au coté du noble messager et de son prédécesseur Abou Bakr Siddiq. Puis sous le règne de ‘Uthman bin Affan en 649 la mosquée fut reconstruite et élargie du fait du nombre croissant de la populations. Malheureusement, la mosquée à travers le temps ne pu se défaire des lois de la nature et subit en 850 une foudre puis un incendie en 1257 après quoi, des travaux de reconstructions furent établit. A travers les différentes dynasties qui se sont succédées, la mosquée fut agrandit, rénovée et sans cesse perfectionnée afin de rendre hommage au prince des prophètes, guérisseur des âmes et espoir de toute l’humanité.

Durant la dynastie des Omeyyades, la mosquée chérifienne connut un grand changement surtout au niveau architectural. En effet le calife de l’époque appelé AL Walid, instaura des minarets et terrasses et le lieu se voit doté d’une superficie total de plus de 2000m². Durant le règne des Mamlouks, la mosquée fut agrandit avec la reconstruction de plusieurs de ses parties lui donnant un nouvel aspect et une plus grande capacité d’accueil. L’époque Ottomane quand à elle par le biais du sultan Mahmoud, érigea un nouveau dôme dans la chambre même du prophète qui succéda a celui réalisé par son homologue égyptien quatre siècle au paravent. De plus, la mosquée est dotée d’une nouvelle expansion de plus de 1000m². Un autre temps vient aussi marquer son œuvre dans l’histoire de la mosquée du prophète de part ses réalisations et extensions, c’est celle de l’époque saoudienne. En effet, les défis est enjeux n’étant plus les mêmes, la nouvelle génération a su aussi se démarquer et perpétrer cette lourde tache.

Des 1951, le roi Abdoul Aziz instaura un agrandissement de superficie d’environs 6000m² tout en gardant l’architecture Ottomane d’époque. Par la suite, la superficie se voit considérablement augmentée pour atteindre plus de 150000m² sous l’air du roi Fahd en 1985 ave une capacité d’accueil de 250000 personnes. Particularités: « Ibrahim a rendu sacrée la Mecque et a prié pour ses habitants, et moi j'ai rendu sacrée Médine » (Muslim). « La foi se réfugie à Médine comme le serpent se réfugie dans son trou » (Bukhari). « Que celui d'entre vous qui peut mourir à Médine le fasse, celui qui sera mort à cet endroit je serais pour lui témoin ou intercesseur le Jour de la Résurrection » (Tabarani). «Une prière dans ma mosquée est meilleure que mille prières ailleurs, sauf dans la mosquée Al-Haram ». «Quiconque visite ma tombe, mon intercession lui sera assurée »

Mohamed Ali Sinouj

2 years ago

article related illustration

Histoire de l'Islam

Les compagnons et Ahlul Bayt

Dans les précédents articles, nous avions vu leur rang et la place d’Ahlul Bayt dans cette communauté, comment est-ce que le coran et la sunna en ont parlé de façon belle. Mais une question subsiste c’est face à tous ces hadiths et versets coraniques, comment est-ce que les compagnons réagissaient face à l’amour du prophète et de sa descendance. Pour ne citer que quelques exemples, nous avons ramené les comportements de quelques compagnons parmi lesquels les quatre califes pour montrer leur vie avec Ahlul Bayt ainsi que l’estime qu’ils portaient pour eux. Comment les compagnons se comportaient avec la famille du prophète ? Les hadiths qui relatent les histoires et paroles des compagnons vis-à-vis de la famille du prophète sont innombrables. Leur comportement à leur égard était de l’ordre de l’exceptionnel. Nous espérons par cet article vous le faire découvrir.

Abu Bakr

Notre maitre Abu Bakr était le premier à montrer son amour pour la famille du prophète, il ne s’arrêtait même pas à ses descendant mais aussi pour ses ascendants. Il disait comme le rapporte Bukhari : « Que celui qui veut prouver son amour au prophète qu’il le prouve alors à sa famille ».

Les imams Bukhari et Muslim rapportent que le jour du dernier pèlerinage, Abu Bakr est venu avec son père, Abu Khuhafa, qui était particulièrement âgé pour rencontrer le prophète pour sa conversion à l’islam. C’est alors que le prophète lui dit à leur arrivée : « Tu as fatigué ton père ! Il fallait me prévenir afin que nous allions nous même à sa rencontre ». Puis lorsque le prophète a tendu sa main à Abu Khuhafa pour recevoir sa conversion et son allégeance, Abu Bakr s’est mis à pleurer. Le prophète lui a alors demandé pourquoi pleurait-il ainsi, il lui répondit : « Ô messager de Dieu, j’aurais souhaité que cette main qui vient se poser sur la tienne pour la conversion ne soit pas celle de mon père mais plutôt celle de ton oncle Abu Talib ». Tous les compagnons qui étaient présents se sont mis à pleurer à la vue de ce respect témoigné par Abu Bakr à l’égard de la famille du prophète.

Omar

Un jour notre maitre Omar est allé voir l’imam Ali pour lui demander la main de sa fille, Um Kalthum. Une fois sa demande faite, il a ajouté : « Ô Ali ne me le refuse pas car j’ai entendu le prophète dire : Tout lien de mariage et de sang disparaitra le jour de la résurrection sauf les liens relatifs à moi, de ce fait je veux me marier avec la petite fille du prophète ainsi je serais le beau-fils du prophète ». L’imam Ali lui a accordé sa fille en mariage. Plus tard, Omar à rencontrer Abu Saïd Al Khoudri et lui dit : « Ne me félicites tu pas ? », ce dernier lui répondit : « Pourquoi ? » et Omar lui dit : « Car je viens d’épouser la petite fille du prophète » (Ibn Saad).

Un autre jour, l’imam Hussein, le petit-fils du prophète est allé rencontrer Omar pour lui parler. Une fois arrivé devant la maison de Omar, il s’est aperçu qu’il y avait foule devant sa porte. Puis en voulant entrer dans la maison, il s’est rendu compte que Abdallah Ibn Omar, le fils de Omar, faisait lui aussi la queue pour entrer voir son père, ce qui a poussé l’imam Hussein à rebrousser chemin. Le fils d’Omar s’est donc permis de forcer le passage pour entrer et s’est empressé d’aller prévenir son père quant à la visite de l’imam Hussein. C’est alors que Omar est sorti sans même se couvrir d’un manteau ni porter des souliers afin de rattraper l’imam Hussein. Omar lui a dit : « Ô toi le fils du prophète, cela ne se fait point, tu viens jusque chez moi sans même entrer pour ensuite repartir comme si je te refusais l’accès de chez moi. Viens donc ! », L’imam Hussein lui a alors répondu : « je voulais certes entrer mais lorsque j’ai vu que ton propre fils attendait lui-même son tour pour te rencontrer, je ne me suis dit que ce n’est donc certainement pas à moi de forcer le passage ». Omar s’est soudainement effondré en sanglot en lui répondant : « Je jure par celui dont il n’y a aucune divinité mis à part lui que tu es dix mille fois meilleur dans mon cœur que mon propre fils », ce qui n’est point étonnant d’Omar car c’est lui qui rapporte que le prophète a dit : la dernière chose que le prophète nous a ordonné : remplacer moi dans ma famille.

Uthman

Il faut dire que c’est celui que le prophète a choisi pour en faire le mari de ses filles Roqya et Um Kalthum toutes deux décédées l’une après l’autre et n’ayant plus de fille à lui donner, il lui donna un tissu comme cadeau en lui disant : « si j’aurais une autre fille je te l’aurais donné » (Ibn Saad) et depuis le prophète l’a surnommé Zi Al Nourayn, le détenteur des deux lumières. Uthman est aussi le seul parmi les grands compagnons qui n’a pas assisté à la bataille de Badr car lors de celle-ci, sa femme, la fille du prophète était malade et le prophète lui a ordonné de ne pas venir à la bataille pour s’occuper de sa fille. Et à la fin de la bataille, le prophète a annoncé à tous ses compagnons qu’Uthman est un des combattants de Badr alors qu’il ne s’y était pas rendu.

L’imam Ali

La polygamie à l’époque du prophète était chose courante. Et lorsqu’Ali a épousé Fatima, il a voulu par la suite épouser une seconde femme, la fille d’Abu Jahl comme rapporté par Bukhari et Muslim. Mais Fatima n’était pas d’accord, elle s’est empressée d’aller voir son père et lui dit : « il parait que tu ne te mets jamais en colère pour ta famille alors sache que Ali veut prendre une seconde femme et cela me mets en colère ». Le prophète a ensuite appelé Ali et est monté sur le minbar et dit : « Fatima est une partie de moi, tout ce qui lui fait plaisir me fait plaisir et tout ce qui l’a met mal me met mal et je jure par Allah que la fille de l’ennemi d’Allah Abu Jahl ne se retrouvera pas avec le même mari de la fille du messager d’Allah Mohamed » (Bukhari). L’imam Ali abandonna sur le champ son projet de mariage et il a gardé Fatima comme son unique femme et ce jusqu’à la fin de la vie de celle-ci.

Abdallah Ibn Abbas

A chaque fois que Abdallah Ibn Abbas rencontrait l’imam Hussein, il lui demandait de lui montrer son ventre afin qu’il puisse le lui embrasser car le prophète embrassait le ventre de son petit-fils, lorsqu’il était enfant, à la vue des compagnons. Au départ, l’imam Hussein était retissant mais avec le temps, cela était devenu une telle habitude qu’avec le temps, l’imam Ali levait lui-même par automatisme son manteau afin de permettre à Abdallah Ibn Abbas de venir lui embrasser.

Zayd Ibn Thabit

On raconte qu’une fois, Zayd Ibn Thabit était descendu de son chameau pour embrasser la main de son élève, Ibn Abbas en lui disant : « C’est ainsi qu’on nous a ordonné de respecter la famille du prophète » (Bayhaqi).

Chers lectrices et lecteurs, après cet article, nous espérons vous avoir permis d’ouvrir les yeux et du fond de nos cœurs nous nous empressons de dire en guise de respect et de gratitude : « O seigneur accorde tes prières et salutations a notre bien aime le prophète, ses épouses, sa famille, ses compagnons ainsi que ses descendants jusqu’au jour dernier ».

Hédi Mahjdoub

2 years ago

Histoire de l'Islam

Abu Bakr Al Siddiq

Chers lectrices et lecteurs, le compagnon Abu Bakr al Siddiq, que Dieu soit Satisfait de lui, moins connu sous son vrai nom Abdullah Ibn Abi Qohafa, fut le premier homme adulte à croire au prophète et le premier Calife lui succédant.

Abu Bakr Al Sidiqq Seyidna Abu Bakr, que Dieu soit Satisfait de lui, naquit à la Mecque en 573 (soit deux ans après la naissance du prophète), il y devint un commerçant réputé pour sa sincérité, sa loyauté et sa fidélité à certains principes moraux. Effectivement, il est l’un des rares à ne pas consommer d’alcool et qui n’admet pas que l’on puisse se prosterner devant des statues. Il était très respecté par sa tribu, Quraîch. Proche du prophète avant même la prophétie, il ne tarde pas à se convertir dès l’avènement de l’islam. A ce sujet, le prophète avait coutume de dire : « Je n’ai jamais appelé personne vers l’islam sans qu’il ait eu des hésitations à l’exception d’Abou Bakr ». Par ailleurs, lorsque les mecquois semèrent le doute dans le cœur des musulmans quant à la véracité des propos du prophète suite à son voyage nocturne, Seyidna Abu Bakr, que Dieu soit Satisfait de lui, se démarqua à nouveau répliquant par cette phrase mémorable : « Il me dit qu’il est porteur d’un message qui lui vient d’au-dessus des sept cieux et je le crois, comment alors douter de lui quant il me dit qu’il s’est déplacé au-dessus des sept cieux ». Cette fermeté et cette foi inébranlable à l’égard du messager d’Allah lui valurent d’être prénommé par le prophète : « Al Siddiq » le véridique.

Quant à son surnom « Abu Bakr », il provient du fait qu’il est celui qui a précédé tout homme dans la foi et la soumission au nouveau messager et à la nouvelle révélation. Si Seydatouna Khadija fut la première des femmes à croire au prophète, paix et salut sur lui,, Seyidna Abu Bakr fut le premier des hommes et Seyidna Ali le premier des enfants. Cette caractéristique à précéder et devancer ses semblables dans la bonne action et les œuvres pieuses n’a jamais quitté notre illustre compagnon tout le long de sa vie. En témoigne cette histoire dans laquelle le messager de Dieu, au milieu des compagnons, demanda : « Qui parmi vous jeûne aujourd’hui ? » Personne ne répondit par l’affirmative excepté Abou Bakr. Le Prophète demanda : « Qui parmi vous a rendu visite à un frère malade aujourd’hui ? » Omar répondit : « Ô Messager d’Allah, nous venons à peine de finir la prière de l’aube. Comment peut-on l’avoir fait ? » Abou Bakr répondit avec humilité : « Moi, ô Messager d’Allah. J’ai appris que `Abd Ar-Rahmân Ibn `Awf était malade et je me suis rendu chez lui avant de venir à la mosquée. » Le Prophète demanda : « Qui parmi vous a versé une aumône aujourd’hui ? » `Omar répondit : « Ô Messager d’Allah, nous venons tout juste d’accomplir la prière et n’avons pas encore quitté nos places. Où pourrions-nous avoir croisé un pauvre pour l’aider ? » Abou Bakr répondit : « Sur mon chemin vers la mosquée, j’ai croisé un besogneux. Trouvant un morceau de pain dans les mains de mon petit-fils, je le lui ai donné. » Le Prophète dit : « O Abou Bakr, c’est toi l’homme qui dépasse tout le monde en concourant dans le bien, le Paradis t’est annoncé comme bonne nouvelle. » (Ibn Kathir)

L’admiration du compagnon Umar Ibn Al Khattab, que Dieu soit satisfait de lui, envers Seyidna Abu Bakr était telle qu’il disait : « Que je fusse un poil sur la poitrine d’Abu Bakr » Seyidna Abu Bakr, que Dieu soit Satisfait de lui, était plein de bonté, il libéra un grand nombre d’esclaves maltraités à cause de leur conversion, parmi eux entre autres Uthmân Ibn Affân, Talha Ibn Ubaydullah, Abdul Rahman Ibn Awf, Sa`d Ibn Abi Waqqas, Bilal Ibn Rabah ou encore Amir Ibn Fahirah. Lors de l’Hégire, il eut l’honneur d’être le compagnon du prophète comme l’évoque le coran : « Si vous ne lui portez pas secours... Dieu l'a déjà secouru, lorsque ceux qui avaient mécru l'avaient banni, deuxième de deux. Quand ils étaient dans la grotte et qu'il disait à son compagnon : "Ne t'afflige pas, car Dieu est avec nous ». Cette parole prophétique « Ne t'afflige pas, car Dieu est avec nous », Abu Bakr l’avait très bien assimilé pour preuve à l’annonce de la mort du prophète lorsque tous les compagnons furent éplorés désespérément perdus, il fut le seul à trouver la force de se lever et d’annoncer : « Ô vous les hommes, que celui qui adorait Muhammad sache que Muhammad est mort ! Quant à celui qui adorait Allah, qu’il sache qu’Allah est vivant et ne meurt jamais ». Cette parole eut le mérite d’apaiser le cœur des compagnons qui le choisirent en tant que calife. Parmi ses plus grands travaux durant son règne, le plus marquant reste sans doute la compilation de tout le coran en un seul manuscrit.

Seyidna Abu Bakr, que Dieu soit Satisfait de lui, décéda le 25 août 634 (13 H) et fut enterré dans la mosquée sacrée de Médine aux près de son bien-aimé : le Prophète Muhammad

Hedi Majdoub

2 years ago

Histoire de l'Islam

La femme qui parlait avec le coran

L’imam Ibn Hiban rapporte dans son recueil, une histoire qui s’est déroulée au temps des tabi’is. Cette histoire est en réalité une discussion entre le savant et homme pieux Ibn Al Mubarak et une femme âgée qu’il rencontre dans le désert. La particularité de cette femme est extraordinaire et pousse à l’admiration : elle ne parle qu’avec les versets du coran.

Al Mubarak : Alors que je me rendais à la ville sacrée pour y accomplir le pèlerinage et visiter la tombe prophète, paix et salut sur lui, j’aperçus sur ma route une silhouette noire. C’était une femme vêtue d'une djellaba noire et d'un khimar. Je me suis alors adressé à elle : « Paix et miséricorde d'Allah sur vous. »

La femme : « "Salam" (paix et salut)! Parole de la part d'un Seigneur Très Miséricordieux. » (36 :58)

Ibn Al Mubarak : Qu'Allah vous fasse miséricorde, que faites vous dans cet endroit?

La femme : « Et quiconque Allah laisse égarer, n'a plus personne pour le guider. » (13 :33). Ibn Al Mubarak sut qu’elle s’était égarée et lui demanda donc où est ce qu’elle souhaitait se rendre.

La femme : «Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Muhammad], de la Mosquée Al-Haram à la Mosquée Al-Aqs » (17 :1). Ibn Al Mubarak comprit qu'elle avait accompli son pèlerinage et voulait visiter la mosquée sacrée d’Al-Aqssa à Jérusalem. Il lui demanda combien de temps elle était à cet endroit.

La femme : « Trois nuits tout en étant bien portant. » (19 :10). Ibn Al Mubarak: Avez-vous de quoi manger ?

La femme : « C'est Lui qui me nourrit et me donne à boire. » (26 :79)

Ibn Al Mubarak : Comment faites-vous les ablutions ?

La femme : « Si vous ne trouviez pas d'eau, alors recourez à une terre pure. » (4 :43)

Ibn Al Mubarak : J'ai avec moi de quoi manger, en voulez vous ?

La femme : « Puis accomplissez le jeûne jusqu'à la nuit. » (2 :187)

Ibn Al Mubarak : Il nous est permis de manger durant le voyage.

La femme : « Mais il est mieux pour vous de jeûner; si vous saviez! » (2 :184)

Ibn Al Mubarak : Pourquoi ne me parlez vous pas comme je vous parle ?

La femme : « Il ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l'inscrire. » (50 :18)

Ibn Al Mubarak : Quel type de personne êtes vous ?

La femme : « Et ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance. L'ouïe, la vue et le cœur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé.» (17 : 36)

Ibn Al Mubarak: Excusez mon erreur !

La femme : « Pas de grief contre vous aujourd'hui! Qu'Allah vous pardonne. » (12 : 92)

Ibn Al Mubarak : Voulez vous que je vous porte sur mon chameau jusqu'à rejoindre la caravane ?

La femme : « Et le bien que vous faites, Allah le sait. » (2 : 197).Ibn Al Mubarak fit accroupir son chameau pour qu'elle puisse monter.

La femme : « Dis aux croyants de baisser leurs regards ». (24 : 30)

Ibn Al Mubarak : Montez ! Au moment de monter, le chameau s’enfuit et lui déchira ses habits.

La femme : « Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. » (42 :30)

Ibn Al Mubarak : Patientez !

La femme monta sur le chameau et dit : « Gloire à Celui qui nous a soumis tout cela alors que nous n'étions pas capables de les dominer. C'est vers notre Seigneur que nous retournerons.» (43 :13-14). Ibn Al Mubarak prit la laisse et se mit à criailler en marchant avec précipitation.

La femme : « Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix. » (30 :19). Ibn Al Mubarak se mit à marcher doucement tout en déclamant des poèmes.

La femme : « Récitez donc ce qui (vous) est possible du Coran. » (73 : 20)

Ibn Al Mubarak : « Il vous a été donné un bien immense. »

La femme : « Mais seuls les doués d'intelligence s'en souviennent. » (2 :269). Ibn Al Mubarak lui demanda, après des heures de route, si elle avait un mari.

La femme : « Ô les croyants! Ne posez pas de questions sur des choses qui si elles vous étaient divulguées, vous mécontenteraient. » (5 :101).

Ibn Al Mubarak décida alors de ne plus l’interroger. Après avoir rattrapé la caravane il lui demanda : « Connaissez vous du monde dans cette caravane ? »

La femme : « Les biens et les enfants sont l'ornement de la vie de ce bas monde. » (18 :46)

Ibn Al Mubarak sut qu’elle avait des enfants et lui demanda ce qu’ils faisaient à La Mecque.

La femme : « Ainsi que des points de repère. Et au moyen des étoiles (les gens) se guident. » (16 :16). Ibn Al Mubarak comprit que ses enfants étaient des guides pour les voyageurs. Il se dirigea alors vers les habitations et demanda à la femme le nom de ses enfants.

La femme : « Et Allah avait pris Ibrahim pour ami privilégié. » (4 : 125), « Et Allah a parlé à Moussa de vive voix » (4 :164) « Ô ! Yahyâ, tiens fermement au Livre (la Thora)! » (19 :12) Ibn Al Mubarak les appelèrent alors : « Ibrahim ! Moussa ! Yahya ! ». Ils vinrent à sa rencontre et leurs beautés étaient semblables à celle de la lune. Après s’être assis auprès de leur mère, celle-ci leur dit : « Envoyez, donc l'un de vous à la ville avec votre argent que voici, pour qu'il voie quel aliment est le plus pur et qu'il vous en apporte de quoi vous nourrir. » (18 :19). Un d’eux partit alors acheter de quoi manger et le présenta à Ibn Al Mubarak.

La femme : « Mangez et buvez agréablement pour ce que vous avez avancé dans les jours passés. » (69 :24)

Ibn Al Mubarak s’adressa aux enfants : « Je ne mangerais ce repas que lorsque vous m’aurez informé des raisons qui poussent votre mère à parler qu’avec le coran » Les enfants lui dirent : « voilà quarante ans que notre mère ne parle qu'avec le Coran de peur de prononcer une parole inconvenante et causer de ce fait la colère du Miséricordieux ».

Ibn Al Mubarak s’exclama : « Telle est la grâce d'Allah qu'Il donne à qui Il veut. Et Allah est le Détenteur de l'énorme grâce. » (57 :21)

Hedi Majdoub

2 years ago

iPhones
Join inshallah now ❤️
Don't wait, join inshallah now and find your match !
store badgestore badge

Histoire de l'Islam

La mère de notre Prophète

« Allah a sélectionné les maisons, et il m’a fait sortir de la maison la plus pure » Chères lectrices, chers lecteurs, c’est en ces termes que notre bien-aimé Prophète évoque sa famille et la noblesse de sa naissance. Cet article sera donc consacré à un personnage malheureusement méconnu de beaucoup, et qui pourtant est intimement lié à notre maître le Prophète, tant sur le plan biologique que spirituel. Je veux bien sûr parler de Sayda Amina Bint Wahb, la mère de notre bien-aimé Prophète. Malgré toute sa grandeur, certains vont jusqu’à dire qu’elle est morte dans la mécréance et qu’elle fait partie des habitants de l’enfer. Pour ces raisons, nous souhaitons apporter quelques précisions sur cette honorable femme, sa vie, son rang et la place qu’elle occupe dans l’au-delà.

Sayda Amina est née à La Mecque. Fille de Wahb Ibn Abd Manaf, chef du clan des Banu Zuhra de la tribu de Quraysh, elle était considérée comme la meilleure des femmes de Quraysh de par sa lignée et son rang. Pour ces raisons, elle est choisie par Abdul Muttalib pour épouser son fils, Abdallah Ibn Abd Al Muttalib, du clan de Banu Hashim. Malheureusement, ce dernier meurt peu de temps après que sa femme ne tombe enceinte. Elle décède en 577 alors que son fils, notre bien-aimé Prophète, n’est âgé que de six ans. Ce qui nous intéresse ici, c’est qu’Allah dans toute sa sagesse a choisi cette femme pour être la mère de la meilleure des créatures. C’est donc une femme exceptionnelle, et le Prophète dit d’ailleurs : « Je suis le fruit de l’invocation de mon père Abraham, de l’annonce du Messie, et de la vision de ma mère, car celle-ci a vu, alors qu’elle était enceinte de moi, une lumière la quittant illuminer toute la Terre, et entendu une voix lui dire : « Vous portez en vous le maître de cette époque » (Ahmad). Et dans un autre hadith, il dit : « Allah a choisi Ismaël parmi les enfants d’Abraham, et parmi les enfants d’Ismaël il a choisi la tribu de Banu Kinana, et de Banu Kinana il a choisi Quraysh, et de Quraysh il a choisi la famille de Hashim et il m’a choisi dans la famille de Hashim. » (Muslim). Il ne fait aucun doute que Dieu a élu la meilleure des familles pour notre maître Seyidina Muhammad. Comment alors imaginer que cette dernière fasse partie des associateurs, et que la mère du Prophète, malgré sa piété, sa générosité et sa pureté, soit vouée à l’enfer ? Il s’agit là d’une intolérable marque d‘ignorance.

Ceux qui affirment cela se basent sur un hadith de Muslim, dans lequel le Prophète et ses compagnons ont rendu visite à la tombe de la mère du Prophète, et lors de la visite, ce dernier est resté longtemps à pleurer devant la tombe de sa mère et Seyidina Ibn Masoud, qui rapporte ce hadith dit : « le Prophète s’est mis à pleurer et nous nous sommes mis avec lui dans les larmes. Puis Seyidina Omar est parti le voir et lui a dit : « Qu’est-ce qui vous a fait pleurer, ô messager de Dieu ? Vos larmes nous ont fait peur et nous ont fait pleurer aussi ». Et le Prophète lui dit : « j’ai demandé à mon Seigneur l’autorisation de visiter la tombe de ma mère, et il me l’a autorisé. Puis je lui ai demandé l’autorisation de faire istighfar pour elle, mais ne me l’a pas autorisé » (Muslim). Mais ceci ne signifie absolument pas qu’elle est en enfer, car si elle avait été mécréante comme ils le prétendent, jamais le Prophète et ses compagnons n’auraient eu le droit de rendre visite à sa tombe. La communauté des savants est en effet unanime pour dire qu’il n’est pas permis, ni à un croyant, ni à un Prophète de rendre visite à la tombe d’un non-croyant. En effet, Allah dit dans le Coran : « Ne priez jamais pour les hypocrites et les mécréants qui sont morts ; Jamais, ne te tiens jamais devant sa tombe ; tout ceci car ils ont mécru en Allah et en son message, et ils sont morts pervers » (9:84).

Ces accusations sont invraisemblables, tout simplement parce que les parents du Prophète sont morts avant la révélation ! Et à ce propos, Allah dit dans le Coran: « Nous ne châtions jamais un peuple sans leur avoir préalablement envoyé un messager pour les guider » (17:15). Voilà bien une autre preuve qui montre clairement que Sayda Amina ne peut pas être accusée de tout cela. Au contraire, elle est morte croyante, et sa vertu sera récompensée par l’agrément de Dieu.

Chers frères et sœurs, nous avons voulu, à travers cet article, rendre grâce et hommage à la femme qui a été désignée pour être la mère de la meilleure des créatures, celle dont les qualités devraient aujourd’hui inspirer toutes les femmes. Enfin, il ne faut pas oublier que nous ne pouvons prétendre aimer et respecter notre bien-aimé Prophète si nous ne faisons pas de même pour sa noble famille.

« Mon Seigneur m’a choisi et a choisi pour moi, il a choisi pour moi ma famille, mes aïeux, mes compagnons ».

Lucie Dupuis

2 years ago

Histoire de l'Islam

Personnages marquants d'Al Azhar

Al Hamrouch Ibrahim

Le sheikh Ibrahim Al Hamrouch est un des éminents oulémas d’Al Azhar. Grand juriste et littéraire du vingtième siècle, il se démarqua pour ses multiples prises de positions. Notamment concernant son opposition au recours des règles modernes de transcription de l’arabe pour l’écriture du coran.

Le sheikh naquit en 1880 (1297 h) dans un village nommé Khawalid dans la région d’Al Bahira en Egypte. Il fit ses études islamiques à Al Azhar tout en fréquentant de grands maîtres, tels le Sheikh Ahmad Abi Khotwa auprès de qui il étudia le droit islamique selon l’école Hanafite. Il eut aussi comme maître le Sheikh Ali Al Salihi Al Maliki auprès de qui il se spécialisa dans la littérature arabe, ce qui lui valut plus tard d’être désigné membre d’une commission restreinte composée de vingt personnalités en charge de la conservation de la langue arabe.

En 1906, âgé seulement de vingt-six ans, il obtint son diplôme de l’enseignement supérieur d’Al Azhar : Al Alamiyya soit l’équivalent du doctorat depuis la réforme universitaire des années cinquante. Deux ans après, en 1908, il fut choisi comme professeur titulaire à la faculté de droit d’Al Azhar avant de devenir cadi (juge) en 1916.

Le sheikh Ibrahim Al Hamrouch ne cessa de grimper les échelons dans sa vie professionnelle occupant divers postes et sa notoriété en sein des savants les plus remarquables de l’époque ne fit que croître. Il fut directeur de la faculté de langue arabe d’Al Azhar de 1931 à 1944, directeur adjoint de la faculté de droit de 1944 à 1945 avant d’occuper la fonction de la plus haute instance du monde sunnite : Grand Imam et Sheikh suprême d’Al Azhar de 1951 à 1952. Il décéda en 1960 (1369 h) mais son nom demeure gravé dans l’histoire de l’islam du vingtième siècle.

Al Khuli Amin

Amin Al Khuli fut un grand érudit égyptien du XXe siècle. Il naît en 1895 (1313 H) en Egypte où il fait ses études islamiques au célèbre et inégalable institut Al Azhar. Il intègre la haute école de la magistrature islamique dont il est diplômé en 1920 et nommé membre du comité d’enseignement.

En 1923, ses compétences motivent le ministre égyptien des affaires étrangères à le nommer au poste de conseiller des services consulaires de l’ambassade d’Egypte à Rome puis à Berlin. Il apprend ainsi l’italien et l’allemand avant de rentrer en 1927, dès son retour il enseigne les lettres.

Le Sheikh Amin Al Khuli gravit ainsi les échelons jusqu'au poste de président de la section langue arabe à l’université pour enfin passer directeur de la faculté des lettres. En 1953, il devient conseiller technique à la bibliothèque nationale « Dar Al Kutub » puis chargé de la culture au ministère de l’enseignement et de l’éducation. En 1961, il est nommé membre de l’académie de la langue arabe.

Il est l’auteur d’énormément d’ouvrages sur la langue arabe, l’exégèse, la législation, la grammaire, la rhétorique, prônant tous un mode avant-gardiste. A chaque poste qu’il occupa, il mena un travail très méticuleux d’ailleurs toujours reconnu par ses pairs. On peut citer de ses livres: Livre sur la Philosophie, Problèmes linguistiques, Vision sur Abul Alaa ou encore Malik ibn Anas. Il décède en 1966 (1385 H).

Jad Al Haqq Ali Jad Al Haqq

Savant incontesté dans le monde des sciences islamiques, le Sheikh Jad Al Haqq est un éminent savant du XXème siècle. Il s’inscrit dans la liste de la communauté des savants issus de la grande et majestueuse université égyptienne Al Azhar.

Jad Al Haqq est né le jeudi 5 avril 1917 (1335 H) en Egypte. Ilmémorise le saint coran très tôt et rejoint alors le collège Azahri Ahmadi de Tanta, ville située dans la région centre du delta du Nil. Ensuite, il quitte Tanta pour s’établir dans la capitale égyptienne du Caire afin d’y poursuivre ses études en intégrant la faculté de la Shari’a à Al Azhar.

Alors âgé de vingt-six ans, il obtient, en 1943 (1361 H) son doctorat avant d’accéder au poste de juriste en 1945.

En 1953, du haut de ses trente-six ans, il est nommé secrétaire de la fatwa à la maison d’Al Ifta avant d’occuper le poste de juge au tribunal, en 1956.

Durant toute sa vie, Jad Al Haqq ne cesse de gravir les échelons de la hiérarchie passant du statut de Mustachar Bi Mahakim Al Istifa à celui de Mufti d’Egypte, le 26 aout 1978. Puis il est appelé à rejoindre le comité de recherche d’Al Azhar. Enfin, le 4 janvier 1982, il est affecté au poste de ministre du culte.

Au cours de cette carrière extraordinaire, il occupe la place de Grand Imam d’Al Azhar. Enfin, en Septembre 1988, cette somptueuse ascension le mène au poste de la présidence de l’assemblée islamique mondiale de la darwa Wal Ighassa.

Après une vie remarquablement bien remplie, au service de l’islam, il meurt le vendredi 15 mars 1996. Il laisse derrière lui de multiples ouvrages tels que : En compagnie du Prophète, Le Prophète dans le Coran ou encore Le droit Islamique.

Hédi Mahjdoub

2 years ago

Histoire de l'Islam

Quelques grandes figures de l'islam

Al Tirmidhi

De son vrai nom Abu Issa Muhammad Ibn Issa Ibn Sawra Ibn Mussa Ibn Al Dahhak Al Sulami, Al Tirmidhi est né en 824 (209 H) dans le petit village de Bugh, situé sur les rives du fleuve de Jihun, près de Tirmidh. L’imam Al Tirmidhi témoignait un fort intérêt pour la science des hadiths. Dès son plus jeune âge, il étudia auprès des savants de sa région. Mais assoiffé de connaissances, il décida, à l’âge de vingt ans, de se rendre dans le Khurussan, à Kufa, puis à Bassora et dans le Hijaz pour parfaire ses enseignements. Il fit alors la rencontre de grands hommes de sciences tels que : l’imam Muslim et l’imam Al Bukhari, dont il fut l’élève. L’imam Al Bukhari joua un rôle clef dans sa formation à la fois en matière de sciences des hadiths et de jurisprudence islamique. Ces voyages furent également très fructueux sur le plan spirituel notamment grâce à la rencontre de grands maîtres spirituels tel que l’imam Abu Dawud Al Sijistani.

Devenu savant, l’imam Al Tirmidhi transmit à son tour la science qu’Allah lui avait accordé. Il eut comme disciples : Qutayba Ibn Said, Ishaq Ibn Mussa, Mahmoud Ibn Bachar, Ali Ibn Hajar, Ahmad Ibn Munii, Muhammad Ibn Al Mathna, Suleyman Ibn Waqii, etc.

L’imam Al Tirmidhi demeure une référence pour ses facultés de mémorisation, sa piété et sa grande fiabilité dans les sciences de hadiths. A ce propos, l’imam Al Hakim disait : « L’imam Bukhari n’a pas laissé après sa mort plus savant, plus ascète et meilleur mémorisateur de hadiths qu’Abu Mussa Al Tirmidhi ».

Il est l’auteur de neuf livres dont Al Samii Al Sahih, œuvre colossale, preuve de son incontestable maîtrise des hadiths. Cet ouvrage figure parmi les six plus grands livres de hadiths. On note aussi parmi ses livres : Al Chamail Al Nabawiwa et L’ascétisme.

On rapporte que l’imam Al Tirmidhi fut un homme bienfaisant, habité par la crainte de Dieu. Il tombait en sanglots très souvent par piété au point de perdre la vue deux ans avant sa mort. Il décéda le 9 octobre 892 (279 H) dans sa ville natale.

Ibn Hazm Al Andalusi

Ibn Hazm Al Andalusi, dont le nom exact était Ali Ibn Ahmad Ibn Said Ibn Hazm Ibn Ghalib Ibn Salih Ibn Khalef Ibn Maaden Ibn Sofiane Ibn Yazid Ibn Abi Sofiane Ibn Sakhar In Hazm Ibn Oumiya Ibn Abd Chama, figure comme une référence dans beaucoup de domaines avec une œuvre immense. Attiré à la fois par les sciences juridiques, littéraires et religieuses, il fut un grand juriste, un excellent poète, un remarquable philosophe, théologien, exégète, littéraire, médecin ou encore historien. Ibn Hazm, arabe d’origine andalouse, naquit à Cordoue en Espagne en 994 (384H), une région où il grandit et passe la majeure partie de sa vie.

En plus d’y avoir mémorisé le noble coran, il se rapproche et profite des savants de Cordoue pour apprendre la science. Son apprentissage scientifique se fait sans relâche. Il étudie le droit Chafiite, la logique auprès de Muhaad Ibn Hassan Al Mazhaji Al Qurtubi, la science de hadith et les traditions prophétiques auprès de Yayya Ibn Massuud. Alors que la pensée malikite se propage en Andalousie, Ibn Hazm l’étudie sans pour autant y adhérer étant donné sa convergence d’opinion avec les positions du droit Chafiite.

Il opte finalement pour la pensée Thahiri dont il devient l’un des plus grands savants. Il hérite à deux reprises du statut de ministre au service de la dynastie omeyade, en pleine perte de vitesse. Cependant, Ibn Hazm sait lors de ces prises de pouvoir mettre ses connaissances au service de ses convictions politiques et théologiques. Cet acharnement à vouloir faire valoir son opinion ne l’épargne pas des critiques de certains savants. Mais Ibn Hazm est réputé pour savoir faire front. D’ailleurs, paradoxalement ses détracteurs ne tarissent pas d’éloge sur sa capacité à surmonter les critiques.

Ibn Hazm Al Andalusi a plusieurs disciples, on peut citer l’historien Muhammad Ibn Foutouh Ibn Hamid ou encore Abou Abdallah Al Haidi. Il écrit aussi plus de quatre cents livres parmi lesquels : Al Hahala, Al Ihkam Fi Usul AlHaka, Touq Al Hananah . Malheureusement, bon nombre de ses ouvrages sont brûlés par un gouverneur.

A force d’être la cible d’attaques, il décide de s’exiler loin de Cordoue jusqu’à sa mort en 1064 (456 H).

Ibn Al Jazari

Ibn Al Jazari, qui se nomme en réalité Abdul Khayr Shams Al Dine Muhammad Ibn Muhammad Ibn Ali Ibn Yusuf, est un grand savant du coran, de sa lecture et de ses lectionnaires. Son nom restera à jamais gravé dans l’Histoire, aux côtés des plus grands hommes ayant consacré leur vie au coran.

Ibn Al Jazari est né le 25 ramadan 751 H (1350) à Damas, en Syrie. Il mémorise, non seulement le noble coran à l’âge de treize ans mais étudie aussi auprès des plus grands savants de Damas. Il acquiert une parfaite maîtrise du droit islamique, de la science des hadiths, et excelle dans la science des lectionnaires. En 786 H, alors qu’il part accomplir le pèlerinage, il a le privilège de réciter le coran à l’imam de Médine Abi Abdallah Ibn Muhammad Ibn Salih. Il voyage aussi à plusieurs reprises en Egypte où il récite aux plus grands savants du Caire, et apprend d’eux la science des hadiths ainsi que la jurisprudence. Il se rend, par la suite, à Alexandrie pour approfondir ses connaissances en science des hadiths avant de rejoindre Cham. Là-bas, en 774, l‘imam Ibn Kathir Al Dimashqi lui donne l’autorisation de promulguer des fatwas. Ce n’est qu’une fois de retour à Rome, qu’il reprend la science des lectionnaires du coran ainsi que celle des hadiths.

Il est considéré comme l’un des plus grands savants en droit et hadiths. En outre, sans conteste, il est la référence incontournable dans la science des lectionnaires.

Il enseigne la science des lectionnaires sans relâche dans de nombreux pays et occupe plusieurs fonctions de haut responsable, tel que responsable de l’institut à Turbut Am Salih suite à la mort de son maître Ibn Sular. Il occupe aussi le poste de juge à Cham puis à Shiraz pendant une longue période.

Ibn Al Jazari a écrit en 799 H deux ouvrages qui sont parmi les plus connus, le premier sur les dix lectionnaires coraniques qui s’intitule : Al Nachr Fil Qiraatil Achr et le second Taybatou Nachr, un recueil de poèmes pour la mémorisation des dix lectures coraniques majeures. Il a aussi écrit beaucoup d’autres d’ouvrages dont les plus populaires sont : Introduction à la tajwid, L’ensemble des chaines de transmission concernant les lectionnaires, Dura sur les trois lectionnaires, La Muqadima Al Jazariya.

L’imam Jazari meurt le 15 du mois de Rabii Al-Awwal 833 H (1429), chez lui à Shiraz, capitale de la province du Fars dans le sud-ouest de l'Iran. Il est enterré dans l'école qu'il a fondée.

Hédi Mahjdoub

2 years ago

Histoire de l'Islam

L'islam : l’héritage des Prophètes

S’il y a une chose que l'on ne peut nier c'est que l'islam est la seule religion qui par ses sources coraniques et prophétiques défend un principe: mécroire à un seul messager c'est mécroire à tous, point de différence entre les messagers d’Allah. D'ailleurs beaucoup de sourates coraniques portent le nom de plusieurs prophètes ou même la marque de symbole de la chrétienté.

Allah nous ordonne dans le Coran « Dites-nous croyons en Allah et en ce qu’il nous a été révélé et en ce qui a été révélé auparavant, nous croyons à ce qui a été révélé à Abraham, Ismaël, Isaaq, Jacob, leur descendant, ainsi que ce qui a été donné à Moise et Jésus et à tous les prophètes. Nous ne faisons aucunes différences entre eux et nous sommes soumis à Allah » (2:285).

C'est donc avec fierté que l'Islam peut revendiquer l'héritage de tous les Prophètes monothéistes et nous ne retrouvons dans l'Islam que les vérités prêchées auparavant par les Prophètes. Allah dit : « Il vous a légiféré en matière de religion ce qu'il avait enjoint à Nuh, ce que nous t'avons révélé ainsi que ce que nous avons enjoint à Abraham, Moise et Jésus en leur disant: « établissez la religion et n'en faites pas sujet de divisions » » (42:13).

Il nous semble important de réaffirmer ces valeurs religieuses, surtout à une époque où la religion, qui devrait unir, divise les Hommes. L’islam est la continuité du judaïsme et du christianisme. D’ailleurs lorsque les premiers musulmans ont fui la Mecque par ordre du Prophète Mohamed pour se rendre en Ethiopie où le roi et son peuple étaient chrétiens, notre Prophète leurs a dit : « Cherchez refuge auprès de négus d'Ethiopie c'est un roi juste et qui ne sait pas tolérer l'injustice sous son royaume » (Ibn Hicham). Et, effectivement, le souverain chrétien après avoir entendu la lecture de la sourate Marie, et ce sans connaître l'islam a dit : « Je jure par l'Absolu que ces paroles que Mohamed a dit et celle que Jésus fils de marie a dit proviennent du même endroit ».

Nous vous laissons méditer sur les versets 83 à 90 de la sourate Al An’am afin de réaliser par vous-même à quel point le Coran fait allusion aux autres messagers : « Tel est l'argument que nous inspirâmes à Abraham face à son peuple. Nous élevons les rangs de qui nous voulons, ton Seigneur est sage et omniscient. Et Nous lui donnâmes pour enfants Isaac et Jacob, que Nous avons dirigés dans la bonne voie, comme Nous l'avions fait pour Noé auparavant. Et Nous lui donnâmes aussi, comme descendants, David, Salomon, Job, Joseph, Moïse et Aaron. C'est ainsi que Nous récompensons les hommes de bien. Il en fut de même Zacharie, de Jean Baptiste, de Jésus et d'Élie, qui étaient tous des hommes vertueux , ainsi que d'Ismaël, d'Élisée, de Jonas et de Loth, qui furent tous, par Nous, élevés au rang d'élus Notre faveur est allée également à une partie de leurs ascendants, de leurs descendants et de leurs proches, que Nous avons élus et guidés dans la bonne voie. Telle est la Voie du Seigneur, vers laquelle Il dirige qui Il veut parmi Ses serviteurs. Mais s'ils avaient donné des associés à Dieu, toutes leurs œuvres auraient été vaines. Voilà ceux auxquels Nous avons donné les Écritures, la Sagesse et la prophétie. Et si ceux qui t'entourent refusent d'y ajouter foi, du moins Nous en avons confié le dépôt à des gens qui ne les renieront pas. Voilà ceux qu'Allah a guidé. Inspire-toi de leur direction et dis : « je ne vous demande pas pour cela un salaire ce n'est qu'un rappel pour tous l'univers » (6:83-90).

Et qu'Allah fasse miséricorde au grand mufti Mohamed Abdou lorsqu’il dit avec sagesse : « Si le judaïsme est la vraie voie alors tant mieux pour nous car nous croyons à Moïse et, si c'est le christianisme tant mieux aussi pour nous car nous avons cru au messie Jésus fils de Marie ».

Hedi majdoub

2 years ago

Histoire de l'Islam

Présentation d’Ahlul Bayt

Nombreux sont les musulmans qui, à un moment donné de leur vie, ont entendu parler d’Ahlul Bayt. Certains en font une connotation qui renvoie au chiisme, or l’imam Chafi’i avait dit : « Si aimer le Prophète et sa famille c’est être un chiite, alors je suis le premier des chiites », car on lui reprochait de beaucoup trop manifester son amour pour la famille du Prophète. Pourtant, il n’est question d’aucune appartenance au chiisme car Ahlul Bayt est la fierté de tout musulman.

Allah a en effet vanté leurs mérites lorsqu’il dit dans le verset 33 de la sourate 33, Al Ahzab : « …Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô gens de la maison du Prophète, et veut vous purifier pleinement ». De ce verset, les oulémas ont établi plusieurs choses qui montrent les mérites de la descendance du Prophète. La première repose sur le fait qu’Allah veut les débarrasser de toute souillure, la seconde chose elle, révèle qu’il a décidé de les purifier totalement. Certains pourraient alors se poser la question quant à la différence qui existe entre se débarrasser de toute souillure et se purifier pleinement. La réponse est que ce verset en réalité, à montré le niveau de pureté intérieure et morale dans lequel Allah inscrit Ahlul Bayt. Un simple exemple illustrant cette différence pourrait être celui d’un récipient sale car lorsqu’on le débarrasse de ses souillures, il peut y subsister des odeurs ou des traces, et c’est là qu’intervient la purification, afin de ne laisser aucune trace de souillure.

Le but de cet article, chers lecteurs et lectrices, est tout simplement de présenter la famille du Prophète dans le but de permettre à tout un chacun non seulement de les découvrir, mais aussi de se rendre compte du rang qu’ils occupent, de leurs mérites et particularités afin que nous puissions tous faire partie de ceux qui réussiront lorsque le Prophète a dit : « Ma famille est semblable à l’arche de Noé, celui qui embarque à bord de cette arche réussira et celui qui s’en détourne se noiera ».

« Ahlul Bayt » et « Chourafas »

Etymologiquement, le mot « Ahl » ou « AAl » signifie dans la langue arabe les « gens de » ou « membre de » et « Bayt » se traduit par la demeure ou la maison. Il existe un autre terme couramment employé pour désigner la famille du Prophète, à savoir : « Al chourafa » pluriel de « cherif », les nobles. Employé de nos jours, ce terme désigne les descendants de l’union de la fille du Prophète, Fatima, avec le cousin du Prophète, Ali.

Le Prophète a dit : « Tous vos enfants, appelez les par leur père, et dans l’héritage, mettez les avec leur père, sauf les enfants de Ali, je suis leur père » (Tabarani). Il a aussi affirmé : « Hussein fait parti de moi et je fais parti de Hussein » (Tirmidhi) : tout ceci montre qu’il n’y a pas de dissociation entre le Prophète et sa famille. Dans n’importe quelle situation, la famille du Prophète reçoit de notre part une prière comme dans les salutations de fin de prière ou lors de l’appel à la prière ou encore à chaque fois que le nom du Prophète est évoqué.

Qui fait partie de cette noblesse ?

Le titre d’appartenance à la noblesse prophétique se décline en trois principales catégories. Tout d’abord, il y a ceux qui sont apparentés au Prophète en tant qu’ascendants, comme son père, Abdallah, sa mère, Amina , ses grand parents, ses six oncles paternels, Zubayr, Abbas, Al Harith, Abu Lahab, Abu Talib et Hamza, ses six tantes paternelles, Arwa, Umima, Atika, Safiya, Barah et Al Baydha, ou encore ses cousins dont l’imam Ali faisait notamment parti. Puis nous avons ceux qui lui sont apparentés en tant que descendants. On compte parmi eux ses sept propres enfants, Zainab, Roqiya, Um Kalthum, Fatima, Al Qasim, Abdallah et Ibrahim, ainsi que tous les descendants, jusqu’à aujourd’hui, issus du mariage de l’imam Ali et de Fatima, la fille du Prophète. Leur union a donné naissance à quatre enfants, Al Hassan, Al Hussein, Zainab et Um Kalthum. Et enfin, ceux qui lui sont apparentés à travers les liens du mariage, c'est-à-dire ses dix femmes : Khadija, Sawda, Aicha, Hafsa, Zainab Bint Khuzaim, Zainab Bint Ja’ch, Safia, Jouairia Maymuna, Umu Habiba, Umu Salam. Il faut noter que malheureusement, tous ne connaissent pas le même mérite, car le premier rang est tenu par ses enfants, suivi de ses proches parents et enfin de ses femmes. On peut ici se demander pourquoi ses femmes se retrouvent en troisième position dans le classement des plus méritants. C’est tout simplement parce qu’elles sont dans la possibilité de rompre leur lien avec le Prophète par le divorce puis de retourner dans leurs familles respectives, contrairement à ses ascendants et descendants. Il est tout à fait possible d’annuler les liens du mariage mais certainement pas les liens du sang. Mais tous constituent ceux que l’on appelle « Ahlul Bayt ».

Comment être sur de son appartenance à Ahlul Bayt ?

Pour être sur que l’on est chérif, c'est-à-dire que l’on fait partie de la descendance du Prophète Mohamed, il existe plusieurs manières de le vérifier, même si parfois la tâche s’avère quelque peu difficile ou sans espoir compte tenu de la mauvaise conservation des informations au fil des générations. Il faut tout de même avouer qu’il arrive, pour différentes raisons, que les preuves susceptibles d’être à même de témoigner de notre appartenance à la famille du Prophète, donc aux chourafas, se perdent ou disparaissent au fil du temps. Et c’est entre autres ce qui donne du courage à certains pour usurper le monde en se faisant passer pour des descendants du Prophète. Il semble difficile de comprendre ce que ce type de personnes ont à gagner en se donnant un titre qui n’est pas le leur, mais je dirais que c’est tout simplement pour en tirer profit, ou une notoriété, car parfois des faveurs sont faites à l’égard de la famille du Prophète. Il faut savoir que jusqu’à présent, il y a dans certains pays un réel traitement de faveur vis-à-vis des chourafas, parce que le Prophète a dit : « Je vous ai laissé derrière vous deux choses, si vous les préservez jamais vous ne serez égarés, c’est le Livre d’Allah et ma famille » (Tirmidhi).

Ceci étant, il n’empêche que certaines lignées ne laissent planer aucun doute quant à l’authenticité de leur appartenance prophétique. Elles sont à la fois connues de tout le monde et respectées. Mais au-delà du fait de se donner une notoriété non méritée, je tiens à rappeler une chose à ceux qui usurpent sans gêne cette identité, c’est que le Prophète lui-même a banni l’usurpateur d’affiliation paternelle. En d’autres termes, celui qui s’affirme membre d’une famille ou d’une lignée qui n’est pas la sienne. D’ailleurs si on prend le cas de l’Egypte, il existe ce que l’on appelle le collectif des chourafas d’Egypte, qui a établi trois critères sur lesquels on doit se baser, pour accréditer ou non la revendication d’un individu en tant que membre de la famille prophétique.

  • En premier lieu, il y a sa propre revendication. Il ne faut pas directement dénier celui qui s’affirme en tant que chérif car le Prophète a maudit celui qui dénie une personne qui affiche son appartenance à la famille du Prophète. En plus, il paraît clair que celui qui affirme son appartenance est le plus à même de savoir si il l’est ou pas.

  • Le second critère établi est le témoignage des gens de la ville, de l’entourage, du voisinage. On va donc interroger tous ceux qui ont côtoyé de près ou de loin des membres de la famille de l’individu en question afin de confronter les différents témoignages.

  • Et le dernier critère reste les preuves écrites, ou toute trace manuscrite, tout document qui pourrait justifier une telle appartenance. Les arbres généalogiques par exemple se trouvent chez beaucoup de famille de chourafas et sont ce qu’il y a de meilleur pour connaître plus en détail les noms de chacun des différents ancêtres qui nous lient au Prophète.

Jusqu’à présent, il existe, dans certains pays musulmans où l’amour, la considération et le respect du Prophète et de sa famille sont particulièrement ancrés dans la culture du pays et du peuple, des pratiques destinées à distinguer ceux qui font partie de la descendance du Prophète. Ces signes distinctifs peuvent se remarquer sur l’aspect physique, notamment lorsque l’on se vêtit de la couleur verte prophétique, lorsque l’on porte un turban vert ou blanc comme c’est le cas chez les sunnites, ou alors un turban noir (ou blanc pour les savants) chez les chiites. Il n’est pas rare non plus que certains des descendants du Prophète ajoutent à leurs propres noms certaines appellations telles que « Saiyed » ou « Charif » ou bien « Al Hassani » lorsque ceux-ci descendent de l’imam Al Hassan et « Al Husseini » pour la lignée de l’imam Al Hussein.

Les particularités d'Ahlul Bayt

La famille du Prophète se démarque du reste de la communauté car elle présente des particularités à la hauteur du statut de celui qui la représente, le Prophète. Il est particulièrement important de connaître le rang et le mérite de la famille du Prophète car sinon les actions seraient vaines. C’est d'ailleurs pourquoi l’imam Chafii a rédigé des poèmes pour cette noble famille, dans lesquels il dit : « Ô vous (la famille du Prophète) votre amour est une obligation qui nous est venue du Coran et il vous suffit comme honneur de savoir que tout musulman qui ne prie pas sur vous, ses prières ne sont pas acceptées ». Il considère aussi que la récitation des salutations Ibrahimites pendant la prière est une obligation sans laquelle la prière serait annulée. A la différence de celui-ci, les autres imams considèrent eux qu’elle reste fortement recommandée. Cela étant, savoir que la famille du Prophète est une protection pour la communauté, car Dieu ne descend pas de châtiment tant que la famille du Prophète est parmi elle, n’est certainement pas de trop, car ici réside la réussite de chacun.

Chacun des Hommes sera jugé sur la considération témoignée à l’égard de la famille du Prophète car il a dit : « Je n’attends de vous aucune récompense, je ne vous demande aucun salaire pour le rôle de messager, si ce n’est que je vous ordonne l’amour sur mes proches » et l’imam Chafii a affirmé dans des poèmes qu’il a lui-même rédigé pour la famille du Prophète : « Vous aimer est une obligation venant d’Allah qu’il a faite descendre dans le Coran ».

Autre particularité, il est interdit à la famille du Prophète d'accepter de recevoir une aumône quelle qu’elle soit. Le Prophète a dit à ce sujet : « Nous, Ahlul Bayt, il nous est interdit de recevoir une aumône… » (Muslim). C’est d'ailleurs pourquoi le Prophète avait repris une datte qu’un de ses petits fils avait entamée, puis avait retiré le morceau qui se trouvait dans sa bouche en lui disant : « Ne sais tu pas qu’il ne nous incombe pas de toucher à ça, la sadaqa et la zakat ? » (Bukhari). Il est cependant permis de leur faire des cadeaux mais certainement pas d’aumônes.

Le Prophète avait aussi affirmé que la droiture resterait en eux (la famille du Prophète) jusqu'à la fin des temps. Chose qui ne doit pas étonner certains car le Prophète a dit : « Les premières créatures à venir boire dans le fleuve Al Kawthar sont ma famille ». Il a aussi dit : « Toute femme qui enfantera, ses enfants porteront le nom de leur père, sauf les enfants de Fatima car je suis leur père » (hadith rapporté par Al Tabarani, Al Hakim, Omar, Jabir).

Chères lectrices, chers lecteurs, nous espérons qu’à travers cet article vous avez pu mesurer et comprendre ce que doit représenter le Prophète ainsi que sa famille en termes d’amour et de respect dans chacun de nos cœurs, et nous souhaitons que ceux-ci ne se voient jamais décliner jusqu’au jour de l’ultime rencontre.

Hédi Mahjdoub

2 years ago

Histoire de l'Islam

La mosquée de 'Amr Ibn Al 'Ass

Important symbole culturel mais aussi sur le point de vue religieux la mosquée ‘Amr Ibn Al-'Ass se trouve être la première mosquée érigée sur le continent Africain. Elle marque l’hégémonie des musulmans sur les Byzantins et par la même occasion, la délivrance du peuple Égyptien prisonnier de ses anciens maîtres dictateurs. La mosquée ‘Amr Ibn Al-'Ass porte le nom d’un célèbre compagnon de notre bien-aimé Prophète.

Il embrassa l’islam en l’an 8 de l’hégire à la suite de nombreuses péripéties le mettant en scène contre le Messager de Dieu et ses compagnons, mais la plus marquante reste tout de même celle qui précéda son adhésion à l’islam. Seydina ‘Amr Ibn Al-'Ass s’en alla trouver le Prophète à Médine. Sur sa route, il fit la rencontre de Khalid Ibn Al-Walid et de 'Uthmân Ibn Talha qui tous deux avaient également l’intention d’embrasser l’islam. Arriver devant le messager de Dieu ces deux derniers prêtèrent serment de fidélité tandis que ‘Amr Ibn Al-'Ass ne le fit guère. Et là, le messager de Dieu lui demanda ce qu’il n’allait pas, et celui-ci lui répondit : « Est-ce qu'en vous prêtant ce serment, Dieu m'absoudra tous mes péchés antérieurs? », le Prophète lui répondit : « L'adhésion à l'islam et l'Hégire absolvent tout ce qui a été commis dans l'entre-temps » aussitôt il se convertit à l’islam et se mit corps et âme à servir le Messager de Dieu. Sous le règne du califat de ‘Umar Ibn Al Khattab, il fut envoyé en Egypte pour défaire les Egyptiens de l’emprise Byzantine. Chose faite il fut nommé gouverneur de cet Etat et était chargé d’y instaurer la paix.

La terre sur laquelle fut bâtie la mosquée était une terre appartenant à un compagnon du Prophète et se situait à quelques pas de la forteresse de Babylone qui elle était tombée sous emprise musulmane. Accompagné de plus de quatre-vingt compagnons parmi lesquels Az-Zubayr Ibn Al-`Awwâm, `Ubâdah Ibn As-Sâmit, Abû Ad-Dardâ, Fudâlah Ibn `Ubayd, 'Uqbah Ibn 'Âmir, Râfi` Ibn Mâlik, Sa'd Ibn Abi Waqqas, Seydouna ‘Amr Ibn Al-'Ass construisit la mosquée, qui porte son nom encore aujourd’hui. A ses premiers jours, la mosquée de ‘Amr Ibn Al-'Ass jouait aussi le rôle de centre religieux à caractère diplomate tout ceci dans le but de propager le message de L’islam en terre Egyptienne.

A sa construction en l’an 642 la mosquée ‘Amr Ibn Al-'Ass n’était en rien comparable à celle d'aujourd’hui. Elle était d’une superficie modeste d’environ 25 m sur 15 m, car il est vrai qu’à l’époque l’embellissement des lieux de cultes musulmans n’était pas encore autorisé. Ce qui explique cet assortiment modeste composé de feuilles de palmiers en guise de toit et de simples pierres en ce qui concerne le sol. Elle resta ainsi durant trois longues décennies et ce n’est qu’en 672 sous le règne du califat de Mu`âwiyah Ibn Abî Sufyân que le gouverneur d’Egypte Maslamah Ibn Mukhallad Al-Ansârî prit l’initiative d’y intégrer quatre minarets. Il y ajouta des tapis de sol en paille pour plus de confort et de beauté. Les travaux en appelèrent d’autres et ce pendant plus d’un siècle et demi, et en l’an 827 le gouverneur de l’Egypte de l’époque `Abd Allâh Ibn Tâhir coordonna sous l’influence du calife abbasside Al-Ma’mûn l’agrandissement de la mosquée telle que nous la connaissons aujourd’hui sur une surface d’environ 120 m sur 110 m. De sa construction de base, il ne reste que peut d’édifice. En effet, ayant été victime à plusieurs reprises de catastrophes notamment en l’an 888 et 1169 où elle fut ravagée par deux incendies. Celui de 1169 fut volontaire, les musulmans craignant que la ville de Fustat soit assiégée par les Francs firent brûler la ville. La venue au pouvoir de Salâh Ad-Dîn Al-Ayyûbî précipita la reconstruction de l’édifice et il en fit même une œuvre d’une extrême magnificence.

Elle représente bien plus qu’un simple lieu de culte, à l’époque de sa construction elle jouait aussi le rôle de tribunal ou se jugeaient les affaires religieuses et civiles. Mais occupait aussi le rôle de maison de dépôt, ou trésorerie public. Sans mettre de côté toutes les activités religieuses qui y étaient pratiquées, en outre l’enseignement du savoir approfondi en matière de sciences religieuses et une formation en langue arabe dont bénéficiaient les étudiants. Aujourd’hui encore, elle brille de tout son éclat surtout lors du mois de ramadan pendant lequel, plus d’un demi million de personne s’y rendent.

Mickael Sall

2 years ago

Histoire de l'Islam

La mosquée d’Al Azhar

Al-Azhar est l'université la plus ancienne au monde après Al Qarawiyine, et fait aujourd'hui toute la fierté de l'Egypte. La mosquée d'Al Azhar fut construite en 970, elle joue un rôle très important sur le plan social, culturel et politique du pays.

Cette mosquée fut d’abord appelée Jâmaâ Al-Qâhirah (la mosquée du Caire). La mosquée d'origine comprenait une cour entourée de trois bas-côtés. Elle avait un seul minaret et occupait la moitié de l’espace qu’elle occupe aujourd’hui. Elle a par la suite été nommée « Al-Azhar » pour rendre hommage à Fatima Zahra, la fille du prophète Muhammad. Elle est située au sud du Khan Al Khalili, dans Le Caire islamique.

Sa construction commença le 4 avril 970 et dura deux ans. La première pierre fut posée le 22 juin 972. Après sa construction, Al-Azhar fut directement financée par les califes fatimides, et devint la mosquée officielle pour la prière du vendredi. Les habitants des villes à proximité du Caire, comme Misr ou Al-Qatai’ se dirigeaient tous les vendredis vers Al-Azhar pour écouter le sermon, donné par le calife fatimide, et accomplir la prière en congrégation. Par ailleurs, des Égyptiens aisés participaient à son financement en lui léguant une part de leur fortune ou des propriétés privées.

Une école fut ouverte près de la mosquée en octobre 975, puis en 988, elle devint une université où étaient enseignés le droit et la théologie. En 1005, sous le califat d'Al-Hakim elle devient une « maison du savoir », munie d'une importante bibliothèque publique, où la chimie, l'astronomie et la philosophie sont enseignées en plus des disciplines strictement religieuses comme la connaissance des hadiths et du Coran. L’éducation à Al-Azhar incluait la jurisprudence chiite-ismaélite, la grammaire arabe, la littérature et l’histoire. Elle devient alors le centre de diffusion de la da’wa (propagande) chiite fatimide. À la fin de la dynastie des Fatimides (VIe siècle de l’hégire - XIIe siècle), la partie couverte de la mosquée fut élargie. Un couloir fut ajouté de chaque côté de la cour intérieure, dont les arcades reposent sur des colonnes de marbre. En 1303, plusieurs bâtiments sont complètement reconstruits suite aux destructions causées par un tremblement de terre.

Suite à l'occupation de l'Égypte par les troupes françaises, le 22 octobre 1798, pendant que Bonaparte est dans le vieux Caire, un soulèvement est provoqué : la population de la capitale se répand en armes dans les rues, se fortifie sur divers points, et principalement dans la grande mosquée Al-Azhar. Bonaparte poursuit lui-même les révoltés de rue en rue, et oblige les égyptiens à se concentrer dans la grande mosquée. Il ordonne à ses canons de foudroyer la mosquée. Les Français en brisent les portes et, animés par la fureur et la vengeance, ils massacrent les Égyptiens. Quelques Sheikhs, plusieurs Turcs ou Égyptiens, convaincus d’avoir trempé dans le complot, sont exécutés. Le 1er juin 1801, Al-Azhar ferme ses portes sur une Égypte occupée par les Français, et exactement une année et un jour plus tard, le 2 juin 1802, rouvre pour le service du vendredi, en la présence du grand vizir ottoman.

Al-Azhar possède aujourd’hui trois minarets. Le premier date de la fin du XVe siècle, pendant le règne de Qaitbay, sultan d’Égypte et de Syrie de 1468 à 1496, qui ajouta également à l’édifice un mihrab. Le deuxième fut construit au début du XVIe siècle, pendant celui de l’avant-dernier sultan mamelouk Kansaouh al-Ghaouri (1501-1516).

L’entrée que l'on peut voir de nos jours date de la période ottomane (1753).

Al Azhar compte parmi ses étudiants plus de 100 nationalités différentes avec des milliers d'étrangers en quête de savoir.

Mickael Sall

2 years ago

Histoire de l'Islam

La mosquée d'Al Qaraouiyine

Al Qaraouiyine est une université avec des facultés dispersées dans plusieurs villes du Maroc tels Fès ou Agadir. Elle fait partie des plus importantes mosquées et la plus vieille université du Monde. Sa construction débute en 857 à Fès, sous le règne de la Dynastie Idrisside. C'est une femme, héritière d'un riche kairouanais, Oum Al Banine Fatima Al Fihriya, qui est à l'origine de sa fondation. Tout au long des siècles, la mosquée voit son architecture évoluer et s'agrandir. Elle devient, du Xe siècle au XIIe siècle, un important centre d'enseignement et une des premières universités au monde.

Fondée en 857, elle doit son nom au quartier occupé autrefois par des réfugiés kairouanais, et dont elle fut la mosquée principale. En 933, elle devient la grande mosquée de la ville (la prière du vendredi y est célébrée). En 1135, elle est agrandie et embellie par le Souverain Almoravide Ali Ben Youssef. Cette vaste mosquée est aussi l’un des plus anciens centres de précepte religieux du Maghreb. C’était aussi la plus importante madrasa de Fès où logeaient plus de 300 étudiants. Ce lieu spirituel dispose d’un immense périmètre où 20 000 fidèles peuvent prendre place.

Construite en 245 de l'Hégire par une femme pieuse Fatima Fihria, fille d'un riche négociant, la mosquée petite à ses débuts, s'est agrandie au fil des siècles pour atteindre sa grandeur actuelle et devenir un carrefour incontournable des oulémas et autres savants du monde Arabo-Musulman. Centre des sciences et de l'érudition, la Mosquée va conférer à la cité Idrisside le titre de capitale spirituelle de l'occident musulman après l'éclipse des villes de Kairouan et de Cordoue.

Sa grande cour, dallée de marbre et de zellige, date de l'époque Almoravide. Les Almohades y ont placé un lustre monumental. Les Mérinides ont notamment doté la Mosquée d'une chambre pour le "Mouaqqite" et d'une bibliothèque qui devait en faire un des foyers intellectuels les plus brillants de l'Islam.

La dynastie Alaouite a maintenu la tradition universitaire à l’intérieur de la Mosquée en la dotant d’une 2ème bibliothèque et s’attelant à la restauration de ses documents et manuscrite.

La Mosquée Quaraouiyine fut bâtie sur un emplacement qui appartenait à un homme d'Houara qui avait amené d'Afrique avec lui son épouse, sa sœur et sa fille.

Cette dernière appelée Fatima et surnommée Oum Al Banine (la mère des deux fils) fut une femme vertueuse et sainte ; à la mort de ses parents elle hérita de grands biens et elle voulut les consacrer à une œuvre pieuse pour mériter la bénédiction de Dieu.

Elle acheta l'emplacement de la Mosquée Quaraouiyine dont elle jeta les fondements le premier samedi du mois de Ramadan, an 245. Les murs furent bâtis en tabiah et en hedden que l'on extrayait au fur et à mesure d'une carrière située sur le terrain même qui fournissait aussi la terre, les pierres et le sable, de sorte que cette Mosquée sacrée fut entièrement bâtie avec des matériaux de son propre sol. . L'eau fut fournie par un puits creusé également au même lieu.

La sainte femme jeûna tout le temps que durèrent les travaux et lorsqu'ils furent achevés, elle adressa des actions de grâce au Dieu très haut qui l'avait secondée dans cette bonne œuvre. La Mosquée bâtie par Fatima avait quatre belathat, une petite cour, un mehereb. Son minaret était peu élevé et construit sur l'Aneza du côté du sud.

La mosquée mesurait alors environ 35 mètres de longueur du nord au sud. Elle comprenait quatre nefs, une petite cour, un mihrab ainsi qu'un minaret peu élevé.

La mosquée compte aujourd’hui 270 colonnes formant 16 nefs de 21 arcs chacune. Chaque nef contient 4 rangées de 210 fidèles, soit 840 ce qui donne pour les 16 nefs 13 440. Ajoutons 160, nombre de fidèles pouvant se placer au besoin devant les colonnes ; 2700 autres peuvent trouver place dans la cour et 6000 dans la galerie, les vestibules et les seuils des portes. Au final, pas moins de 22 700 fidèles peuvent entendre la prière à la fois.

Mohamed Ali Sinouj

2 years ago

Histoire de l'Islam

La mosquée Al Zitouna

La grande mosquée Al Zitouna est un monument historique qui fait l’unanimité chez les historiens. De par sa superficie car elle est la plus importante mosquée de Tunis avec une étendue totale de 5000 m², mais également la plus ancienne de la capitale. En effet, sa construction remonterait à l’an 704 mais d’autres sources pencheraient plutôt pour l’an 732.

Son architecture antique en a fait l'un des plus beaux sites touristiques de Tunis. Bordée par neuf grandes entrées de toute part de la mosquée, elle possède pas moins de 184 colonnes provenant pour la plus grande majorité d’entre elles du site de Carthage. De l’an 856 à 863 l’émir Aghlabite Ibrahim Ibn Ahmed fit reconstruire la mosquée Al Zitouna sur les vestiges de la première mosquée construite par les Omeyyades érigée en l’an 732. Elle se classe comme étant la plus grande mosquée de Tunisie avec un minaret atteignant une hauteur de 43m, elle surpasse ainsi de quelques mètres son aînée, la mosquée de Kairouan, qui elle s’illustre avec son minaret d’une hauteur de 31,5m. La prise de Tunis par les espagnols ne mit pas fin aux activités religieuses de la mosquée et ce même en dépit d’un incendie qui ravagea une partie de cet édifice. Toutes sortes de réunions ou cérémonies y étaient célébrées, tout en étant supervisées par la présence des imams attitrés ou encore par celle du mufti. Comme pour la célébration du jour de la naissance du Prophète. Enveloppé par l’amour du spirituel et la recherche de la satisfaction de Dieu par la purification de l’âme, le Sheikh Ibrahim riyahi prit l’initiative de rassembler les membres des zawiyas en la grande mosquée Al Zitouna en l’honneur du mawlid. Par la suite la mosquée devint une université islamique des plus renommées au monde tant par la qualité de son enseignement qui regroupait l’ensemble des matières du dogme islamique, que par les personnalités qui la fréquentèrent en tant que savants ou élèves.

Géographiquement, la mosquée Al Zitouna se situe au cœur même de la ville et vit le jour en même temps que celle-ci. Au fil des siècles, l’architecture de la mosquée n’a cessé d’être modifiée et embellie de toute part et garde les marques des civilisations antérieures comme l’illustre la coupole du Bahou, ce monument antique datant du 11ème siècle. Sa bibliothèque érigée en 1450 par le Sultan Abu Uthman occupe un espace du bâtiment située à l'Est de la salle de prière. La civilisation Turque laissa son empreinte sur les constructions qui y suivirent, telle la mise en place d’une galerie qui borde trois côtés de la cour ou encore la mise en place du minaret actuel qui tire sa ressemblance du minaret hispano-mauresque de la mosquée de la Kasbah.

A son origine la mosquée Al Zitouna était un lieu où se mêlait la vie politique ainsi que la vie religieuse et tous négoces de commerce. Mais le temps lui fit perdre ce côté en faveur de la sacralisation de celle-ci. Son prestige propulsa énormément d’étudiants Tunisiens dans l’enceinte de ses murs, mais également des étudiants venant de toutes parts. Ils étaient logés gratuitement et s’instruisaient dans les meilleures conditions.

Bien que lieu de culte reconnu, elle incarnait également un rôle défensif à l’aide de ses deux tours d’angle opposées. Et selon la légende, avant son édification, se situait à l’endroit même où se trouve la mosquée un lieu de prière accompagné d’un olivier. Selon certaines rumeurs, il s’agirait du vestige du tombeau de la sainte Olive.

Mickael Sall

2 years ago

Histoire de l'Islam

La mosquée Al Istiqlal

Histoire et origine

La Mosquée Al Istiqlal, « mosquée de l’Indépendance » est la plus grande d’Asie du sud et se situe plus précisément à Jakarta. Elle représente un symbole très fort dans le pays sur le plan politique, historique et national car elle a été construite sous ordre du président après la révolution nationale indonésienne de 1945 à 1949. La volonté pour le pays de bâtir cette mosquée se faisait de plus en plus ressentir et a été lancée par le premier ministre de l’époque un certain Wahid Hasyim et le chef de la fondation « mosquée Al Istiqlal ».

Le gouvernement entama des pourparlers afin de se décider de l’endroit où devait être construite la mosquée car certains étaient favorable à son établissement dans une zone de communautés musulmanes et d’autres sur des grandes avenues. Mais par la suite, la mosquée fut construite en face de la cathédrale de Jakarta pour aussi symboliser l’entente interreligieuse du pays, et qu’une cohabitation était possible. Pour faire face à ce nouveau chantier, la Citadelle Prins Frederick datant d’un siècle fut détruite en 1837 et le président d’Indonésie suivit de près tout le déroulement de la construction de cette mosquée nationale.

La première pierre fut posée par le président lui même le 24 août 1961 et commença donc un projet religieux de 17 années. Elle fut par la suite inaugurée en 1978 même si elle vit le jour en 1967 après le renversement du président. De plus, l’architecte de cette mosquée était de confession chrétienne et s’appelait Frédéric Silaban, et n'avait aucune expérience dans le domaine mais il a tout de même réussit à remporter le concours organisé pour décider de son concepteur malgré quelques critiques pour l’absence de traditions indonésiennes.

Description de la mosquée

La première grande innovation de la mosquée est qu’elle possède 7 portes où les fidèles et visiteurs peuvent y accéder. Ce chiffre a été choisit afin de refléter les sept cieux et ont chacune d’entre elles un des quatre-vingt dix neuf noms d’Allah gravé dessus. La salle de prière est couverte par un dôme de 45 mètres qui symbolise la proclamation de l’indépendance soit « 1945 » avec une coupole en forme de croissant et d’une étoile qui font ici référence à l’islam. Douze colonnes soutiennent le dôme pour rendre hommage à l’anniversaire du prophète soit le douze de rabbi’ al awal et la mosquée est composée de cinq étages faisant ici figure des cinq piliers de l’islam.

Le mur principal est décoré par un verset de la sourate Tahaa « certes c’est moi Allah, point de divinité à part moi, adore donc et accomplis la prière pour te souvenir de moi », ainsi que le nom « Allah » sur la droite et « Muhammad » sur le côté gauche marbré à l’extérieur tout comme les autres monuments. En opposition à la culture arabe, la mosquée ne dispose que d’un seul minaret qui symbolise l’unicité de d’Allah faisant 62,36 mètres de haut, soit le nombre de versets du Coran. Les 30 piliers du minaret symbolisent les 30 parties du Coran avec une superficie de la salle de prière de 6000m² et une salle d’ablution permettant à plus de 600 personnes de se laver.

Les cinq étages ont une capacité d’accueil de 6000 fidèles avec des cours spacieuses de 40000 personnes ce qui est un atout majeur en période de ramadan. Durant ce mois bénit, elle distribue des milliers de repas chaque soir ainsi qu’à l’aube ce qui fait d’elle une mosquée bien implantée sur le plan social faisant service d’aide aux visiteurs et fidèles comme pour les pauvres et orphelins.

Malgré toute sa bonne volonté, son côté humanitaire et surtout religieux, une bombe explosa en 1999 provoquée par un groupe radical qui a prêté notamment à confusion puisque certaines églises ont été attaquées par la suite en représailles.

Mohamed Ali Sinouj

2 years ago

Histoire de l'Islam

La mosquée de Djenné

Le mali a la chance d’avoir en ses terres la mosquée de Djenné qui est le plus grand édifice du monde en terre crue. Sa conception date du treizième siècle mais la mosquée actuelle est beaucoup plus récente car datant de 1907.

Cette mosquée, de par son style et son architecture, est la réalisation la plus formidable et la plus séduisante de toute l’Afrique subsaharienne et au-delà.

Le grand point fort de cet édifice, est que cette mosquée a su allier avec aisance le coté islamique tout en conservant la culture africaine ce qui lui a valu d’ailleurs d’être inscrit depuis 1988 à la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

La construction de cette mosquée débuta en 1240 exactement par ordre du roi Kunboro faisant par la suite de la ville de Djenné une ville principale dans l’empire du mali. Malheureusement, elle fut détruite dans sa totalité par un conquérant nommé Amadou Lobbo à cause d’une guerre et conserva juste un espace dédié aux tombes des chefs du village. La mosquée se voit reconstruite à l’identique en 1896 mais subit encore une autre démolition faisant place à l’édifice actuel.

La mosquée d’origine était détentrice d’une école d’enseignement islamique parmi les plus importantes d’Afrique, et ce pendant tout le Moyen Âge. Cette école accueillie des milliers de personnes afin d’étudier le Coran et les différentes matières enseignées.

La mosquée actuelle fut achevé en 1908 aidée par les colons français sur le plan économique, en effet le mali était toujours sous la tutelle de la France ce qui l’a aidé à rénover ce qui fait aujourd’hui la fierté de tout le mali et de la périphérie soudano-saharienne.

A travers le temps, la Grande Mosquée garda toute son intégrité, son identité pour ne pas altérer sa conception ancienne à la technologie d’aujourd’hui. En effet beaucoup de mosquées du mali se sont équipées d’installations électriques qui ont dénaturés l’architecture et l’histoire de ces mosquées. Celle de Djenné se modernisa qu’à travers l’instauration d’hauts parleurs privilégiant ainsi l’histoire à la modernisation.

La mosquée a été construite sous forme d’un carré pouvant accueillir mille fidèles avec une hauteur d’une vingtaine de mètre et une toiture supportée par quatre-vingt-dix piliers en bois avec trois minarets. Sa composition est basée sur des briques de terre mouillées superposées les unes sur les autres, une construction avec des matériaux certes sommaire mais qui restituent toute la tradition.

Ses murs sont imprégnés de branches de palmiers pour éviter les fissures dut au variations climatique et surtout afin d’éviter les problèmes d’humidité. Ses mêmes murs sont plus ou moins épais, entre 35 et 55 centimètre d’épaisseur avec comme seule matière la terre crue.

La mosquée a été construite de manière ingénieuse conservant ainsi les chaleurs de la journée pour une température agréable pendant les nuits fraiches. Des gouttières en tuyaux de terre débordent du bord du toit et évacuent les eaux de pluie en les rejetant loin des murs.

Toujours sur la même lancé, le toit dispose de trous d’aérations laissant ainsi pénétrer l’air dans l’enceinte de la mosquée mais bloque la pluie grâce à son dôme amovible. Le défi majeur était de régler les problèmes d’inondations car la mosquée se trouve sur un site exposé à la montée des eaux lors des fortes crues. Pour remédier à cela, elle fut bâtit sur une estrade d’une surface de plus de 5000m2 qui a su la protéger jusqu'à aujourd’hui.

L’entretien de la mosquée dépend de tout le village surtout en période de fêtes religieuses et autre grand rassemblement. La mosquée étant fragile, demande un entretien régulier à cause de la pluie et des fortes chaleurs qui peuvent causer des fissures. Malheureusement, cette mosquée n’est pas accessible aux non-musulmans après qu’un photographe ait pris des photos qui ont choqué selon la communauté l’entendement des autorités locales.

Mohamed Ali Sinouj

2 years ago

Histoire de l'Islam

La mosquée Al Aqsa

Elle a été construite au septième siècle à Jérusalem et est le troisième lieu saint de l'islam, après la Mecque et Médine. C'est la plus grande mosquée de Jérusalem avec cinq mille personnes, cependant le site peut en accueillir des centaines de milliers. Ce lieu est très symbolique et spirituel, car en effet comme Allah dit, le prophète voyagea de la Mecque jusqu'à Jérusalem dans cet endroit et a prié devant tous les prophètes et messagers.

« Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager son serviteur (Muhammad), de la Mosquée Al-Haram à la Mosquée Al-Aqsa dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles ».

C’est en direction de cette mosquée que les musulmans tournèrent leur visage avant que la qibla se redirige vers la Kaaba comme nous le raconte le compagnon Anas « Nous avons prié en compagnie du Prophète 16 ou 17 mois vers le Quds, puis nous avons changé pour la mosquée de la Mecque ». (Muslim)

Un deuxième fait important qui vient s’ajouter à tout cela est qu’elle fut construite 40 ans après la Kaaba. Elle a su garder toute son importance au niveau historique mais aussi spirituelle car la prière en ce lieu est très prisée par les musulmans. En effet le prophète nous dit dans un hadith que « La prière accomplie dans la Mosquée sacrée de La Mecque est égale à cent mille prières faites ailleurs. La prière accomplie dans ma Mosquée est égale à mille prières faites ailleurs. Et la prière accomplie dans la Mosquée Al-Aqsâ équivaut à cinq cents prières faites ailleurs ».

Ce lieu est à la fois revendiqué par les musulmans mais aussi du judaïsme car étant le lieu du temple de Salomon. Selon les historiens durant la période chrétienne, il était à l’abandon jusqu'à l’apparition de l’islam. La mosquée détient une forme tout à fait particulière car construite sous forme de quadrilatère entourée de murs ce qui lui confère un charme tout à fait particulier.

De 679 à 688, la mosquée était encore construite de façon rudimentaire et n’avait pas encore connu ses premiers grands travaux et rénovations. Elle était encore faite de poutre mais pouvait tout de même accueillir environs trois mille personnes. De 685 à 705: le calife Abdoul Malik construit le dôme du Rocher et en 748 puis 1033, la mosquée subit une destruction dut à un tremblement de terre mais est rénovée bien entendu par la suite. En l’an 900, la longueur de la mosquée était de 450 mètres pour une largeur de 300 mètres. On dénombre 3000 poutres en bois et plus de six cents piliers.

Vers l’an 1115, à l’époque des croisades, la mosquée fut dénaturée : une partie d’elle fut changée en habitations destinées aux chevaliers et l’autre en église; et ce jusqu’à sa récupération par Salâh Ad-Dîn Al Ayyoubi (Saladin) vers 1204. Ce dernier fit venir le minbar de Nour Adine Zanki et l’installa à la mosquée Al Aqsa. En 1969, la mosquée fut brûlée: le minbar et le plafond en bois de son côté sud-est ont été consumés.

Mohamed Ali Sinouj

2 years ago

multiple emojis
Inscrivez-vous à notre newsletter 💌
Ne loupez plus un seul de nos articles, inscrivez-vous à notre newsletter !

Histoire de l'Islam

La mosquée de la Mecque

Avant même que le premier des hommes ne soient créé, Allah a donné pour ordre aux anges de construire ce qui sera la représentation sur terre de la maison céleste (Al-Baytul Maamur), lieu de culte des anges qui se trouve directement au-dessus de la Kaaba dans les cieux. En reprenant l’histoire, la première construction de la Kaaba a été réalisée par le premier homme, notre père et prophète Adam.

Par la suite, la Kaaba a dû être reconstruite par le prophète Noé après le passage du déluge. Le prophète Ibrahim a lui aussi été chargé de la reconstruire avec le soutien de son fils comme Allah le dit dans le verset 125 de la sourate 2 : « [Et rappelle-toi], quand nous fîmes de la Maison un lieu de visite et un asile pour les gens - Adoptez donc pour lieu de prière, ce lieu où Abraham se tint debout - Et Nous confiâmes à Abraham et à Ismaël ceci : "Purifiez Ma Maison pour ceux qui tournent autour, y font retraite pieuse, s'y inclinent et s'y prosternent ».

C’est en direction de la Kaaba que tous les Musulmans du monde se tournent pour prier. C’est autour d'elle que les pèlerins effectuent les sept tours du Tawaf également appelé la circumambulation pendant la période du Hajj.

Au-dessus de la Kaaba se trouve la "maison céleste" ce qui donne à ce lieu à la fois un coté unique et spirituelle. « Puis on m'a monté jusqu'à la maison peuplée, j'ai dit alors : "Ô Jibril, qu'est-ce"? Il me dit : "C'est la maison peuplée, il y entre tous les jours 70.000 anges qui n'y reviennent plus jamais » (Muslim). "Une prière dans ma mosquée est meilleure que mille prières ailleurs, sauf dans la mosquée Al-Haram. Et une prière dans la mosquée Al-Haram vaut 100 prières dans ma mosquée." (Bukhari).

Quant à l’origine de La Pierre Sacrée, elle fut donnée à Abraham par l’Ange Jibril. Elle était d'une blancheur éclatante à son origine puis a noircit au fur et à mesure du temps en raison des péchés. "La Pierre noire est descendue du Paradis plus blanche que le lait, puis les pêchés des humains l'ont noirci" (Tirmidhi). "Au nom d'Allah, Allah la ressuscitera le jour de la Résurrection dotée de deux yeux avec lesquels elle verra, et d'une langue par laquelle elle témoignera en faveur de ceux qui l'auront touché justement" (Tirmidhi).

Il faut savoir que la Mecque avant l'époque islamique était devenue un lieu d'adoration et de pèlerinage pour les polythéistes et la Kaaba renfermait des centaines d'idoles avec des croyances différentes. Depuis l’époque du prophète à nos jours, la Kaaba a beaucoup changée et évoluée du fait des différentes dynasties musulmanes mais son aspect actuel date pour une grande partie de la période ottomane. Le prophète effectua en 629 le pèlerinage âpres s’être vu refuser l'entrée dans la ville l’année d’avant à l'occasion d'une trêve. En 630, après avoir conquis la Mecque, il brise les idoles présentent dans le temple (Kaaba) et c’est à cette même date que la qibla, la direction de la prière fut définitive passa donc de Jérusalem en ce lieu.

Durant le règne d’Omar Ibn Al-Khattab, la première extension de la Mosquée fut réalisée vers l'an 638. Il y fit construire un mur de 1,5 mètre de haut autour de la Kaaba et sous Uthman Ibn 'Affan la mosquée fut agrandie après avoir racheté plusieurs maisons. L’espace de prière qui fut agrandi et ensuite recouvert d'un toit en bois supportés par des colonnes. En 692, après reconquête de la Mecque du calife omeyyade Abdul Malik, les murs extérieurs furent relevés et fit peindre les colonnes d'or. Puis son fils Al Walid ben Abd Al Malik rajouta une portion de terrain à la Mosquée et remplaça le bois et décora des colonnes de marbre en provenance d’Egypte de mosaïques. En 776, le calife Al Mahdi, construit trois minarets et racheta les maisons situées à côté de la mosquée pour être détruites afin d’élargir la superficie qui atteint 196 mètres sur 142 mètres. A l’intérieur de la mosquée, aucun agrandissement ne fut réalisé durant l’époque des Fatimides à celui des Ottomans, sauf dans le cadre de réparations et de restaurations. En 1399, une centaine de colonnes en marbre furent endommagés et jusqu’en 1412, la mosquée fut reconstruite et ses colonnes de marbre endommagés furent remplacés par des colonnes en pierre. Le roi Saoud en 1955 restaura la Kaaba et construit Quatre minaret. Le roi Fahd quant à lui, dirigea des travaux d'extension pour une superficie de 400 000 m² pouvant accueillir plus d'un million de personnes. Durant la période du Hajj, deux millions de fidèles s'y rendent faisant d'elle la mosquée la plus grande au monde.

Mohamed Ali Sinouj

2 years ago